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Arts et spectacles/Août!

fredchoucas
   Posté le 01-08-2004 à 19:36:18   

Le festival Jazz in Marciac fait honneur aux anciens



PARIS (AFP), le 01-08-2004
La 27e édition du festival Jazz in Marciac qui s'ouvre dimanche avec la chanteuse cap-verdienne Cesaria Evora, fait honneur aux anciens, avec notamment à l'affiche Ahmad Jamal, Ray Barretto, Eddie Palmieri, Joe Zawinul, Carla Bley, Pharoah Sanders, McCoy Tyner, Buddy Guy...

A côté de ces "piliers", les pianistes Brad Mehldau et Bobo Stenson, ou encore le trompettiste Erik Truffaz, font figure de jeunes hommes.

Jazz in Marciac restera encore cette année très attaché au jazz vocal, avec deux soirées lui étant entièrement consacrées.

Celle du 2 août sera celle des "ladies", avec le tempérament bouillonnant de Dee Dee Bridgewater et la plus intimiste Stacey Kent. Si la première est une habituée de Marciac (9e participation), Stacey Kent, une jeune Américaine établie à Londres, y effectuera ses premiers pas.

La voix sera reine aussi le 10 août, avec la formation vocale Take 6, au répertoire entre jazz, soul et gospel, et Bobby McFerrin, l'un des chanteurs avec Al Jarreau ayant donné un nouveau souffle au chant jazz traditionnel.

Le piano se voit une nouvelle fois réservée une place de choix. McCoy Tyner, ancien membre du quartette de John Coltrane, est à l'affiche le 8 août, en compagnie du Nordique Bobo Stenson, au style épuré. Autre pianiste, ayant élevé le trio au rang d'un art, Ahmad Jamal jouera le 12 août. Brad Mehldau, qui s'est imposé dans les années 90 comme le nouveau génie de l'instrument, reviendra le 6 août donner un récital, deux ans après une prestation solitaire remarquée à Marciac.

Le batteur André Cecarrelli (12 août), Erik Truffaz (7 août) à l'affiche d'une soirée consacrée à la trompette avec l'Américain Wynton Marsalis, parrain du festival, et l'Italien Enrico Rava, l'accordéoniste Richard Galliano et le violoniste Didier Lockwood (le 11 août), seront autant d'ambassadeurs d'un jazz "made in France".

Le latin jazz aura la part belle: le 4 août consacrera le mariage du jazz et des Caraïbes, avec les pianistes cubain Chucho Valdes, tout en finesse, et le percutant Michel Camillo, originaire de la République Dominicaine. Le 13 août, deux monstres sacrés du latin jazz, le percussionniste Ray Barretto et le pianiste Eddie Palmieri, se succèderont sous le grand chapîteau, dressé le temps du festival sur un stade de rugby.

Jazz in Marciac donne aussi la parole à d'autres courants musicaux afro-américains: le funk, avec le 9 août The Dirty Dozen Brass Band, une fanfare réputée de la Nouvelle-Orléans, la soul music avec le même soir la prestation du chanteur Solomon Burke, une légende mineure du genre, le blues enfin avec Eric Bibb et Buddy Guy (3 août), qui présenteront les deux visages d'une même musique, le premier acoustique et sudiste, le second électrique et urbain.

Le festival, dans le cadre d'une programmation apparemment conservatrice, ose néanmoins quelques rencontres et expériences inédites. Le 2 août, Dee Dee Bridgewater recevra ainsi dans son groupe le saxophoniste David Sanchez, le 13, Bobby McFerrin chantera au sein du groupe "fusion" du claviériste Joe Zawinul, ex-leader de Weather Report, le 13, Ray Barretto se produira à la tête de deux formations, l'une plus latino, l'autre plus jazz.

Le 5 août marquera les retrouvailles du contrebassiste Charlie Haden et de la pianiste Carla Bley, pour une reformation, de la part de ces deux musiciens "explorateurs" du jazz contemporain depuis quatre décennies, du Liberation Music Orchestra, qu'ils dirigèrent pour la première fois en 1969.


fredchoucas
   Posté le 01-08-2004 à 19:39:13   

Bilan et perspectives du Festival d'Aix-en-Provence



PARIS (AFP), le 01-08-2004
Le Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence, qui vient de fermer ses portes, a enregistré quelque 40.000 entrées, soit une fréquentation moyenne de 89% pour les 39 représentations des cinq opéras programmés en juillet.

Après l'annulation de l'édition 2003, sous la pression des intermittents du spectacle, la manifestation a pu regagner la confiance du public, sans pour autant retrouver la moyenne de fréquentation (92%) de 2002 et 2001, il est vrai exceptionnelle, a commenté la direction.

Ce qui est réconfortant pour cette dernière, c'est que 54% du public vient de Provence-Alpes-Côte d'Azur (dont 23% d'Aix), 32% des autres régions de France et le reste de l'étranger.

L'Académie européenne de musique, organisée par le festival aixois et qui débute dès juin, a enregistré 14.500 entrées à ses 47 concerts et récitals, 10.000 places ayant été achetées par le public de la région PACA.

Ce bon ancrage régional a amené la direction du festival à imaginer un premier prolongement, pendant l'année, dans la communauté du pays d'Aix. Onze solistes vocaux et douze instrumentistes de l'Académie représenteront, dans de petites localités, le "Didon et Enée" de Purcell, du 27 novembre au 19 décembre 2004, dans une mise en scène de Jacques Osinski, sous la direction musicale de Kenneth Weiss.

Le Festival d'Aix représente aussi un réseau international. En effet, des spectacles sont co-produits avec d'autres institutions qui reprennent les productions.

Quatre des cinq opéras de l'édition 2004 connaîtront un prolongement dès l'automne.

-"Hercules" de Haendel sera repris par l'Opéra de Paris du 4 au 27 décembre, le Festival de Vienne (Autriche) du 13 au 17 juin 2005 et en 2006 à New York (USA) du 14 au 19 février et à Londres (GB) du 14 au 18 mars.


fredchoucas
   Posté le 02-08-2004 à 18:06:53   

Le festival Jazz in Marciac fait honneur aux anciens



PARIS (AFP), le 02-08-2004
La 27e édition du festival Jazz in Marciac qui accueille lundi soir les chanteuses Dee Dee Bridgewater et Stacey Kent, fait honneur aux anciens, avec notamment à l'affiche Ahmad Jamal, Ray Barretto, Eddie Palmieri, Joe Zawinul, Carla Bley, Pharoah Sanders, McCoy Tyner, Buddy Guy...

A côté de ces "piliers", les pianistes Brad Mehldau et Bobo Stenson, ou encore le trompettiste Erik Truffaz, font figure de jeunes hommes.

Jazz in Marciac restera encore cette année très attaché au jazz vocal, avec deux soirées lui étant entièrement consacrées. Celle du 2 août sera celle des "ladies", avec le tempérament bouillonnant de Dee Dee Bridgewater et la plus intimiste Stacey Kent. Si la première est une habituée de Marciac (9e participation), Stacey Kent, une jeune Américaine établie à Londres, y effectuera ses premiers pas.

La voix sera reine aussi le 10 août, avec la formation vocale Take 6, au répertoire entre jazz, soul et gospel, et Bobby McFerrin, l'un des chanteurs avec Al Jarreau ayant donné un nouveau souffle au chant jazz traditionnel.

Le piano se voit une nouvelle fois réservée une place de choix. McCoy Tyner, ancien membre du quartette de John Coltrane, est à l'affiche le 8 août, en compagnie du Nordique Bobo Stenson, au style épuré. Autre pianiste, ayant élevé le trio au rang d'un art, Ahmad Jamal jouera le 12 août. Brad Mehldau, qui s'est imposé dans les années 90 comme le nouveau génie de l'instrument, reviendra le 6 août donner un récital, deux ans après une prestation solitaire remarquée à Marciac.

Le batteur André Cecarrelli (12 août), Erik Truffaz (7 août) à l'affiche d'une soirée consacrée à la trompette avec l'Américain Wynton Marsalis, parrain du festival, et l'Italien Enrico Rava, l'accordéoniste Richard Galliano et le violoniste Didier Lockwood (le 11 août), seront autant d'ambassadeurs d'un jazz "made in France".

Le latin jazz aura la part belle: le 4 août consacrera le mariage du jazz et des Caraïbes, avec les pianistes cubain Chucho Valdes, tout en finesse, et le percutant Michel Camillo, originaire de la République Dominicaine. Le 13 août, deux monstres sacrés du latin jazz, le percussionniste Ray Barretto et le pianiste Eddie Palmieri, se succèderont sous le grand chapîteau, dressé le temps du festival sur un stade de rugby.

Jazz in Marciac donne aussi la parole à d'autres courants musicaux afro-américains: le funk, avec le 9 août The Dirty Dozen Brass Band, une fanfare réputée de la Nouvelle-Orléans, la soul music avec le même soir la prestation du chanteur Solomon Burke, une légende mineure du genre, le blues enfin avec Eric Bibb et Buddy Guy (3 août), qui présenteront les deux visages d'une même musique, le premier acoustique et sudiste, le second électrique et urbain.

Le festival, dans le cadre d'une programmation apparemment conservatrice, ose néanmoins quelques rencontres et expériences inédites. Le 2 août, Dee Dee Bridgewater recevra ainsi dans son groupe le saxophoniste David Sanchez, le 13, Bobby McFerrin chantera au sein du groupe "fusion" du claviériste Joe Zawinul, ex-leader de Weather Report, le 13, Ray Barretto se produira à la tête de deux formations, l'une plus latino, l'autre plus jazz.

