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Histoires !

bambi
   Posté le 31-03-2004 à 10:08:14   

Le petit gorille qui n'aimait pas les bananes

C'était un petit gorille qui n'aimait pas les bananes. Dur dur pour un singe de ne pas aimer les bananes.
Sa maman avait tout essayé : bananes flambées, bananes en soufflé, en compote, en papillote, tartes à la banane, chaussons à la banane, banana-split, sorbets à la banane... Rien n'y faisait: le petit gorille refusait d'en manger

Désespérée, la maman gorille décida d'aller voir le sorcier des singes: le vieil Orang-Outang qui habitait au fin fond de la forêt.
Le vieux sorcier Orang-Outang demanda qu'on lui amène le jeune gorille à la pleine lune. Toute la nuit, secondé par son apprenti, le jeune Oustiti, il utilisa toute sa médecine: danses, chansons, peintures, décoctions. Il invoqua tous les dieux des singes et même les autres. Au petit matin, épuisé, il fit venir les parents du petit gorille et leur dit:
-"Demain emmenez votre fils sur le gros rocher jaune qui est au milieu de la rivière Outabanana. Il doit y rester seul trois jours et trois nuits sans manger ni boire. Ensuite votre fils sera guéri"

Les parents du petit gorille firent ce que le sorcier des singes leur avait dit. Le jeune gorille resta trois jours et trois nuits, tout seul, sur le rocher au bord de la rivière Outabanana

Le matin du quatrième jour, les parents vinrent chercher leur petit. Fou de joie, le jeune gorille se jeta dans les bras de sa maman, et quand la maman gorille lui présenta un régime de bananes... ce dernier le dévora tout entier !

fredchoucas
   Posté le 07-04-2004 à 14:38:07   

Poucette

Il était une fois... une dame qui rêvait d'avoir une petite fille, mais son désir n'était toujours pas exaucé.
Alors, elle va chez la magicienne pour lui exposer son problème. La magicienne lui donne une graine d'orge. Enfin son rêve se réalise : Une petite fille haute comme un pouce. Ses parents lui donnèrent le nom de Poucette. Ils lui firent un lit dans une coquille de noix.

Un nuit, pendant que la maisonnée dormait, une grosse grenouille casse le carreau de la chambre de Poucette et emporte Poucette chez elle. Et, pour éviter que Poucette ne s'enfuit, elle la dépose sur un nénuphar au milieu de l'étang.



Des petits poissons ont voulu aider Poucette. Un papillon dit à Poucette de lui lancer sa ceinture, puis il pose Poucette dans une maison de scarabée. Quand le scarabée vit Poucette, il appelle vite ses amis. Mais son ami est jaloux de lui, il libère Poucette pendant la nuit.

Poucette cherche de la nourriture. Heureusement, Poucette a trouvé une maison. Elle frappe à la porte. Un rat des champs l'accueille en souriant et il fait entrer Poucette. Poucette reste longtemps avec lui. Un jour le rat des champs et Poucette sont invités chez monsieur taupe qui a une maison sous le sol.

Vite monsieur taupe est tombé amoureux d'elle. Dans la maison de la taupe Poucette trouve une hirondelle blessée. Elle la soigne en cachette de monsieur taupe.

fredchoucas
   Posté le 07-04-2004 à 14:39:02   

Mad Jac le pirate

Il était une fois, un pirate qui se nommait Mad-Jac. Il avait acheté un bateau car, pendant la dernière bataille contre des marchands, Mad-Jac et son équipage avaient reçu un boulet de canon.

Il partait à la recherche d'un trésor qui se trouvait quelque part sur une île déserte. Ce fut le moment du départ. Il avait vu un vieil homme qui demandait quelques miches de pain. Il eut pitié de l'homme, lui donna un morceau de pain et dit :
- Je te donne ce morceau de pain. Il doit être précieux à tes yeux. Ne le gaspille pas !
- Comment pourrais-je vous remercier ?
- Heu ... je ne sais pas ... Ah, j'y suis ! sais-tu lire une carte ?
- Bien sûr, je naviguais à bord d'une galère auparavant, et je faisais le guide.
- Et bien, pour me rendre ce service, tu vas faire mon guide. Veux-tu ?
- Je ne refuserais guère une proposition pareille !
- Alors, EN AVANT ! et Mad-Jac embarqua sur le navire.

Ils naviguèrent pendant deux heures, paisiblement. Tout à coup, Mad-Jac aperçut une cascade, et ils tombèrent dedans. Quelques minutes plus tard, il se trouva seul avec le vieillard :
- Où sommes-nous ?
- Je pense que nous sommes sur l'île que nous cherchons.
- Bien. Alors, commençons à chercher le trésor.
Plusieurs heures après, ils étaient à l'emplacement du fameux trésor, et commencèrent à creuser.



Mad-Jac découvrit une lampe et peu de bijoux. Il frotta la lampe car elle était très sale, et un génie en sortit. Le génie dit :
- Tu m'as fait sortir, je t'en remercie. Comme la coutume le veut, tu as droit à trois voeux.
- Mon premier voeu et de trouver un trésor. De retrouver la route pour rentrer chez moi, est mon second. Et mon dernier c'est de me marier avec une belle princesse.