Le 5 août marquera les retrouvailles du contrebassiste Charlie Haden et de la pianiste Carla Bley, pour une reformation, de la part de ces deux musiciens "explorateurs" du jazz contemporain depuis quatre décennies, du Liberation Music Orchestra, qu'ils dirigèrent pour la première fois en 1969.

fredchoucas
   Posté le 02-08-2004 à 18:07:35   

Opéra: Boulez solidaire du metteur en scène du "Parsifal" de Bayreuth



PARIS (AFP), le 02-08-2004
Le chef et compositeur français Pierre Boulez, qui ne s'était pas exprimé jusqu'à maintenant sur le "Parsifal" de Wagner, dont la nouvelle mise en scène est objet de polémiques et qu'il dirige au 93e Festival de Bayreuth (Allemagne), a annoncé qu'il reviendrait dans la fosse du festival pour cet opéra en 2005.

"Je reviendrai d'autant plus volontiers diriger +Parsifal+ l'an prochain que je ne voudrais à aucun prix paraître me désolidariser de l'équipe artistique", indique-t-il dans une déclaration exclusive au Figaro parue lundi.

"Le metteur en scène Christoph Schlingensief fourmille certes d'idées : c'est le moins que l'on puisse dire. Mais je préfère les gens qui ont trop d'idées à ceux qui n'en n'ont pas!", commente Pierre Boulez.

Le maestro, qui aura 80 ans en 2005, rappelle en outre que les productions restent cinq ans à l'affiche au Festival de Bayreuth et il remarque : "Elles s'affinent au fil des reprises. Il a déjà bien évolué. Il écoute ce qu'on lui dit".

En revanche, Pierre Boulez précise qu'il ne sera pas à Bayreuth en 2006, car il a été déjà retenu par le Festival d'Aix-en-Provence pour la reprise du triptyque Falla-Stravinsky-Schoenberg.

Le Festival de Bayreuth 2004 s'est ouvert le 25 août avec ce "Parsifal" qui n'a cependant pas été le scandale annnoncé par la presse germanique. La production a seulement été l'objet de polémiques entre la direction du festival et le metteur en scène a été hué par une majorité du public de la première.


fredchoucas
   Posté le 03-08-2004 à 14:54:58   

La statue de la Liberté rouvre mardi



NEW YORK (AFP), le 03-08-2004
La statue de la Liberté, fermée au public depuis les attentats du 11 septembre 2001 sur New York, rouvrira mardi, au terme de travaux de rénovation et d'amélioration de la sécurité, a-t-on appris auprès du Service des Parcs nationaux.

Les visiteurs, qui pouvaient jusqu'ici seulement se promener sur Liberty Island, l'île sur laquelle se dresse la statue, pourront désormais pénétrer à l'intérieur du piédestal de la fameuse Dame de métal. Là, grâce à un plafond de verre et un nouveau système d'éclairage interne, ils pourront admirer la structure intérieure du monument, et bénéficier des explications d'un gardien.

Ils pourront aussi grimper en haut du piédestal et rejoindre la terrasse panoramique. En revanche l'accès à la couronne reste interdit, les escaliers, étroits, ne répondant pas à des normes de sécurité suffisantes, en particulier ne permettant pas des évacuations rapides.

Avec au centre des préoccupations le terrorisme et les incendies, les travaux ont notamment inclus la création d'issues de secours et d'un système de contrôle des visiteurs.

Pour éviter les files d'attente, les candidats à la visite pourront dès ce jeudi 22 juillet réserver par téléphone leur ticket d'entrée dans la statue, ou l'acheter sur place, à l'embarcadère des ferries, au sud de Manhattan. Ils pourront aussi le faire sur internet d'ici septembre. Tous les détails sont disponibles sur le site http://www.nps.gov/stli/.

En mars, la secrétaire à l'Intérieur Gale Norton était venue sur Liberty Island annoncer la nouvelle de la réouverture "dans l'été", aux côtés du maire de New York Michael Bloomberg.

"Après le 11 septembre, nous devions nous pencher sérieusement sur la sécurité de cette icône de la liberté. Nous devions réévaluer ce que cela signifiait de fournir un niveau de sécurité suffisant, en particulier en un lieu qui est une cible terroriste attirante", avait-elle expliqué.

Fin 2003, une campagne nationale de collecte avait été lancée à New York par une série d'entreprises privées mécènes, le maire et le cinéaste Martin Scorsese, qui avait permis de recueillir 7 M de dollars. Au total les travaux auront coûté quelque 35 millions.

Liberty Island avait été fermée le 11 septembre 2001, avant de rouvrir le 20 décembre suivant, après l'installation de détecteurs et systèmes de contrôle des touristes à l'embarcadère des ferries. La statue était en revanche restée portes closes.


fredchoucas
   Posté le 04-08-2004 à 15:36:53   

Cinéma vérité au festival de Locarno, qui a restreint sa programmation



GENEVE (AFP), le 04-08-2004
Le 57e Festival international du film de Locarno (sud-est de la Suisse) présente à partir de mercredi et jusqu'au 14 août un choix de films plus restreint que les années précédentes, privilégiant un cinéma au service de la vérité avec une rétrospective consacrée aux journalistes à l'écran.

Alors que les deux dernières éditions affichaient des programmations pléthoriques - 450 titres en 2003 ! - Locarno a décidé cette année de resserrer sa programmation.

La manifestation s'est imposée ce régime minceur par égard aux festivaliers qui se plaignaient de plus en plus de ce gavage de films, a indiqué à la presse l'Italienne Irene Bignardi, sa directrice artistique.

Les 18 films présentés en compétition internationale, provenant de 17 pays, cherchent tous à "décrypter le monde instable dans lequel nous vivons", a expliqué Irene Bignardi à l'agence suisse ATS. Ainsi le film indien "Black Friday" d'Anurag Kashyap s'inspire des attentats survenus à Bombay en 1993.

Le cinéma asiatique a une place de choix cette année. "Muoa Len Traau" ("Buffalo boy" ) du Vietnamien Minh Nguyen-Vô, "Tony Takitani" du Japonais Jun Ichikawa et "Dastaneh Natanam" ("Story Undone" ) de l'Iranien Hassan Yektapanah, co-produit par Singapour, sont en lice pour le Léopard d'or, la récompense suprême.

Seule la France est sélectionnée deux fois en compétition officielle: "Pourquoi (pas) le Brésil" de Laetitia Masson, d'après Christine Angot, avec Elsa Zylberstein et Pierre Arditi, et "Ordo" de Laurence Ferreira-Barbosa, avec Roschdy Zem.

"Dogora", le dernier film de Patrice Leconte, tourné au Cambodge, sera présenté en première mondiale, en plein air, sur la Piazza Grande, ainsi que "Les fautes d'orthographe" de Jean-Jacques Zilbermann, avec Carole Bouquet et Olivier Gourmet.

La grande rétrospective du festival, intitulée "Newsfront" (le front de l'information) retrace la présence des journalistes à l'écran à travers 91 titres, dont des classiques ("Citizen Kane" d'Orson Welles), des raretés ("L'affaire Dreyfus", de Georges Méliès, tourné en 1899) ou encore "Roger et moi", le premier film de l'Américain Michael Moore.

Sur la Piazza Grande seront projetés "Les hommes du président" d'Alan J. Pakula, consacré au scandale du Watergate en 1976, et le documentaire "Hunting the President" de Nick Perry et Harry Thomason, sur les manoeuvres pour tenter de faire tomber l'ex-président Bill Clinton.

Les festivaliers pourront aussi découvrir en première mondiale le dernier film de l'Allemand Volker Schlöndorff, "Der Neunte Tag".

Trois longs métrages réalisés par le souverain cambodgien Norodom Sihanouk seront montrés dans la section "Portes ouvertes". "Ce ne sont pas des chefs d'oeuvre mais il est intéressant de voir comment un prince cinéaste voit son pays", estime la directrice du festival.

Le festival décernera son "Pardo" d'honneur au metteur en scène italien Ermanno Olmi, cinéaste de "L'arbre aux sabots", Palme d'Or à Cannes en 1978, qui viendra présenter sa dernière réalisation, "Cantondo dietro i paraventi" avec Bud Spencer.

Locarno rendra hommage à Marlon Brando en montrant le 7 août un ses films les moins connus, "Queimada" de l'Italien Gillo Pontecorvo.

Le jury de la compétition internationale est présidée cette année par le photographe suisse René Burri, et comprend le cinéaste français Olivier Assayas et le critique britannique David Robinson.


fredchoucas
   Posté le 04-08-2004 à 15:38:11   

Le festival rock de Benicassim, en Espagne, souffle ses dix bougies



PARIS (AFP), le 04-08-2004
Dédié aux musiques actuelles indépendantes, le Festival international de Benicassim (FIB) soufflera ses dix bougies à partir de jeudi dans cette station balnéaire espagnole proche de Valence où sensations du moment et valeurs sûres de la pop, du rock et de l'électro croiseront la route de légendes.

Pendant quatre jours, figures cultes du rock, Lou Reed, Brian Wilson, Arthur Lee et son groupe Love, Kraftwerk ou encore leurs cadets du punk, Wire, partageront ainsi l'affiche avec les Pet Shop Boys, Einstürzende Neubauten, Morrissey, Air, The Chemical brothers, les nouveaux "phénomènes" du rock anglophone - de Franz Ferdinand aux Scissor Sisters en passant par Kings of Leon - et une pléiade de représentants de la scène électronique européenne.

Ce festival doit son existence à quatre jeunes acteurs de la scène musicale madrilène du début des années 90, animés par une passion commune pour l'"indie pop": Luis Calvo, à la tête du label indépendant Elefant Records, Joako Ezpeleta, du défunt magazine Spiral, et les frères Miguel et José Moran, responsables d'une petite salle de concerts, Maravillas, aujourd'hui codirecteurs du FIB.

Organisée en 1995 au vélodrome de Benicassim, la première édition du festival a réuni quelque 7.000 festivaliers avec notamment à l'affiche The Cranes, Jesus & Mary Chain et les Charlatans, qui sont de retour pour cette édition anniversaire.

Depuis, le festival s'est forgé une solide réputation, à l'image d'une programmation exigeante, attirant chaque année plus d'amateurs de pop rock, mais aussi de musique électronique, qui se voit offrir une place de choix alors que ce genre est souvent cantonné à la périphérie des autres grands messes rock de l'été.

Désormais, quelque 100.000 "Fibers" - comme on nomme les festivaliers du FIB - se retrouvent chaque été sur la vaste étendue brûlée par le soleil où les concerts se déroulent depuis 1998, partageant leur journée entre farniente sur la plage et marathon sonore jusqu'au petit matin.

Quelque 150 groupes, chanteurs et DJs, dont une majorité en provenance de la péninsule ibérique, d'Allemagne et de Grande-Bretagne, mais aussi d'Argentine, de Suède, d'Islande, du Japon, ou des Etats-Unis, assureront près de 200 heures de musique.

International par son affiche, le festival est européen par son public, avec de nombreux Français, mais aussi des Allemands et des Britanniques.

Outre le groupe Air, la France a envoyé quatre autres ambassadeurs, dont le multi-instrumentiste Yann Tiersen, révélé auprès du grand public par la bande originale du film "Le fabuleux destin d'Amelie Poulain" et le duo Blackstrobe, co-animé par le DJ parisien Ivan Smagghe.

Côté pop rock, des groupes à la renommée bien établie, comme les Anglais Tindersticks, les Ecossais Teenage Fanclub et Belle & Sebastian, les Irlandais Ash, les Américains Lambchop ou les Espagnols Migala, côtoieront les nouveaux talents ibériques.

Dance, house, techno, drum'n'bass, electroclash, toutes les nouvelles sonorités numériques seront représentées par des groupes et DJs, plusieurs labels phares, comme B-Pitch Control, Kompakt (Allemagne) ou Output (Grande-Bretagne) se voyant consacrer de longues sessions nocturnes.

Soucieux d'impliquer la population locale, le FIB offre en marge des concerts de nombreuses activités extra-musicales (théâtre de rue, danse, festival de courts métrages) et s'achève par une grande fête gratuite sur la plage.

Le festival dispose cette année d'un budget de 5,5 millions d'euros, financé à 60% par la billetterie, 30% par les aides publiques et les sponsors et 10% par la petite restauration sur le site.



fredchoucas
   Posté le 04-08-2004 à 15:38:53   

Le courrier des musiques du monde



PARIS (AFP), le 04-08-2004
Angélique Kidjo au Zèbre. Angélique Kidjo, la chanteuse béninoise, effectuera sa rentrée parisienne du 27 septembre au 10 octobre au Zèbre de Belleville.

Pour la circonstance, la chanteuse, qui partage désormais son temps entre New York et Paris, proposera un répertoire entièrement acoustique, une première pour cette artiste habituée à l'électricité.

Angélique Kidjo a publié le 3 mai un nouvel album, "Oyaya".

- Les Escales, 13e (Saint-Nazaire). Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) propose les 6 et 7 août la 13e édition des Escales, festival de musiques du monde dédié cette année aux "peuples déplacés ou en exil".

Natacha Atlas (6 août), Lo'Jo (6 et 7), Goran Bregovic (7) seront les têtes d'affiche de ce rendez-vous qui programme également spectacles de rue, expositions, films documentaires et de fiction.

Chaque année, le festival réunit quelque 40.000 spectateurs sur le site du port de Saint-Nazaire.

Parmi les 200 artistes attendus, figurent des musiciens, groupes et chanteurs afghans (Kabul Workshop, le 7 août), brésiliens (Clao Nordestino, 6), indiens d'Amérique (John Trudell, 6 août), israéliens (Yair Dalal, 6), kurdes (Sivan Perwer, Senem Diyici, 6), palestiniens (Dam, Dal'Ouna, 6), tibétains (Tcham, 6 et 7), touaregs (Afous Afous, 7)...


fredchoucas
   Posté le 05-08-2004 à 18:07:48   

Musique: Crozon accueille son 5e "Festival du bout du monde"



CROZON (AFP), le 05-08-2004
La 5e édition du "Festival du bout du monde" de la presqu'île de Crozon (Finistère) se déroulera samedi et dimanche à guichets fermés, au son de musiques du monde et avec des artistes comme Joan Baez, Jane Birkin et Robert Charlebois, selon les organisateurs.

Le plus breton des galiciens, Carlos Nunez, ouvrira samedi après-midi les festivités au son de la musique celtique.

Il sera suivi de Rokia Traoré, chanteuse malienne au répertoire oscillant entre sonorités africaines et ambiance folk, qui a dernièrement enthousiasmé le public des Vieilles charrues à Carhaix (Finistère).

La première soirée sera animée par Joan Baez, puis Sergent Garcia et sa salsa "complètement déjantée", la clôture étant assurée par Lénine et sa musique brésilienne.

Dimanche, le décor réputé de la prairie de Landaoudec, verra se succéder Tété et son univers partagé entre soul, blues et pop, Omara Portuondo, la diva cubaine du Buena Vista Social Club, et The Skatallites au rythme reggae. En soirée, Jane Birkin, puis Robert Charlebois suivis des Maîtres Tambours du Burundi. Au total, une trentaine d'artistes ont été invités.

Les organisateurs du festival de Crozon limitent les entrées à 40.000 places sur les deux jours de concert.

fredchoucas
   Posté le 05-08-2004 à 18:08:23   

Opéra: "Le chevalier à la rose" en direct de Salzbourg sur les TV européennes



SALZBOURG (AFP), le 05-08-2004
Les micros et caméras de l'OSR, la Radio-télévision autrichienne, relayée notamment par la chaine culturelle franco-allemande ARTE et par France musiques en France pour la stéréophonie, retransmettront en direct du Festival de Salzbourg, le 6 août à partir de 19H00, la première représentation de la nouvelle production du "Chevalier à la rose" de Richard Strauss (1864-1949).

Les retransmissions sont d'appréciables sources de revenus pour cette manifestation renommée dont l'OSR diffuse spectacles lyriques et concerts (cette année au nombre de 73), via l'Union européenne de radio (UER).

Le Festival de Salzbourg porté en 1920 sur les fonds baptismaux par un homme de théâtre Max Reinhart, par l'écrivain Hugo von Hofmannsthal et par le compositeur Richard Strauss, s'est ouvert cette année le 24 juillet et affiche sept opéras, dont deux en concert (jusqu'au 31 août).

Trois ouvrages bénéficient de mises en scène originales, outre ce "Chevalier à la rose" (affiché neuf fois), "Le roi Arthur" de Purcell (diffusé par ARTE en différé le 25 septembre) et "La ville morte" de Korngold.

Le metteur en scène canadien Robert Carsen et son décorateur et costumier l'Allemand Peter Pabst, ont transposé l'intrigue du "Chevalier à la rose" -sensée se passer à Vienne sous le régne de Marie-Thérèse-, à la période qui précède la première guerre mondiale (François-Joseph étant encore empereur), époque de la création en 1911 à Dresde de cette "comédie pour musique".

Pour justifier son choix, Robert Carsen aime rappeler cette confession d'un Hofmannsthal -sans regret mais simplement lucide- au moment où il écrivait le livret: "A l'époque actuelle il y a davantage de passé que vous ne pouvez imaginer".

Les protagonistes du "Chevalier à la rose" sont des caractères et des types de la société de l'empire austro-hongrois qui va sombrer dans le premier conflit mondial : la séduisante grande dame viennoise aux larmes mêlées au sourire (la maréchale), le jeune homme chevaleresque (Octavian), l'oie blanche (Sophie) et son parvenu de père (Faninal), le Don Juan-hobereau (le baron Ochs) entouré de tout un prolétariat domestique et commerçant.

On a vu dans cet ouvrage qui est certainement le plus joué dans le monde des opéras de Strauss, un des derniers témoignages d'une humanité et d'un art de vivre autrichien dont le spectacle de Salzbourg cette année devrait témoigner.

Dès 1929, "Le chevalier à la rose" était représenté au festival, dans le dispositif scénique et les costumes de la création signée par Alfred Roller et qui eurent cours jusqu'en 1953.

Le chef russe Semyon Bychkov, actuellement en Allemagne chef principal à l'Opéra de Dresde et à l'Orchestre de la radio (WDR) de Cologne et qui fut directeur musical de l'Orchestre de Paris de 1989 à 1998, est au pupitre du Philharmonique de Vienne pour ce "Chevalier".