Les voeux furent exaucés, et Mad-Jac le pirate repartit chez lui.

fredchoucas
   Posté le 17-04-2004 à 18:12:11   

Peau d'ane

Il était une fois un roi si grand, si aimé de ses peuples, si respecté de tous ses voisins et de ses alliés, qu'on pouvait dire qu'il était le plus heureux de tous les monarques. Son bonheur était encore confirmé par le choix qu'il avait fait d'une princesse aussi belle que vertueuse ; et ces heureux époux vivaient dans une union parfaite. De leur mariage était née une fille, douée de tant de grâce et de charmes, qu'ils ne regrettaient pas de n'avoir pas une plus ample lignée.
La magnificence, le goût et l'abondance régnaient dans son palais ; les ministres étaient sages et habiles ; les courtisans, vertueux et attachés ; les domestiques, fidèles et laborieux ; les écuries, vastes et remplies des plus beaux chevaux du monde, couverts de riches caparaçons : mais ce qui étonnait les étrangers qui venaient admirer ces belles écuries, c'est qu'au lieu le plus apparent un maître d'âne étalait de longues et grandes oreilles. Ce n'était pas par fantaisie, mais avec raison, que le roi lui avait donné une place particulière et distinguée. Les vertus de ce rare animal méritaient cette distinction, puisque la nature l'avait formé si extraordinaire, que sa litière, au lieu d'être malpropre, était couverte, tous les matins, avec profusion, de beaux écus au soleil, et de louis d'or de toute espèce, qu'on allait recueillir à son réveil.
Or, comme les vicissitudes de la vie s'étendent aussi bien sur les rois que sur les sujets, et que toujours les biens sont mêlés de quelques maux, le ciel permit que la reine fût tout à coup attaquée d'une âpre maladie, pour laquelle, malgré la science et l'habileté des médecins, on ne put trouver aucun secours. La désolation fut générale. Le roi, sensible et amoureux, malgré le proverbe fameux qui dit que le mariage est le tombeau de l'amour, s'affligeait sans modération, faisait des voeux ardents à tous les temples de son royaume, offrait sa vie pour celle d'une épouse si chère, mais les dieux et les fées étaient invoqués en vain. La reine, sentant sa dernière heure approcher, dit à son époux qui fondait en larmes:
- Trouvez bon, avant que je meure, que j'exige une chose de vous : C'est que s'il vous prenait envie de vous remarier...
A ces mots, le roi fit des cris pitoyables, prit les mains de sa femme, les baigna de pleurs, et, l'assurant qu'il était superflu de lui parler d'un second mariage :
Non, non, dit-il enfin, ma chère reine, parlez moi plutôt de vous suivre.
L'État, reprit la reine avec une fermeté qui augmentait les regrets de ce prince, l'État doit exiger des successeurs, et, comme je ne vous ai donné qu'une fille, vous pressait d'avoir des fils qui vous ressemblent : mais je vous demande instamment, par tout l'amour que vous avez eu pour moi, de ne céder à l'empressement de vos peuples que lorsque vous aurez trouvé une princesse plus belle et mieux faite que moi ; j'en veux votre serment, et alors je mourrai contente.
On présume que la reine, qui ne manquait pas d'amour-propre, avait exigé ce serment, ne croyant pas qu'il fût au monde personne qui pût l'égaler, pensant bien que c'était s'assurer que le roi ne se remarierait jamais. Enfin elle mourut. Jamais mari ne fit tant de vacarme : pleurer, sangloter jour et nuit, menus droits du veuvage, furent son unique occupation.
Les grandes douleurs ne durent pas. D'ailleurs, les grands de l'État s'assemblèrent, et vinrent en corps prier le roi de se remarier. Cette première proposition lui parut dure, et lui fit répandre de nouvelles larmes. Il allégua le serment qu'il avait fait à la reine, défiant tous ses conseillers de pouvoir trouver une princesse plus belle et mieux faite que feu sa femme, pensant que cela était impossible. Mais le conseil traita de babiole une telle promesse et dit qu'il importait peu de la beauté, pourvu qu'une reine fût vertueuse ; que l'État demandait des princes pour son repos et sa tranquillité ; qu'à la vérité, l'Infante avait toutes les qualités requises pour faire une grande reine, mais qu'il fallait lui choisir un époux ; et qu'alors ou cet étranger l'emmènerait chez lui, ou que, s'il régnait avec elle, ses enfants ne seraient plus réputés du même sang ; et que, n'y ayant point de prince de son nom, les peuples voisins pourraient lui susciter des guerres qui entraîneraient la ruine du royaume. Le roi, frappé de ces considérations, promit qu'il songerait à les contenter.

fredchoucas
   Posté le 18-04-2004 à 14:50:04   

Atchoum le lapin

Il était une fois une petite fille qui attendait son papa. Elle l'attendait depuis 20 jours.
Atchoum, le lapin de Juliette, s'était enfui de sa cage et il était parti dans la forêt.
Alors Papa était parti à sa recherche.

Tous les jours, Juliette prenait des sous dans le tiroir du buffet et elle allait à Intermarché acheter des choses à manger.
Ce jour-là, en faisant ses courses, Juliette pensa à son lapin et elle acheta des carottes pour qu'il puisse manger au cas où il reviendrait.
Puis, en sortant de supermarché, elle partit dans la forêt pour retrouver Atchoum.

Elle cueillait des fleurs quand soudain une grosse pluie se mit à tomber ...
Juliette s'abrita sous un gros arbre. Quand la pluie s'arrêta, elle entendit un petit bruit derrière un buisson. Elle alla voir. C'était un petit lapin blanc qui creusait son terrier. Mais ce n'était pas Atchoum !

Elle lui demanda :
- Est-ce que tu as vu un petit lapin noir qui s'appelle Atchoum ?
- Oui, je l'ai vu voilà trois jours dans la grande clairière !
- Je te remercie, j'y cours !
Elle se précipita et en arrivant dans la grande clairière elle aperçut une petite boule noire. Elle fut rassurée et elle l'appela :
- Atchoum ! Atchoum !