La distribution réunit, pour Octavian (le chevalier à la rose) la mezzo Angelika Kirshslager du 6 au 20 août puis la Française Sophie Koch du 23 au 29 août), en maréchale la soprano Adrianne Pieczonka, pour Sophie la soprano Miah Person et pour Ochs la basse Franz Hawlata.



fredchoucas
   Posté le 06-08-2004 à 14:55:28   

La Maison de l'Outil à Troyes, unique au monde, fête ses 30 ans



TROYES (AFP), le 06-08-2004
La Maison de l'Outil et de la Pensée Ouvrière de Troyes, plus grande collection au monde d'outils, fête ses 30 ans et achève seulement de mettre en vitrine 10.000 des 25.000 pièces qu'elle possède.

Installée dans l'Hôtel Mauroy, un ancien hôtel particulier de style Renaissance, cette fascinante mise en scène de milliers de truelles, marteaux, cisailles ou autres enclumes se veut un hommage aux métiers manuels et à la relation presque affective entre le travailleur et son outil.

"Le but n'est pas de montrer à quoi ça sert mais à qui ça sert", explique Serge Pascal, directeur du musée, paraphrasant celui qui, dès les années cinquante, a commencé à amasser des outils de toute sorte: le père Paul Feller (1913-1979).

Ce prêtre jésuite, passionné par les outils faits main et lui-même forgeron, collecte ainsi, pendant vingt ans, des milliers d'outils, faisant le tour des villages, des anciennes usines, des ateliers...

En 1969, il lègue l'ensemble de sa collection, ainsi que 18.000 ouvrages de littérature ouvrière, aux Compagnons du devoir qui décident d'en faire un musée au sein de l'hôtel Mauroy, confié par la mairie de Troyes.

Le musée ouvre ses portes en 1974, mais, faute de moyens et peut-être aussi par souci de bien faire, ce n'est qu'au fur et à mesure que les outils sont exposés, selon une scénographie particulière, dans de grandes vitrines qui évoquent tantôt un métier, un type d'outil ou un thème particulier.

Trente ans plus tard, la Maison de l'Outil est sur le point de terminer la mise en place des dernières vitrines, soit 10.000 pièces exposées, datant des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Faute de place, 15.000 autres outils sommeillent encore dans l'arrière-boutique.

La bibliothèque compte quant à elle 33.000 ouvrages consacrés aux métiers et aux mouvements ouvriers.

Au premier étage, tout un assemblage de pièces en bois et acier illustre comment des outils usagés, comme les limes par exemple, peuvent donner naissance à de nouvelles pièces en étant retravaillées.

Plus loin, ce sont plus de 400 truelles de tailles et de formes différentes qui, suspendues dans le vide, semblent mener une attaque silencieuse.

Au fil de la visite, des métiers presque oubliés se rappellent à nous: le sabotier, le tonnelier, le vannier, le rempailleur...

Les outils, eux, prennent une tournure presque artistique, comme ces haches autrichiennes finement décorées, mais sans oublier l'indispensable aspect fonctionnel: derrière certaines formes biscornues, c'est toute la précision du geste qui est ainsi étudiée et perfectionnée au fil des siècles.

Le travailleur, lui, sait se montrer reconnaissant envers son outil et noue parfois une relation très forte.

"C'est presque un attachement sentimental: un outil, c'est personnel, ça ne se prête pas", raconte Serge Pascal, lui-même Compagnon serrurier, qui rappelle qu'on baptisait les enclumes après les avoir forgées.

La Maison de l'Outil, entièrement gérée par les Compagnons du devoir, grâce au soutien financier de la ville et du département, accueille plus de 20.000 visiteurs par an.

Aujourd'hui terminé, le musée veut désormais ajouter à son patrimoine une présentation vivante des métiers manuels, à travers des expositions et des conférences. Première étape de ce nouveau cycle: "La légende des Compagnons à Troyes", une exposition présentée jusqu'au 20 septembre.


fredchoucas
   Posté le 07-08-2004 à 16:51:55   

Le 19e Festival de théâtre de rue d'Aurillac ouvre le Parapluie



AURILLAC (AFP), le 07-08-2004
Plus de 450 compagnies, 2.000 artistes et 130.000 spectateurs sont attendus à Aurillac pour le 19e Festival international de théâtre de rue, du 7 au 21 août, qui verra l'ouverture du Parapluie, premier atelier de création construit en France pour les arts de la rue.

"On l'a appelé le Parapluie car s'il pleut, il est impossible pour les artistes de rue de travailler", explique à l'AFP Jean-Marie Songy, directeur artistique du Festival.

Le bâtiment, construit à Naucelles (Cantal), à 4 km d'Aurillac, ouvrira ses portes au public les 19 août et 20 août pour deux représentations de la Compagnie Off de Tours. Il accueillera ensuite des compagnies qui y prépareront leur spectacle.

Dès le 7 août, des représentations seront organisés chaque jour à Aurillac, Saint-Flour, Saint-Martin-Valmeroux ou Maurs, pour, selon Jean-Marie Songy, "décongestionner" le Festival proprement dit qui, durant quatre jours, du 18 au 21 août, attirera quotidiennement 30 à 40.000 spectateurs dans les rues de la préfecture du Cantal (32.000 habitants).

"On a beau faire de son mieux, on ne peut voir qu'une dizaine de spectacles par jour alors qu'il y en a 400 en tout : pour le public, c'est très frustrant", dit Jean-Marie Songy.

Transe Express et ses "Rois Faignants", les Allemands d'Ulik avec "Mecanocomique", les Australiens de 5 Angry men avec "The Flag" ou encore les Alama's Givrés avec "Les stupéfiantes aventures de Don Quichoutte et Fanjio Pancha" appartiennent au cercle des dix-huit compagnies officielles du Festival.

"Ce sont des références, des coups de coeur ou des révélations, comme les Portugais de Circolando, en France pour la première fois", explique le directeur artistique du Festival.

"J'essaie de présenter du spectacle de rue contemporain, pas de la comedia del arte par exemple, et je fais venir des jeunes compagnies qui peuvent faire avancer le secteur", poursuit-il en citant No Tunes International, qui a trois ans d'existence seulement.

Mais au-delà des compagnies officielles, les rues d'Aurillac attirent de nombreuses compagnies dites "de passage".

La participation est gratuite mais l'inscription obligatoire : "sinon, avec plus de 400 spectacles par jour, ce serait le chaos", souligne Jean-Marie Songy, directeur depuis dix ans.

Les représentations sont presque toutes gratuites, les artistes comptant sur la générosité du public. Certaines, dans des lieux clos à jauge réduite, sont payantes (5 à 13 euros). Cette année seront testées les réservations payantes (5 euros) avec remboursement à l'entrée.

"Les gens ont tellement de propositions de spectacle dans une journée qu'ils s'inscrivent pour une représentation gratuite et vont finalement voir autre chose: si sur 500 places réservées, 150 restent vides, c'est assez désagréable pour les artistes", explique Jean-Marie Songy.


fredchoucas
   Posté le 07-08-2004 à 17:00:02   

Monaco: Woody Allen et Lionel Richie au gala de la Croix-Rouge



MONACO (AFP), le 07-08-2004
La 56ème édition du gala de la Croix-Rouge monégasque, l'une des plus prestigieuses soirées caritatives, s'est tenue vendredi soir en principauté, marquée par la présence du cinéaste new-yorkais Woody Allen et du chanteur Lionel Richie.

Le prince Rainier est apparu souriant et visiblement en bonne forme entouré de sa soeur aînée, la princesse Antoinette, et de ses enfants le prince héréditaire Albert, la princesse Caroline de Hanovre et son époux le prince Ernst-August. La princesse Stéphanie, qui n'avait pas assisté au gala l'an passé, est apparue au bras de son père parée d'une belle robe noire.

Environ 900 invités ont assisté à ce dîner de prestige à 1.000 euros le couvert organisé par la Société des bains de mer (SBM) dans la salle des étoiles du Sporting Club de Monte-Carlo qui fête cette année ses 30 ans d'existence.

La tombola dotée de lots fournis par de grand noms du luxe était présentée par Corinne Coman, Miss France 2003 et l'animateur Gaël Leforestier.

La soirée s'est poursuivie avec le concert de Lionel Richie qui a enchaîné ses succès ("Hello","Easy", "Say you say me", "All night long" etc.) avant le coup d'envoi du traditionnel bal de la Croix-Rouge couronné par un feu d'artifice.

La Croix Rouge Monégasque fondée en 1948 par le prince Louis II est aujourd'hui présidée par le prince héréditaire Albert et consacre plus de 400. 000 euros par an aux secours internationaux dans des pays défavorisés ou victimes de guerre et de famines.


fredchoucas
   Posté le 08-08-2004 à 15:27:09   

Privé de Morrissey, le festival de Benicassim se console avec Lou Reed et Primal Scream



BENICASSIM (AFP), le 08-08-2004
L'annulation au tout dernier moment du concert très attendu de Morrissey a un peu assombri la troisième soirée du Festival international de Benicassim (FIB), qui s'est consolé avec Lou Reed et Primal Scream au terme d'une journée où les guitares ont repris le pas sur les machines.

Moins de deux heures avant l'entrée sur scène de l'ancien leader des Smiths, l'organisation a annoncé la mauvaise nouvelle via les écrans disséminés sur le site du festival, précisant que l'avion privé qui transportait le chanteur de Londres vers Benicassim, station balnéaire proche de Valence, avait dû faire demi-tour en raison d'un problème technique.