Mais le lapin se sauva et Juliette vit une tache blanche sur son dos. Ce n'était pas Atchoum. Elle se mit à pleurer.
Et soudain, un énorme ours brun sortit de la forêt ...
L'ours demanda à Juliette pourquoi elle pleurait. Juliette se mit à trembler en le voyant.

L'ours lui dit :
- N'aie pas peur, je ne suis pas méchant, je veux t'aider.
- Mon lapin Atchoum s'est sauvé dans la forêt. Il est tout noir. Est-ce que tu l'as vu ?
- Je l'ai vu passer devant ma grotte avec une jolie petite lapine blanche.

Juliette demanda à l'ours de l'aider à retrouver Atchoum.
L'ours dit :
- Oui, je veux bien t'aider à retrouver ton lapin.
Et ils se mirent à la recherche d'Atchoum ...
Tout à coup, ils virent un lapin blanc et noir. Ils coururent après le lapin, et ils virent un terrier où le lapin blanc et noir entra.

Juliette essaya de rentrer dans le terrier, mais elle se coinça la tête dedans !
Le papa de Juliette, qui arriva alors, demanda à l'ours de l'aider à la sortir de là.
- oui, je vais essayer de la sortir.
Mais l'ours n'arriva pas à la sortir.
Juliette avait vu deux lapins au fond du terrier ...!

A ce moment-là, Loulou le renard, l'ami de l'ours, passait par là. Il leur proposa de les aider à sortir la tête de Juliette en creusant la terre.
Il était rusé, le renard, et il se dit :
- Je vais rendre service et après, je descendrai dans le terrier et je me régalerai !
Une fois libérée, Juliette remercia le renard et l'ours et cria aux lapins de se sauver, parce qu'elle avait vu le renard qui essayait de rentrer dans le terrier.
Puis elle sauta dans les bras de son papa.
Juliette avait reconnu son lapin Atchoum !!!

Le renard partit alors en courant pour attraper les deux lapins. Juliette, son papa et l'ours coururent après le renard. L'ours, qui courait très vite, attrapa le renard par la queue.
Les deux lapins, ne voyant plus le renard derrière eux, s'arrêtèrent. ils regardèrent partout et se dirent :
- Où est passé le renard ?
Et ils partirent à la recherche de Juliette et de son papa ...
Ils marchèrent beaucoup et s'arrêtèrent, fatigués, sur une grosse pierre où Atchoum dit à son amie :
- Crois-tu que Juliette m'a abandonné ?
- Mais non ! répondit la petite lapine.

- Tout à l'heure, l'ours nous a dit qu'elle te cherchait.
A ce moment-là, ils entendirent une voix qui criait :
- Atchoum, Atchoum ! ça y est, j'ai retrouvé mon petit lapin !
Lorsque Juliette le prit dans ses bras, Atchoum lui dit :
- Je veux bien partir avec toi, mais il faut que tu nous emmènes tous les deux, parce que nous allons avoir des bébés.

Et depuis ce jour, on peut voir six lapins dans le jardin de Juliette : trois noirs et trois blancs !

fredchoucas
   Posté le 21-04-2004 à 14:36:31   

La fée Cassidia

Il y a très longtemps, dans une forêt lointaine, vivait une gentille fée prénommée Cassidia. Jadis, elle habitait au royaume, mais tous les sujets du roi se moquaient d'elle. C'est que la fée Cassidia n'était pas jolie, et tous les jours, quand elle se regardait dans un de ses miroirs, elle se lamentait :
- Oh la la !! Quelle horreur !

Elle avait déjà essayé toutes les potions magiques qu'elle connaissait pour embellir les formes de son visage, rien n'y faisait. Elle avait bien sûr essayé la potion à base d'huile de potiron vert et de châtaigne ... et une autre mixture composée de framboises et de camomille ... sans oublier d'énoncer à chaque fois des formules plus alambiquées les unes que les autres. Elle avait toujours de grands yeux globuleux, un nez tordu, de grosses lèvres, sans oublier des oreilles qui semblaient décollées de sa toute petite tête.

Un matin, elle se rendit à la rivière pour y puiser un peu d'eau. Enfin arrivée, elle se pencha pour plonger son seau dans l'eau, quand tout à coup :
- L'eau est très fraîche ce matin, c'est un véritable délice que d'en boire une gorgée ! dit une petite voix aiguë.

Cassidia leva les yeux, scruta les alentours, mais elle ne vit personne. Croyant avoir rêvé, elle plongea son deuxième seau dans la rivière, et soupira en pensant au long chemin qu'elle allait devoir parcourir, en portant ses deux seaux pleins, avant d'arriver chez elle.
- Si la rivière est si loin de chez toi, pourquoi ne construis-tu pas un puits devant la chaumière ?
Elle se retourna et aperçut, assis sur un rocher, un lutin minuscule avec des ailes dans son dos. On aurait dit une petite libellule.
- Réfléchis, un puits devant ta porte t'épargnerait bien des efforts !
- Qui êtes-vous ? lui demanda la fée.
- Je m'appelle César, et je suis un enchanteur, et toi, tu es la fée Cassidia ! Tu devrais suivre mon conseil !

Et elle s'élança en direction de son logis. Elle courut vite, vite, malgré le lourd poids des seaux d'eau. Arrivée chez elle, elle s'empara de sa baguette, abracadabra et un puits apparut juste devant la porte de sa petite maison. L'enchanteur savait bien qu'en tirant l'eau dans un puits, la fée n'aurait plus à contempler le reflet de son visage dans l'eau de la rivière.
Restaient tous ces miroirs qui tapissaient les murs de la chaumière de Cassidia.

L'été et l'automne passèrent. L'hiver suivant fut très rigoureux. Il faisait si froid que la bonne fée quittait rarement son vieux fauteuil devant le feu de cheminée.
Mais lorsque venait l'heure des repas, Cassidia était bien obligée de descendre dans sa cave, chercher un pot de conserves, de la farine pour cuire le pain. Là, il faisait un froid glacial ...

- Si tu fixais des étagères sur les murs de ta maison, pour y ranger tes provisions, tu ne serais pas obligée de descendre à la cave trois fois par jour ! Les conserves et la farine n'ont pas besoin d'être conservées au frais !
- César ! Cassidia avait reconnu la voix du minuscule lutin. Mais c'est évident, pourtant, je n'y avait pas pensé ! Merci pour ton conseil !
César avait disparu. Elle empoigna sa baguette, abracadabra et de grandes étagères recouvrirent les murs de l'unique pièce de sa chaumière. Cassidia s'empressa d'y ranger toutes ses provisions. Elle était si réjouie de ne plus avoir à descendre dans sa cave, qu'elle ne s'était même pas aperçue que plus aucun miroir n'était accroché aux murs. Cette nuit-là, Cassidia s'endormit heureuse ...

Les jours s'écoulaient, Cassidia avait complètement oublié ce qui était jadis son principal souci : ses grands yeux globuleux, son nez tordu, ses grosses lèvres, sans oublier ses oreilles qui semblaient décollées de sa toute petite tête. Une après-midi de printemps, elle sortit dans la forêt pour cueillir quelques fraises des bois. Adossé à un arbre, un jeune homme jouait de la flûte. La mélodie qu'il jouait était douce et harmonieuse. Il paraissait très absorbé par sa musique.
Il lui sembla qu'elle connaissait ce jeune homme, son visage lui rappelait quelqu'un qu'elle avait connu, autrefois ...
- Je te donne des conseils qui te simplifient la vie, et tu ne me salues même pas quand tu me vois !
- César ! s'écria-t-elle ! Je ne savais pas que ton visage m'était familier !
La fée Cassidia ne s'étonna pas que César ait pu prendre l'aspect d'un être humain car elle savait que les enchanteurs pouvaient modifier leur apparence aussi souvent qu'ils le souhaitaient.
- Tes conseils m'ont rendu de si grands services, je voudrais tellement te remercier ! Laisse-moi t'inviter à partager mon repas ce soir !
- Avec grand plaisir ! répondit César.

Et ils se dirigèrent tous les deux vers la chaumière de Cassidia. La bonne fée cuisina pour son ami un vrai festin : un poulet rôti, des pommes de terre en gratin, des haricots au beurre et une tarte à la crème. Ils se régalèrent.
Tard dans la nuit, alors que Cassidia venait de s'endormir, César promena ses mains au-dessus de son visage. Tout d'abord, il peupla sa nuit de rêves merveilleux, et ensuite, il lui montra à quel point elle était gentille, généreuse et drôle. Et que les qualités de son coeur étaient bien plus importantes que la laideur de son visage. Elle apprit ainsi à s'aimer elle-même, sans aucune transformation.

Le lendemain matin, au petit déjeuner, César la dévisagea longuement.
- Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça ? lui demanda-t-elle.
- Tu es vraiment merveilleuse ...
Cassidia rougit. Puis elle baissa les yeux, et très tendrement, César prit Cassidia dans ses bras.
Et quelques temps plus tard, beaucoup de cris d'enfants retentirent dans la petite chaumière de Cassidia ...

fredchoucas
   Posté le 22-04-2004 à 15:17:40   

Grododu

Bonjour ! je m'appelle Lorène et aujourd'hui je suis très contente parce que le maître n'est pas là, alors nous allons pouvoir dessiner. Moi j'ai décidé de faire un monstre que j'appellerai Grododu .
Il a une petite tête mais un gros ventre, Des yeux ronds un nez comme un cochon et trois poils au menton une grande bouche ; il a de très grosses dents pour mâcher car ce qu'il adore par-dessus tout c'est le CHEWING GUM ( il n'a pas peur des caries lui ! )




"Dring dring" la cloche a sonné la fin de la journée. Tant pis, je finirai Grododu demain. Cette nuit là j'ai fait un rêve bizarre. Grododu était sorti de la feuille, il fouillait partout dans la classe, pour chercher des vieux malabars collés sous les casiers. Il n'en a pas trouvé mais sous le casier de Kévin ça sentait bon la fraise .

Il a vu une belle gomme rose qu'il a mangé de suite et il fit de même pour les autres gomme. Le lendemain j'ai vu une chose horrible, les casiers étaient tous dérangés et personne n'avait plus de gomme. L'après-midi, quand je repris mon dessin, je vis Grododu qui n'avait plus de ventre .




Que s'était-il passé ? Peut-être que mon rêve était vrai ? Mais quand même, il y avait quelque chose de bizarre : le casier du maître était aussi dérangé. Grododu avait du chercher là aussi puisque le paquet de chocos et la gomme avaient disparus. Le maître n'avait plus rien, à part sa trousse.