"Toutes les possibilités pour reprogrammer le concert ont été étudiées, mais malheureusement aucune solution n'a pu être trouvée", a précisé la direction du FIB dans un communiqué.

Cette défection de dernière minute a profité aux groupes à la renommée beaucoup plus modeste qui se produisaient au même moment sur de plus petites scènes, à l'instar de Migala, une des formations espagnoles les plus intéressantes du moment. Adepte d'un rock sombre et introspectif qui fait la part belle aux guitares, le groupe madrilène, qui compte 9 membres, a interprété avec ferveur l'essentiel de son tout dernier album, "la increible aventura", impressionnant d'inventivité.

Le chapiteau abritant cette même scène n'était pas assez grand pour accueillir la foule venue applaudir juste après le Français Yann Tiersen, multi-instrumentiste inspiré, révélé au grand public par la bande originale du film "Le fabuleux destin d'Amelie Poulain". Passant du violon au piano, du piano à la guitare, le Breton a séduit les festivaliers avec ses compositions évocatrices.

Dans la foulée, sur la scène principale, l'impeccable prestation de Lou Reed, à la qualité sonore exceptionnelle, a presque fait oublier la déception causée par l'annulation de Morrissey. Tout de noir vêtu, l'ancien membre du légendaire Velvet Underground, la guitare en bandoulière, a prouvé en près d'une heure trente qu'il n'avait, à 62 ans, rien perdu de son mordant. Entouré d'un batteur, d'un bassiste, d'un second guitariste et d'une contrebassiste, Lou Reed a survolé les différentes périodes de son vaste répertoire, du velvetien "Venus in furs" à "Ecstasy" en passant par "Satellite of Love", "Sweet Jean", "Perfect Day" ou encore Romeo had Juliette", avant d'achever par une version revisitée de son célèbre "Walk on the wild side".

Les Ecossais de Belle and Sebastian, collectif qui compte jusqu'à une douzaine de musiciens sur scène et associe cuivres et cordes aux instruments traditionnels du rock, ont pris la relève et enthousiasmé le public avec leur pop cristalline portée par de riches mélodies.

La nuit s'est achevée sur une tonalité résolument plus rock avec leurs compatriotes de Primal Scream, emmené par le fougueux Bobby Gillespie, qui a attiré une foule de spectateurs en dépit de l'heure tardive.

Après Lou Reed, deux autres légendes du rock sont attendues ce dimanche, dernier jour de cette édition 2004 du FIB, qui célèbre son 10e anniversaire: Brian Wilson et Love.

Les quelque 150 artistes présents au FIB, qui se distingue par les nombreuses passerelles qu'il établit entre pop, rock et musique électronique, devraient avoir attiré une centaine de milliers de spectateurs à l'issue de ces quatre jours de concerts.


fredchoucas
   Posté le 08-08-2004 à 15:29:47   

Geoff Troll, artiste anglais dans son labyrinthe, en Normandie



MASSY (Seine-maritime) (AFP), le 08-08-2004
Le sculpteur anglais Geoff Troll (51 ans) ne sculpte plus: il crée un grand labyrinthe végétal, un dédale en Haute-Normandie où les enfants viennent s'initier à l'art.

En rupture avec le monde des galeries, il a ouvert Artmazia (de maze, labyrinthe en anglais) en mai dernier, avec le soutien de la région et du programme Leader+ de l'Union européenne.

Alors que le labyrinthe, qui serait avec 3.200 mètres de parcours le plus long labyrinthe permanent du monde, n'est pas encore fini, que les 3.700 hêtres plantés il y a trois ans, sont encore petits (dans deux ans on pourra vraiment se perdre), c'est déjà un succès.

Artmazia a enregistré plus de 3.000 visiteurs depuis son ouverture. Pendant les vacances les centres aérés se succèdent.

Geoff Troll est un de ces nombreux Anglais qui aiment le pays de Bray et y vivent. Il s'est installé, au dessus de la dépression de la Boutonnière, dans le village de Massy (près de Neufchatel-en-Bray, célèbre pour son fromage en forme de coeur), en 1981: "je suis un exilé politique du régime de Thatcher", dit-il.

Son dédale jouxte sa maison qui semble en faire partie, comme la "grotte des Trolls", des oies, les chèvres Pistache et Caramel, des faux poissons volants, deux mares avec des carpes et des grenouilles, et diverses sculptures du maître des lieux et d'autres artistes.

Artmazia placé sous le signe de la fascination du labyrinthe initiatique, s'inspire beaucoup du Land-Art de Christo, Richard Long, Andy Goldsworthy ..., la création avec la nature née aux Etats-Unis dans les années 1960, et de l'Art-thérapie du peintre tuberculeux anglais Adrian Hill, auteur en 1942 de "Art versus illness" (l'art contre la maladie).

Dans un hangar, les enfants font du Land-Art avec des pierres, des pommes de pin, des coquillages, disposés sur des planches. Ils sont photographiés avec leur oeuvre et repartent avec un "passeport landartien".

Geoff Troll pour qui le Land-Art n'a pas été son école artistique, le redécouvre comme une forme d'art dans laquelle les enfants sont "les plus à même d'entrer spontanément". Et il se rappelle ses châteaux de sable.

Artmazia consacre aussi une belle exposition à l'artiste suisse Yves-Alain Répond: les 100 photos des créations éphémères réalisées quotidiennement, en faisant en 100 jours le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Egalement art-thérapeute, Yves-Alain Répond va diriger un stage d'introduction au Land-Art du 16 au 20 août à Massy.

L'art-thérapie c'est le second métier de Geoff Troll qui l'a découverte alors qu'il travaillait dans des hôpitaux psychiatriques en Grande-Bretagne. Il lui a consacré un livre.

Dans son dédale, quand les enfants l'ont quitté, il forme en hiver des art-thérapeutes.



fredchoucas
   Posté le 09-08-2004 à 14:39:45   

Brian Wilson et The Chemical Brothers triomphent en clôture de Benicassim



BENICASSIM (Espagne) (AFP), le 09-08-2004
L'Américain Brian Wilson et le duo britannique The Chemical Brothers ont été les incontestables héros de la dernière soirée du Festival international de Benicassim (FIB), dimanche, dans un résumé parfait de l'esprit de ce grand rendez-vous estival qui allie pop-rock et musiques électroniques.

En quatre jours, les quelque 150 artistes à l'affiche du festival de cette station balnéaire proche de Valence, qui fêtait cette année son dixième anniversaire, ont attiré entre 111.000 et 113.000 spectateurs, dont 30% d'étrangers, selon les premières estimations des organisateurs.

Après Lou Reed samedi, les festivaliers étaient venu en masse applaudir une autre légende: l'"âme" des Beach Boys, Brian Wilson. Accompagné d'une dizaine de musiciens associant guitares, claviers, percussions et cuivres et assurant les choeurs, le chanteur et compositeur californien, en grande forme vocale, les a comblés, interprétant presque exclusivement des titres des Beach Boys, de "Sloop Johnny B" à "California girl" en passant par "Good Vibrations". Seule une poignée de titres récents a eu droit de cité, dont "Gettin' over my head", titre éponyme d'un album sorti en juin dernier. Ovationné par la foule qu'il prenait plaisir à faire chanter, le "garçon de la plage" de 62 ans est revenu le temps d'un rappel, enchaînant avec bonheur les standards "I get around", "Let him run wild", "Barbara Ann" et "Surfin' USA".

Les fans de Love, autre artisan majeur du "son" californien à la fin des années 60, ont en revanche été plus que déçus par la performance de son excentrique leader, Arthur Lee. Arrivé sur scène avec près d'une demi-heure de retard, chancelant, visiblement ivre, le chanteur et guitariste, âgé de 59 ans, a eu toutes les peines du monde à chanter ses propres compositions considérées comme des chefs d'oeuvre du rock psychédélique. Dépitée, une partie du public a exprimé bruyamment son mécontentement, tandis que d'autres préféraient quitter les lieux pour aller applaudir une autre formation culte, Wire, qui se produisait au même moment sur une autre scène. Né en 1976 à Londres, le quatuor punk iconoclaste a prouvé qu'il n'avait rien perdu de sa rage et de son goût pour l'expérimentation, devant un public conquis.

Peu après, les Américains de Lambchop, collectif d'une dizaine de musiciens emmené par Kurt Wagner, ont pimenté la country mélancolique et raffinée dont ils ont le secret de quelques envolées tout aussi rageuses, le chanteur de Nashville interprétant un dernier titre debout sur un ampli.

Dignes héritiers de Gang of Four, le quatuor "art rock" de Glasgow Franz Ferdinand, nouvelle sensation du moment, a succédé à Brian Wilson sur la scène principale, où il a joué la quasi intégralité de son unique album à ce jour, collection de titres aux refrains imparables, le temps de trois petits quarts d'heure rafraîchissants et intenses.

Après le rock kaléidoscopique de Spiritualized et la pop enthousiaste des Dandy Warhols, la nuit de concerts s'est achevée avec la puissante électro-dance des Chemical Brothers, qui ont fait danser jusqu'à l'aube des dizaine de milliers de personnes.