Ce monstre ne devait pas aimer le maître, peut-être avait-il entendu que j'avais dit que j'étais contente parce que le maître n'était pas là ? Je crois que je ne dessinerai plus de monstre.

fredchoucas
   Posté le 23-04-2004 à 14:31:26   

Aladin et la lampe merveilleuse

Il était une fois, dans le lointain pays du coté ou le soleil se lève, une veuve qui avait un fils du nom d'Aladin. Ils étaient très pauvres, et pendant que sa mère s'éreintait au travail, Aladin passait son temps à vagabonder avec les enfants de son âge.
Un après-midi, alors qu'il jouait avec ses amis sur la place du village, un mystérieux étranger s'approcha de lui. L'homme était richement vêtu ; il portait un turban orné d'émeraudes et de saphirs, et sa petite barbe noire faisait ressortir l'étrange éclat de ses yeux qui étaient plus sombres que le charbon.
- N'es-tu pas Aladin, fils de Mustapha le tailleur ? dit l'homme.
- Oui, monsieur, c'est bien moi, répondit Aladin.
- Mon garçon aimerais-tu gagner beaucoup d'argent... cent roupies ?
- Oh ! oui, monsieur ! je ferais n'importe quoi pour ramener autant d'argent à ma mère !
- Alors écoute Aladin, il te suffira de passer par une trappe trop petite pour moi et me rapporter une vieille lampe.

Aladin suivit donc l'homme à la barbe noire jusqu'en un endroit très éloigné du village. ils soulevèrent une lourde pierre et le garçon svelte et agile, se faufila par l'étroite ouverture. Quelques marches s'enfonçaient dans le sol. L'homme retira l'anneau qu'il portait au doigt et le tendit à Aladin :
- Mets cet anneau, il te protégera du danger.
Au bas des marches, Aladin découvrit une grande caverne. Elle était remplie de coffres, de jarres en or qui débordaient de bijoux, des arbres croulant sous le poids de fruits en pierres précieuses, de grandes coupes pleines de diamants et de perles de nacre : un trésor immense !

Aladin fut soudain tiré de sa stupeur par une voix qui criait :
- La lampe, la lampe Aladin, apporte moi la lampe !
Le garçon regarda tout autour de lui et finit par apercevoir une vieille lampe à huile posée sur un coffre. Elle semblait bien terne au milieu de toutes ces richesses. Pourquoi l'étranger voulait-il cette lampe sans valeur alors que la caverne renfermait un immense trésor ? C'était sans doute un magicien...
Aladin, inquiet, prit la lampe et remonta lentement vers la surface.
- vas-tu te dépêcher ! reprit l'homme, donne-moi la lampe !
- Aider moi à sortir, répondit Aladin.
- Donne-moi la lampe d'abord ! Hurla l'étranger.
Inquiet, Aladin mit la lampe dans sa poche et redescendit les marches sans répondre.
- Et bien puisque tu t'y plait tant, reste ici pour l'éternité !
Et, de rage, l'homme fit rouler la lourde pierre sur l'étroite ouverture.

Perdu, seul dans le noir, Aladin se tordait les mains de chagrin et de désespoir.
Soudain l'anneau qu'il portait au doigt se mit à briller. Une imposante créature apparut, avec des yeux comme des flammes. Il était plus grand qu'un géant. Sa voix fit trembler la caverne :
- Je suis le génie de l'anneau. Parle et j'obéirai !
- Je veux rentrer chez moi, murmura Aladin.

Aussitôt, Aladin se retrouva auprès de sa mère, à qui il raconta son étrange aventure. Comme elle refusait de le croire, le garçon lui donna la vielle lampe. Alors, tout en l'écoutant, elle commença à astiquer la lampe pour lui donner un peu d'éclat pour pouvoir la revendre au marché.

Quand elle eut frotté trois fois, il sortit de la lampe, au milieu d'une épaisse fumée, un autre génie encore plus effrayant que celui de l'anneau.
- Je suis le génie de la lampe, parle et j'obéirai !

A partir de ce jour, Aladin et sa mère ne manquèrent plus de rien. Quels que fussent leurs désirs, le génie les exauçait sur le champs. Ils devinrent même les personnes les plus riches et les plus généreuses de la région.

Les années passèrent. Aladin était maintenant un grand et beau jeune homme. Un matin, au marché, il croisa Badroulboudour, la fille du Sultan. Il en tomba fou amoureux. Après l'avoir mis à l'épreuve, le Sultan finit par accorder la main de la princesse à Aladin. Il y eut un somptueux mariage, puis Aladin et Badroulboudour s'en allèrent habiter un magnifique palais que le génie avait fait surgir dans la nuit. Un jour que la princesse était seul au palais, un étrange marchand s'arrêta sous sa fenêtre.
- J'échange vos vielles lampes contre des neuves criait-il.
- La princesse le prit pour un fou, mais comme il insistait et qu'elle ignorait le secret du génie, elle alla chercher la vieille lampe et l'échangea au marchand.

Celui-ci n'était autre que le mauvais magicien qui ayant appris qu'un ancien mendiant du nom d'Aladin épousait une princesse, il se doutait bien qu'il ne pouvait s'agir que d'une affaire de génie. Aussitôt le magicien frotta la lampe trois fois et, sous le regard effrayée de Badroulboudour, fit apparaître le génie.
- Je suis le génie de la lampe parle et je t'obéirai.
- Je suis le magicien noir, ton nouveau maître. Tu dois m'obéir en tout.
- Oui mon maître, commande que je t'obéisse.
Le magicien ordonna au génie de les transporter, lui, la princesse et le palais dans un pays très lointain au delà des mers.

La disparition de la princesse Badroulboudour, plongea Aladin dans une grande tristesse.

Le sultan voyant que le palais et sa fille avaient disparu commanda que l'on jette Aladin dans un cachot et que l'on lui coupe la tête le lendemain matin. Dans le sombre cachot, en se tordant les mains de désespoir Aladin se souvint de l'anneau. Une fois encore, il eut recours au génie de l'anneau.
- Emmène moi où se trouve ma bien aimée, lui demanda-t-il, je ne peux vivre sans elle.
En un éclair, Aladin se retrouva dans la cuisine de son palais. Devant lui Badroulboudour préparait le repas du magicien.

- Aladin, toi ici ?
- Vite mon amour, prends cette poudre et mets la dans le repas du magicien ! Aie confiance en moi.
Ainsi on entendit bientôt les ronflements du mauvais magicien, vaincu par le somnifère.

Aladin s'empara de la lampe et fit surgir le génie. Il lui ordonna de les ramener au plus vite dans leur pays. Le sultan pleura de joie en retrouvant sa fille et son gendre. Toute la ville célébra le retour d'Aladin et de la princesse par de grandes fêtes qui durèrent tout un mois. Quant au méchant magicien, il fut chassé du royaume et l'on entendit plus jamais parler de lui.

fredchoucas
   Posté le 24-04-2004 à 13:53:33   



Jean et le Magicien

Un vieil homme nommé Jean cultivait des fleurs dans son jardin. Jean adorait jardiner. Il passait ses journées dans son jardin.
Mais un jour, ses fleurs commencèrent à faner. Le vieil homme se dit : "C'est bientôt l'hiver, c'est normal que mes fleurs fanent !" Il faut dire que Jean ne sait pas très bien jardiner.
Les saisons passaient mais les fleurs ne poussaient pas. Jean essaya tout il arracha des graines mais les graines ne poussaient pas. Il planta et replanta mais rien rien rien ne poussait !
C'est alors qu'il eut une idée. Il décida d'aller voir le sorcier fleuri pour lui demander une potion magique qui permettrait de faire pousser les fleurs même en hiver.

Jean prit son baluchon et partit. Mais en chemin il arriva près d'une rivière qui lui barrait la route et il chercha longtemps une solution pour la traverser. Un bûcheron passait par là... Jean lui demanda :

- Pouvez-vous couper cet arbre près de la rivière ?
- Pourquoi veux-tu couper cet arbre près de la rivière ?répondit le bûcheron.
- Pour la traverser ! Je désire rencontrer le sorcier fleuri car mes fleurs fanent en plein été ! je ne peux pas vivre sans mes tulipes et mes belles roses.
- D'accord répondit le bûcheron, mais en échange vous me jurez de me rapporter une belle tulipe.
Il coupa l'arbre et Jean put enfin traverser la rivière.
Quand Jean arriva au pied de la montagne, une corde tomba et il entendit : grimpe ! Il n'hésita pas et grimpa.

Il vit un vieillard tout fleuri à la barbe fleurie de marguerites. Il portait une couronne de roses. Le sorcier eut pitié de lui, sans un mot il lui donna une potion.
Sur le chemin du retour il vit une gigantesque marguerite avec des très belles ailes blanches et violettes. Elle lui dit : "Le magicien m'a envoyé pour te ramener chez toi !"
Jean grimpa sur la fleur et ils s'envolèrent.

En arrivant près de la rivière, la fleur fatiguée s'arrêta. Repose-toi tu iras mieux !
Plus tard la fleur se réveilla, ils repartirent et arrivés chez lui Jean lui demanda :
- Veux-tu me ramener au village du bûcheron ? Je lui ai promis de lui donner une tulipe.
Arrivés chez le bûcheron, Jean lui donna la tulipe. En échange, le bûcheron lui offrit deux grosses bûches.
- Je n'en ai pas besoin, les fleurs réchauffent mon coeur !

La fleur le raccompagna dans son jardin. Jean se précipita vers ses fleurs pour les arroser de la potion. Tout à coup, le jardin de désolation se transforma en un somptueux jardin multicolore encore plus beau qu'avant. Jean était émerveillé et heureux.

fredchoucas
   Posté le 25-04-2004 à 12:00:47   

Les aventures de PILLULU

Pillulu ne quittait jamais sa casquette rouge ! Pour un peu, il la garderait pour dormir !
C'est sa maman qui insistait pour qu'il l'enlève pour aller au lit.
Sa veste bleue fermait avec trois gros boutons noirs.
Depuis qu'il avait disparu, son ami Jeannot le cherchait partout, ainsi que les pompiers, les secouristes, sa maman, son papa ...
Mais non, il n'avait pas disparu, il était toujours là !
Il était simplement plus petit qu'un papillon, et personne ne le voyait ...
Il n'aurait jamais dû ouvrir ce vieux livre dans le grenier, et ne jamais essayer la formule magique ... Mais c'était trop tard, et maintenant tous les dangers le guettaient .