Les festivaliers qui ne sont pas complètement épuisés pourront assister à une ultime soirée ce lundi sur la plage de Benicassim, au cours de laquelle de produiront le collectif belge 2 Many DJs

fredchoucas
   Posté le 09-08-2004 à 14:40:36   

Le Festival interceltique de Lorient se réjouit d'un "bon cru" 2004



LORIENT (AFP), le 08-08-2004
La direction du Festival interceltique de Lorient (FIL) s'est réjouit dimanche du "bon cru" de sa 34e édition, une échéance charnière pour l'événement après les difficultés posées l'an passé par la canicule et le conflit des intermittents du spectacle.

"Nous avons eu 650.000 spectateurs pour l'ensemble de nos activités gratuites et payantes, selon les estimations de la police", s'est félicité le directeur général du FIL, Jean-Pierre Pichard, en marge d'une conférence de presse tenue dimanche, jour de clôture d'un festival ouvert le 30 juillet.

"L'année dernière, on a eu la canicule et les grèves, il fallait redresser la barre cette année. On avait envisagé de déposer le bilan" dans le cas contraire, a-t-il expliqué.

Comptabilisant 110.000 entrées payantes (120.000 en 2003), l'organisation a dû "refuser du monde là où on avait la meilleure qualité (artistique), et mettre des écrans géants à l'extérieur" pour que les spectateurs refoulés puissent suivre les spectacles, a poursuivi M. Pichard.

Parmi les motifs de satisfaction avancés, les créations commandées par le festival qui ont rencontré "un gros succès", aux dires de l'organisation du FIL.

Deux spectacles originaux ont particulièrement marqué les esprits: "Keltikhé", ensemble de musiques traditionnelles et symphoniques imaginé par l'Asturien Ramon Prada, et "Sud ar su", création du bagad Kemper qui avait convié la Galicienne Suzanne Seivane à l'accompagner au gaïta (cornemuse espagnole).

Un bagad Kemper par ailleurs lauréat du championnat de Bretagne de bagadou (orchestre de musique celtique) pour la 18e fois depuis les débuts du festival, créé en 1971 autour de ces concours musicaux.

La direction du FIL a également mis en avant les fortes affluences pour les quatre "nuits magiques", équivalentes en modèle réduit des nuits celtiques du Stade de France. Spectacles harmoniques jouant sur les lumières et feux d'artifice, elles ont rempli les travées du Stade du Moustoir de Lorient.

L'Acadie, premier territoire français en Amérique du Nord fondé il y a 400 ans, constituant aujourd'hui quatre provinces canadiennes, était l'invité d'honneur du festival. Les organisateurs ont noté la très bonne fréquentation de la "maison de l'Acadie" plantée dix jours au coeur de Lorient et la réussite de la "nuit de l'Acadie" au grand théâtre de la ville.

Ambassadrice attendue, Dominique Dupuis, violoniste de 17 ans d'origine acadienne, a rencontré dans le Morbihan le même succès qu'au Stade de France. L'Irlande en 2005 puis l'Australie en 2006 seront célébrées à leur tour.

Le "bon cru" 2004 ne suffira néanmoins pas à éponger, dans l'immédiat en tous cas, le déficit de 500.000 euros traîné par le FIL. La direction, qui envisage de retrouver un équilibre financier "d'ici trois à cinq ans", souhaite demander "de faire payer la grande parade" l'an prochain.

Gratuit depuis 2002, ce défilé de plus de 3.500 danseurs et musiciens constitue le premier dimanche du festival une attraction gratuite très prisée, applaudie par quelque 65.000 spectateurs cette année.

"Plus de 60.000 spectateurs payants en moins, c'est un peu embêtant pour le budget. On ne peut pas imaginer payer 3.500 musiciens sans faire payer le public", a argumenté M. Pichard.


fredchoucas
   Posté le 09-08-2004 à 14:41:33   

Budapest-plage 2004: plus grand, plus beau, plus long



BUDAPEST (AFP), le 09-08-2004
Fort d'un premier succès, le second "Budapest-plage" est plus long, plus beau, plus grand et l'événement - inspiré de Paris - durera cette année trois semaines au lieu de deux.

"Après l'accueil très favorable en 2003, nous proposons Budapest-plage sur une longueur de 1,5 km (contre un km) avec des programmes pour tous âges, et une durée de trois semaines jusqu'au 29 août", indiquent les organisateurs.

Budapest-plage a lieu sur les berges du majestueux Danube, au coeur de la capitale hongroise. Il a accueilli plus d'un million de visiteurs l'an dernier.

Parallèlement se déroule ce mois-ci, sur une île voisine du Danube, le Festival de musiques et cultures "Sziget": surnommé le Woodstock hongrois, il attire des centaines de milliers de jeunes de toute l'Europe.

La combinaison des deux événements séduit Balazs Pastet, un entrepreneur de 29 ans qui s'exclame: "C'est super! A côté des concerts, on peut se balader sur du sable fin et des palmiers".

"Cette année, nous avons divisé Budapest-plage en cinq zones, entre scènes, bars et restaurants, pour que tous le monde y trouve plaisir", les enfants ou ceux portés sur les arts, les sports, la relaxation, explique Beatrix Ber, directrice de la société organisatrice de l'événement.

Yoga ou tai-chi pour les lève-tôt. Après volley-ball, handball, foot de plage, skateboard et de BMX, on peut se rafraîchir sous des douches mobiles quand les températures dépassent les 30 degrés.

Contrairement aux plages aménagées dans des bras du Danube à Vienne, le fleuve, est en effet trop pollué à Budapest pour accueillir des baigneurs, tout comme la Seine à Paris.

Des centaines de tonnes de sable déversées sur la route longeant le Danube, palmiers, parasols, sièges et des lits de plage: voici une ambiance tropicale en plein coeur de la métropole, à l'instar du Paris-plage, lancé en 2002.

Des artistes français, peintres, musiciens, ont du reste été invités à Budapest.

Bruxelles et Prague se sont aussi dotées d'une plage provisoire pour les touristes et les habitants ne pouvant partir en vacances.

Le premier programme d'animation vendredi soir, un rallye automobile, a fait voler le sable dans tout le quartier et a rendu le stationnement quasi impossible.

Mais si des habitants se sont plaints il y a un an du bruit des concerts et des bouchons dus à la fermeture de quais, cette année il ne semble pas y avoir de réactions négatives.

"L'ambiance est plutôt celle d'une promenade que d'une plage, mais pas moins excellente", note Eléonore Kovi, 32 ans, venue avec des amis.


fredchoucas
   Posté le 10-08-2004 à 14:03:51   

Opéra de Paris : le retour de Sylvain Cambreling, comme chef permanent



PARIS (AFP), le 10-08-2004
L'Opéra de Paris, avec la nouvelle direction du Belge Gérard Mortier, n'a plus "un" chef d'orchestre permanent, mais s'attache à partir de 2004-2005 et pour les saisons à venir les collaborations de "sept" chefs permanents, dont un seul Français, Sylvain Cambreling.

Ce maestro de 56 ans a été notamment directeur musical de la Monnaie de Bruxelles (Belgique) et de l'Opéra de Francfort (Allemagne) entre 1981 et 1997 et, depuis 1999, est chef principal de l'Orchestre de la Radio de Baden-Baden (Allemagne). Il dirigera pour l'Opéra de Paris en 2004-2005 quatre productions lyriques et un programme symphonique.

Il ouvrira la saison prochaine de l'Opéra-Bastille, avec une reprise de la production de 1997 du "Pelléas et Mélisande" de Debussy, signée par l'Américain Bob Wilson, pour sept représentations du 13 septembre au 2 octobre.

Sylvain Cambreling, dont le répertoire comprend plus de 70 opéras et 400 partitions orchestrales d'époques très différentes, remontera au pupitre de l'Orchestre de l'Opéra de Paris pour la nouvelle production du "Saint-François d'Assise" de Messiaen, signée par le Français Stanislas Nordey (6 octobre-5 novembre à Bastille) et pour la "Katia Kabanova" de Janacek dans la mise en scène du Suisse Christoph Marthaler (28 octobre-19 novembre à Garnier).

Sylvain Cambreling reviendra en mai à Garnier pour "La clémence de Titus" de Mozart remontée dans la production des Allemands Ursel et Karl-Ernst Hermann, pour un concert de musique française et une création mondiale de la Finlandaise Kaaja Saariaho, le 2 juin à l'Opéra Bastille.

Le chef français n'est pas un nouveau venu à l'Opéra de Paris qui l'a engagé dès 1978. Mais sa dernière apparition y remonte à 1992 pour déjà "Saint-François d'Assise" de Messiaen, alors dans la mise en scène de l'Américain Peter Sellars.

Le "Pelléas et Mélisande" de Debussy, Sylvain Cambreling l'a déjà dirigé (tout comme "Katia Kabanova" ) au Festival de Salzbourg (Autriche).

Initialement, la production avait été créée par Bob Wilson au Palais Garnier. "Son transfert à l'Opéra-Bastille est une chance pour Debussy", estime Sylvain Cambreling. "Le choix de cette nouvelle présentation, ajoute-t-il, rend justice à la mise en scène, à son esthétique et son sens du graphisme +mieux exploités+ dans la largeur du cadre de scène que dans la profondeur". "Même chose pour l'orchestre, commente-t-il, c'est une sottise de défendre l'idée que +Pelléas+ fut conçu pour un espace intimiste au prétexte de sa création à l'Opéra-Comique...".