Premier épisode

Pillulu et le papillon

Pillulu se tourna dans tous les sens dans sa chambre pour voir s'il ne rêvait pas ..
Et non, il ne rêvait pas !
Soudain, la fenêtre s'ouvrit et un papillon arriva à toute vitesse, passa devant lui, et le battement de ses ailes le fit tomber à terre.
Pillulu se releva pour essayer de chasser le papillon, mais il ne s'en alla pas.
Le papillon s'approcha de lui et posa doucement ses antennes contre ses épaules. Alors Pillulu grimpa sur une aile et se laissa emporter ...
Quelques instants plus tard, il se retrouva dans le jardin. Le papillon déposa Pillulu sur une fleur. Le pollen de la fleur le fit éternuer et il tomba dans l'herbe. Pillulu fit quelques pas et il s'aperçut soudain qu'un serpent le suivait. Il se mit à courir et tomba dans un trou !
Pillulu essaya d'en sortir en escaladant la terre mais n'y arriva pas. Alors, le papillon arriva et le sauva. Et il remporta Pillulu dans sa chambre.

fredchoucas
   Posté le 26-04-2004 à 14:46:15   

Le conseil des rats

Il était une fois un gros chat tigré qui répandait la terreur parmi les rats. Aucun d'eux n'osait sortir, de peur de finir entre les griffes du terrible matou

Un soir, tous les rats se réunirent pour trouver une solution.
- Construisons une énorme trappe, avait suggéré un des participants.
- Et si nous l'empoisonnions ? avait dit un autre.
- Coupons-lui les ongles et les dents ! lança une une jeune rate en colère.
Finalement, un rat plus sage que les autres grimpa sur la grosse lanterne qui éclairait l'assemblée et, en agitant un grelot demanda le silence. Tous se turent pour l'écouter :
- Nous attacherons ce grelot à la queue du chat : ainsi nous saurons à chaque instant où il se trouve. Quand il s'approchera, nous aurons le temps de nous enfuir !
Des applaudissements accueillirent les paroles du rat.
- Nous le lui attacherons très serré, pour qu'il ne le perde jamais !
Et la rats vécurent dans la paix et la joie rassurés pour l'éternité !

bambi
   Posté le 27-04-2004 à 14:30:37   

Qui te regarde? Dans la Forêt

Un vieux hibou rusé
aux gros yeux ronds
Un pic vert bruyant
au bec pointu
Un écureil agile
a la queue en panache
Un daim gracieux
aux bois recourbés
Un lapin timide
aux longues oreilles
Un ours vraiment
tres poilu
Attention


Les animaux secteur maternelle, de la série qui te regarde

bambi
   Posté le 28-04-2004 à 13:47:16   

Petit Scrapi s'ennuie

Texte : Ise Monnot



Petit Scrapi s'ennuie.

Personne ne veut jouer avec lui.



Dans la cuisine, Mamounette s'affaire

à préparer de délicieuses galettes.

Petit Scrapi dépose à ses pieds

Lapinou et Balle Verte.

Mais non, ça n'attire pas son attention.

La farine jaillit, le sucre éclabousse.

- Va-t-en Petit Scrapi, tu vois bien

que je n'ai pas fini !



Dans le séjour, Petit Scrapi saute sur le

canapé.

Il a peur de se faire gronder.

Bah tant pis !

Il s'installe tout près de Papounet,

son petit derrière posé sur le journal.

Il poussse du museau Lapinou mais

Papounet ne lui prête pas d'intérêt.

- Laisse-moi Scrapi, tu vois bien que je

regarde la télévision !



Dans la chambre de Zazie et de Rémi,

Petit Scrapi bondit sur le ventre bien

rond de Zazie.

Il fait glisser Balle Verte, fait faire une

galipette à Lapinou.



Mais Zazie, plongée dans son feuilleton,

fait la sourde muette.

Scrapi tambourine la poitrine.

Rien n'y fait.

Zazie trop absorbée par l'histoire qu'elle

est en train de dévorer, ne bouge pas

d'un centimètre.

- Laisse-moi donc Scrapi, tu vois bien que

je lis !



Pas encore découragé, Petit Scrapi reprend

Balle Verte et Lapinou. Il les pose sur les

genoux de Rémi.

Plongé dans son jeu vidéo, Rémi ne sent

pas les coups de pattes, il n'entend pas les

ouaf.

- Va-t-en Scrapi, finit-il par dire en le

repoussant gentiment, sinon je vais perdre

la partie.



Il ne reste plus personne dans la maison.

Ah mais si, il reste ce cher Archi !

En boule dans le panier, le vieux caniche

somnole en ronflant.

Petit Scrapi lui mordille les oreilles, les

pattes fatiguées.

- Viens jouer avec moi Archi, tu es mon

seul ami !



Archi s'étire, relève la tête puis l'arrière-train.

Que voulez-vous, il ne sait rien refuser à

Petit Scrapi !

fredchoucas
   Posté le 29-04-2004 à 13:49:00   

Le petit chaperon rouge



Il était une fois une petite fille de village, la plus jolie qu'on eût su voir: sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge qui lui seyait si bien, que partout on l'appelait le Petit Chaperon rouge.

Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit:
- Va voir comment se porte ta mère-grand, car on m'a dit qu'elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre.

Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre village. En passant dans un bois, elle rencontra compère le Loup, qui eut bien envie de la manger; mais il n'osa, à cause de quelques bûcherons qui étaient dans la forêt. Il lui demanda où elle allait. La pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il était dangereux de s'arrêter à écouter un loup, lui dit:
- Je vais voir ma mère-grand, et lui porter une galette, avec un petit pot de beurre, que ma mère lui envoie.
- Demeure-t-elle bien loin? lui dit le Loup.
- Oh! oui, dit le Petit Chaperon rouge; c'est par delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du village.
- Eh bien! dit le Loup, je veux l'aller voir aussi, je m'y en vais par ce chemin ci, et toi par ce chemin là; et nous verrons à qui plus tôt y sera.

Le Loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu'elle rencontrait.
Le Loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la mère-grand ; il heurte : toc, toc.
- Qui est là ?
- C'est votre fille, le Petit Chaperon rouge, dit le Loup en contrefaisant sa voix, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie.
La bonne mère-grand, qui était dans son lit, à cause qu'elle se trouvait un peu mal, lui cria:
- Tire la chevillette, la bobinette cherra.
Le Loup tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien, car il y avait plus de trois jours qu'il n'avait mangé.