(Informations/réservations: 08 92 89 90 90)


fredchoucas
   Posté le 12-08-2004 à 17:00:18   

Athènes a fait sa révolution culturelle en vue des Jeux



ATHENES (AFP), le 12-08-2004
Pour son rendez-vous olympique, Athènes s'est offert une révolution culturelle en matière d'arts plastiques, offrant de nombreuses expositions ouvertes sur le monde et la création contemporaine après des décennies de nombrilisme et de culte obsessionnel de l'Antiquité.

Rétrospective Henry Moore, musée d'art islamique flambant neuf, dernières créations de la haute-couture pour une exposition consacrée à l'art du plissé: pour une fois, les visiteurs estivaux d'Athènes auront cette année autre chose à voir que ses sculptures antiques ou ses idoles cycladiques.

Quand aux Athéniens eux-mêmes, il se seront vu offrir une réelle ouverture sur la création plastique, avec notamment la grande exposition "Outlook" d'art contemporain cet hiver, ou celle consacrée ce printemps à l'art brut et psychiatrique, sous le titre "Sur l'autre rive".

"Avant, on se demandait ce qu'on pourrait bien aller voir, maintenant la question est plutôt de savoir ce que l'on va voir en premier", commente Annie Di Donna, une dessinatrice française installée dans la ville depuis plus de dix ans.

"Il y avait depuis des années une demande culturelle en hausse, une envie d'ouverture, notamment sur l'art contemporain, et de rupture avec le nombrilisme prévalant, et les jeux Olympiques ont permis d'accélérer le mouvement", se félicite pour sa part Angelos Delivorias, directeur du musée Bénaki, fondé par un grand négociant grec d'Egypte.

Ou plutôt des musées Bénaki, puisque la maison mère du centre d'Athènes, consacrée à la Grèce, dispose désormais de deux annexes, l'une consacrée à l'art islamique à Psiri, sous l'Acropole, l'autre à l'art contemporain, dans un "mini-centre Beaubourg" construit grâce aux fonds européens dans l'ex-faubourg industriel longeant la rue Piréos.

Un éparpillement géographique qui témoigne aussi de l'émergence de nouveaux quartiers "branchés" dans la ville, à Psiri, ex-place forte des grossistes ou sur les friches industrielles de la rue Piréos.

Récemment ouvert dans le quartier touristique de Plaka, le musée privé Frissiras, du nom de son fondateur, a ainsi fait courir le tout Athènes au printemps dernier pour une rétrospective du peintre italien Valério Adami.

La fondation Deste, créée par le grand collectionneur Dakis Ioannou, accueille aussi cet été, dans le quartier excentré de néa Ionia, une ambitieuse exposition d'art contemporain sous le titre "Monument to Now", placée sous l'égide du Comité organisateur des Jeux (Athoc).

Mais l'effort consenti par le ministère de la Culture a aussi contribué à l'actuelle effervescence, via "l'olympiade culturelle", un programme de manifestations lancées en 2000. L'organisme "olympiade culturelle" a ainsi mis sur pied ou co-financé nombre des événements de cette année, dont l'exposition Outlook.

L'exposition intitulée "six maîtres de la sculpture et la figure humaine" qui présente cet été à la pinacothèque nationale près de 200 oeuvres de Rodin, Bourdelle, Maillol, Brancusi, Giacometti et Moore, figure aussi à son palmarès, tout comme l'accrochage, au musée Bénaki de Piréos, d'une "promenade" photographique à Athènes signée de 12 grands noms de l'agence Magnum.

"En fait, il y a cette année une conjoncture très heureuse, entre les projets directement reliés aux Jeux et l'aboutissement d'autres programmes lancés depuis longtemps", relève Angela Grammatikopoulou, de l'"Olympiade". Pour elle, la "maturation" artistique d'Athènes se poursuivra même une fois les projecteurs éteints sur les Jeux.

"Une dynamique et des infrastructures ont été créées", affirme-t-elle, relevant aussi l'intérêt de plus en plus marqué manifesté par le secteur privé pour le parrainage culturel.

Les amateurs du glorieux passé du pays auront toutefois aussi leur part, avec notamment la grande exposition "Agon", consacrée à l'histoire des Jeux dans l'Antiquité, qui rassemble, au musée archéologique national 237 oeuvres, venues de tout le pays et de 18 musées de l'étranger.
fredchoucas
   Posté le 12-08-2004 à 17:02:35   

Festival de musique: et l'esprit de Casals vint aux jeunes



PRADES (AFP), le 12-08-2004
La musique est faite de rencontres et le festival Pablo Casals de Prades s'en fortifie chaque année dans le cadre d'une académie d'été réunissant, pour deux semaines (26 juillet-13 août), les maîtres et ceux qui aspirent à leur ressembler.

Alors que le maître violoncelliste catalan fuyant l'intolérance franquiste au pied du Canigou, du côté français des Pyrénées, avait déjà marqué Prades du sceau de la musique depuis 1950, deux jeunes artistes y nichèrent en 1970 ce berceau de nouvelles rencontres.

Le clarinettiste Michel Lethiec, et son épouse Françoise, violoniste, frappés de l'inexistence en France d'Académies musicales d'été permettant aux jeunes interprètes de travailler ensemble, voire de roder un répertoire avant des concours nationaux ou internationaux, trouvèrent auprès de la municipalité assez d'appuis pour ouvrir la première académie musicale de Prades.

Et lorsqu'en 1983, Michel Lethiec prit la direction artistique du Festival Pablo Casals, le lien devint organique.

Chaque été, le CES de Prades résonne des accords des instruments venus de loin. Car, sur 140 jeunes instrumentistes admis sur dossier, si un bon tiers est français, une petite centaine vient d'Europe, d'Amérique et même d'Extrême-Orient. Cette année, ils sont sept venus de Chine, de Corée ou du Japon, et leur nombre va croissant d'année en année.

Pour Lydia Wong, pianiste virtuose canadienne, "c'est une dure mais très plaisante expérience que d'être invitée à Prades (...) en fait, on y travaille énormément, car il faut préparer les concerts comme interprète, mais aussi donner les master class et coacher les groupes de musiques de chambre qui se sont formés parmi les étudiants".

La pianiste, professeur à Toronto, a été invitée par Michel Lethiec, lors d'un concert commun en Pologne: "Je me suis dit pourquoi pas, l'été dans le sud de la France (...) la rencontre avec d'autres instrumentistes, chacun avec ses particularités, et un enrichissement incomparable", explique-t-elle, avant de parfaire l'interprétation d'une sonate pour violoncelle et piano de Chopin "pour dans deux jours".

L'Académie, désormais européenne, du Festival Pablo Casals, ouvre avec des fonds de Bruxelles, une session d'été à Prades, et une session musique de chambre en novembre, en collaboration avec un cycle annuel de l'European Chamber Music Academy, qui mène les étudiants à Fisola (Italie), Hanovre (Allemagne), Zurich, Kühmo (Finlande) et Vienne.

Un cycle de préparation aux grands concours internationaux en février offre l'enseignement de solistes de renom (Gérard Poulet, violon, Bruno Rigutto, piano, Arto Noras, violoncelle). Et tous les deux ans l'académie ouvre un concours de composition et une occasion de se faire interpréter aux jeunes créateurs contemporains.

C'est aussi une affaire de rencontres avec le public, comme cet étourdissant "Vol du bourdon", de Rimsky-Korsakov, joué en matinée devant une foule ravie en l'église comble de Codalet, près de Prades, par une étudiante soliste japonaise de 18 ans, Yukari Nakamura, venue suivre la master class de Gérard Poulet. En attendant le grand concert du soir de l'abbaye romane de Saint-Michel de Cuxa.
fredchoucas
   Posté le 24-08-2004 à 16:25:47   

La saison de l'Olympia: Iglesias, Diana Krall, Sardou, Isabelle Boulay...



PARIS (AFP), le 24-08-2004
Isabelle Boulay (25 septembre-3 octobre), Natasha St Pier (23 et 24 septembre), Julio Iglesias (15 et 16 septembre), Diana Krall (17-21 septembre), Michel Sardou (6-24 octobre) sont quelques-unes des têtes d'affiche de la nouvelle saison de l'Olympia, la célèbre salle de spectacles parisienne.

Après un démarrage aux accents du rock de Darkness, la nouvelle sensation britannique (mardi), le temple du music-hall, qui a fêté ses 50 ans cette année, retrouvera une couleur plus familière, celle de la chanson et des variétés, avec notamment Art Mengo (29 septembre), Roch Voisine (15-17 novembre), Jean-Luc Lahaye (20 décembre), la comédie musicale Emilie Jolie (27 et 28 décembre).

Côté pop-rock, figurent quelques vétérans (Ian Anderson, de Jethro Tull, le 11 octobre), les Irlandais The Chieftains (22 septembre), Chuck Berry, un des derniers survivants parmi les pionniers du rock (10 janvier), ou, pour les amateurs de rock progressif, Manfred Mann Earth Band, associé à Procol Harum (les créateurs de "A Whiter Shade Of Pale", tube de l'été 1967, le 14 mars 2005).

L'Olympia verra aussi le retour de Véronique Sanson (1er-10 mars 2005), tandis que de de nombreux représentants de la nouvelle vague de la chanson française sont annoncés: Dominique A (30 novembre), la Grande Sophie (13 décembre), Mano Solo (19 et 20 janvier), Aldebert (21 janvier) et Vincent Delerm, un des nouveaux "géants" du genre (10-14 mai).

L'humour aura aussi la part belle: Dany Boon (15 décembre-2 janvier), Tex (9 janvier), Axelle Laffont (13-15 janvier), Didier Gustin (16 janvier), Eric et Ramzy (2-19 février), Gad Elmaleh (à partir du 15 mars)...
bambi
   Posté le 25-08-2004 à 11:36:26   

Connie Francis et Richard Abel à la Place des Arts
Presse Canadienne (PC)




La légendaire Connie Francis et le pianiste québécois Richard Abel donneront un concert le 21 octobre prochain à la Place des Arts, à Montréal.
Connie Francis oeuvre dans le monde musical depuis plus de 50 ans.

Elle a enregistré plus de 70 albums dont trois de bandes originales de films, des albums de musique dance, des classiques de musique du monde, des succès de Broadway sans oublier des chansons dans le créneau country-western.

Connie Francis est surtout connue pour des succès comme Who's Sorry Now, paru en 1958, Stupid Cupid, et le classique Don't Break the Heart That Loves You sorti en 1962.

Pour sa part, Richard Abel donne des spectacles depuis une vingtaine d'années.

Jusqu'ici, il a mérité quatre disques d'or et trois Félix pour l'album instrumental de l'année.

Son dernier spectacle Romance a d'ailleurs affiché «complet» pendant près de deux mois au Casino de Montréal.

Le pianiste québécois a récemment sorti un DVD intitulé Une soirée romantique avec Richard Abel, déjà certifié Or.

Les billets pour le spectacle sont entre autres en vente à la billetterie de la Place des Arts et sur Internet.

Les prix des billets, avant taxes et services, vont de 40$ à 130$. Les billets à 130$ incluent une réception spéciale avec vin et fromage en compagnie de Connie Francis et Richard Abel, à l'issue du concert.

bambi
   Posté le 25-08-2004 à 11:41:26   

La police sur les dents pour retrouver Le Cri
Associated Press (AP)

Une opération de police sans précédent se déroulait lundi dans une Norvège sous le choc, après le vol dans un musée d'Oslo du chef-d'oeuvre mondial d'Edvard Munch, Le Cri, et d'une autre de ses toiles, La Madone.
La police n'avait toujours pas retrouvé trace des suspects après ce cambriolage de sang-froid, en plein jour au Musée Munch, les voleurs s'emparant sous la menace les deux tableaux, devant un public stupéfait, avant de s'enfuir dans une voiture conduite par un complice.

Le Cri, oeuvre-phare précurseur de l'expressionnisme, dont le peintre avait réalisé quatre versions, n'était pas assuré contre le vol. Car «irremplaçable» et impossible à évaluer, selon John Oeyaas, directeur d'Oslo Forsikring, l'organisme chargé d'assurer les biens de la municipalité d'Oslo.

Et le débat fait rage en Norvège sur la sécurité bien trop légère dans les musées, après ce premier vol d'oeuvres d'art à main armée dans le pays.

L'inspecteur Iver Stensrud, de la police d'Oslo, disait explorer toutes les pistes et n'avoir aucune nouvelle des voleurs, ni demande de rançon. Selon lui, les tableaux n'ont peut-être même pas quitté Oslo. Ou peuvent être n'importe-où.

«Le monde crie», titrait le grand quotidien norvégien Aftenposten. Et le Verdens Gang d'Oslo notait que les tableaux ont été volés le même jour, le 22 août, que la Joconde à Paris en 1911...

Face aux critiques sur la sécurité minimaliste du musée, le ministre adjoint à la Culture, Ingve Slettholm, répond qu'il est impossible de totalement protéger les oeuvres d'art de voleurs prêts à recourir à la force. «À moins de les enfermer dans un bunker sous la montagne.»

fredchoucas
   Posté le 25-08-2004 à 17:19:35   

La basilique de Yamoussoukro attire toujours les touristes



YAMOUSSOUKRO (AFP), le 25-08-2004
La gigantesque basilique de Yamoussoukro, construite à l'identique de Saint Pierre de Rome, suscite l'admiration des touristes, même si le flot s'est ralenti en raison de la crise que traverse le pays depuis deux ans.

Cette basilique, consacrée solennellement le 10 septembre 1990 par le pape Jean Paul II, est le fruit de la volonté du président Félix Houphouët-Boigny, premier président ivoirien, décédé en 1993. "Le Vieux (ainsi que l'appelaient les Ivoiriens) avait le sens de la grandeur et pour lui cette basilique était un symbole de paix et d'union entre Ivoiriens", estime Etienne, venu de Gagnoa (centre-ouest) avec sa famille "pour admirer".

Le gigantisme, le luxe et la modernité des matériaux séduisent toujours les Ivoiriens qui continuent de visiter le monument, alors que les touristes et les pèlerins des pays voisins comme la Guinée Conakry ou le Ghana, ne viennent plus à Yamoussoukro depuis le déclenchement de la lutte armée en septembre 2002 qui a divisé pays.

"On ne peut que rester pantois", chuchote dans un souffle, une mère de famille, venue présenter à la Vierge Marie sa fillette pour "la préserver des duretés de la vie". Les commentaires sobres traduisent "le choc" ressenti par les visiteurs à la vue de cette basilique totalement ceinte de vitraux d'une trentaine de mètres de haut aux couleurs vives, représentant des scènes de l'évangile auxquelles vient s'ajouter un vitrail représentant le président Houphouët et les constructeurs de l'édifice.

La majesté des lieux frappe les visiteurs, ébahis par la grandeur et le luxe puis par les immenses jardins à la française, parfaitement entretenus, que traverse une large allée en marbre d'un kilomètre. L'esplanade et le parvis, de près de quatre hectares, délimités par une colonnade imitant celle du Bernin à Saint Pierre a la capacité d'accueillir 150.000 personnes, alors que 7.000 personnes peuvent suivre les offices dans la basilique, assises sur des bancs en bois précieux. Sous la coupole bleue, le maître-autel sur un socle en marbre surmonté d'un baldaquin porté par quatre colonnes torsadées, en bronze et en laiton, rappelle également la basilique Saint Pierre. Le reste de la structure est en béton particulièrement travaillé, donnant l'illusion de la pierre.

M. Houphouët-Boigny avait décidé de "rendre grâce à Dieu" en lui dédiant dans son village natal, devenu capitale politique de la Côte d'Ivoire, ce monument hors norme au milieu de la brousse, à quelques pas de son palais présidentiel. Située à 250 kilomètres au nord d'Abidjan, la capitale économique, Notre Dame de la Paix est visible des kilomètres à la ronde avec sa coupole culminant à près de 160 mètres, plus haute que Saint Pierre à Rome dont elle dépend. Le président Houphouët-Boigny, qui en a fait don au Pape lors de sa consécration, avait prévu également un "don financier" pour son entretien. Le drapeau jaune et blanc du Vatican, le plus petit Etat du monde avec 44 hectares, flotte d'ailleurs à l'entrée du vaste domaine de 130 hectares.

L'aspect financier de la construction de la basilique a toujours été entouré de mystère, ainsi que la transformation du village de Yamoussoukro en capitale politique. Des estimations font état de plus de 100 milliards de francs CFA (150 millions d'euros) rien que pour la construction de la basilique. Le président a payé sur "ses fonds personnels", affirme, diplomatiquement, un guide soulignant que c'était "le prix de la paix", en paraphrasant M. Houphouët-Boigny. Pour le recteur de la basilique, Stanislas Skuza, la fondation internationale de Notre dame de la Paix, chargée de la gestion et de l'entretien du monument, a "pour le moment quelques moyens", soulignant qu'il existe "cependant certaines difficultés".
bambi
   Posté le 26-08-2004 à 11:51:47   

Le Musée national des beaux-arts prolonge l'exposition Picasso
Presse Canadienne (PC)



Enregistrant sa meilleure fréquentation depuis l'année Rodin en 1998 et devant le succès de l'exposition Picasso et la céramique, le Musée national des beaux-arts du Québec vient de négocier la prolongation de l'exposition jusqu'au 9 septembre 2004.
Cette prolongation permettra à la population de découvrir l'univers céramique de Pablo Picasso.

Rappelons que l'exposition est organisée conjointement par le Musée national des beaux-arts du Québec et le Gardiner Museum of Ceramic Art de Toronto, en partenariat avec le Centre d'art de l'Université de Toronto.

L'exposition sera ensuite présentée au Centre d'art de l'Université de Toronto du 28 septembre 2004 au 23 janvier 2005 et au Musée Picasso d'Antibes, en France, du 12 février au 29 mai 2005.

bambi
   Posté le 27-08-2004 à 12:48:33   

Le Cirque Eloize à Montréal cet automne
Presse Canadienne (PC)




Avant de prendre la route du Québec, de l'Europe et les États-Unis, le Cirque Eloize présentera sa plus récente création, Rain, quatre autres fois cet automne, à Montréal.
Les supplémentaires auront lieu en octobre, au Théâtre Outremont.

L'intérêt manifeste d'un nombre croissant de diffuseurs pour Cirque Eloize laisse entrevoir une carrière internationale intéressante pour Rain.

La création doit être présentée en décembre au Royaume-Uni, au Wales Millenium Center, puis à New York, où pas moins d'une quarantaine de représentations seront livrées au New Victory Theater, en mai 2005.

De plus en plus reconnue pour son originalité, la troupe a récemment été invitée à participer à deux événements d'envergure internationale au Moyen-Orient, soit à Amman, en Jordanie, au mois de mai lors du Forum économique mondial, de même qu'au Liban, au Festival Beiteddine de Beyrouth, en juillet.