Ensuite il ferma la porte, et s'alla coucher dans le lit de la mère-grand, en attendant le Petit Chaperon rouge, qui, quelque temps après, vint heurter à la porte : toc, toc :
- Qui est là ?
Le Petit Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du Loup, eut peur d'abord, mais, croyant que sa grand-mère était enrhumée, répondit :
- C'est votre fille, le Petit Chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie.
Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix :
- Tire la chevillette, la bobinette cherra.
Le Petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s'ouvrit.
Le Loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit, sous la couverture :
- Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi.
Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui dit:
- Ma mère-grand, que vous avez de grands bras !
-C'est pour mieux t'embrasser, ma fille !
- Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes !
-C'est pour mieux courir, mon enfant !
- Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles !
- C'est pour mieux écouter, mon enfant !
- Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux !
- C'est pour mieux te voir, mon enfant !
-Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents !
-C'est pour te manger !
Et, en disant ces mots, le méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea.

bambi
   Posté le 04-05-2004 à 16:58:27   

LA FORÊT MALÉFIQUE

Il était une fois, une forêt. Une forêt qui semblait, au premier coup d'œil très ordinaire.
Mais elle avait des secrets dont personne ne connaissait l'existence. Personne n'avait jamais vraiment exploré cet endroit.
Un jour, des enfants trouvèrent que c'était un excellent endroit pour construire une cabane.
Ces enfants se nommaient Jessica, Lise, Pierre et Jason (Jason était amoureux de Jessica mais n'osait pas lui dire).

Ils commencèrent alors à marcher pour trouver un bon endroit pour entreprendre de construire la cabane. Ils avaient avec eux une hache, un marteau, des clous, une scie et de la nourriture.

Quand ils finirent par trouver l'endroit, ils se mirent tout de suite au travail. Jessica devait trouver des branches, Lise devait scier les bouts de bois trop longs, Pierre clouer le bois et Jason faire un peu de tout.

Soudain, pendant que Jessica et Jason ramassaient des branches, un bruit sourd se fit entendre. Jason et Jessica sursautèrent. " Qu'est-ce que çà peut bien être?" dit Jason. "Je ne le sais pas plus que toi!" répondu Jessica. "Çà doit être un petit animal". Et ils recommencèrent leur travail. Un peu plus loin, Lise aidait Pierre en attendant d'avoir quelque chose à scier.

- Hé, regarde, dit Lise. Là bas, il y a un marais.
- Mais c'est vrai çà!
- Allons-y!
- Parfait!

Ils se rapprochèrent du marais quand soudain, l'eau du marais changea de couleur.

- Tu as vu ,Pierre, l'eau était verte et elle est devenue bleue?
- Oui, et là, regarde, elle est rouge!
- Finalement, je crois que cette forêt n'est pas un très bon endroit pour bâtir la cabane…
- Moi, Lise, je trouve que c'est un très bon endroit. Le marais te ferait-il peur par hasard?
- On ne sais jamais… Je trouve ça étrange une forêt avec, dedans, un marais dont l'eau change de couleur. Ce n'est pas très rassurant!

À ce moment, Jessica et Jason arrivèrent.

- Que faites-vous ici?
- Oh… Pas grand chose, on ne faisait qu'explorer…
- En tout cas, avez-vous entendu un petit bruit sourd ,tantôt, vous?
- Non, et savais-tu que l'eau de ce marais change de couleur?
- Elle est bonne celle-là, tu as sûrement des hallucinations, Pierre.
- Non, Pierre n'a pas halluciné, moi aussi j'ai vu que l'eau avait changé de couleur.

Tout à coup, une main gluante attrapa le pied de Jessica…

Elle cria de toutes ses forces et tomba sans connaissance. Quand elle repris connaissance, elle s'aperçut qu'elle s'était pris la pied dans une liane."Une liane?", me direz-vous. Eh oui! C'était bien une liane! Mais non! Nous ne sommes pas dans la jungle, mais bien dans une forêt très bizarre! Les autres enfants riaient de bon cœur.

- Re… re… regardez là bas!, bégaya Pierre.

- N'essaie pas de nous faire peur, Pierre, dit Lise.

Pierre ne répondit pas, il se sauva. Jason regarda en arrière de lui et fit de même que Pierre. Quand les deux filles regardèrent derrière elles et qu'elles virent qu'un monstre gluant et visqueux les poursuivant, ils rejoignirent vite les deux autres. Personne ne savait où il s'en allait.

- Ouf! On l'a semé! dit Pierre.

- Où sommes-nous? continua Jason?

- Aucune idée! fit Lise

- Je crois que nous sommes perdus, dit Jessica sur un ton apeuré.

- Et le pire, C'est que tu as raison!

- Moi, je ne trouve pas ça très rassurant ici!

- Moi non plus.

- Essayons de retrouver le campement!

- Et l'on retombais sur ce monstre?

- Moi, je crois que…

Jason ne pu finir sa phrase car le hurlement d'un loup se fit entendre. Puis, on entendis marcher sur les feuilles mortes. Nos amis sont paralysés de peur.

On ne les voit même plus cligner des yeux. Tout à coup, ce fut un coup de feu que les jeunes entendirent. Puis, plus rien! Seulement le vent qui soufflait. " Je trouve cette forêt de plus en plus bizarre: si quelqu'un voit une sortie, qu'il me fasse signe. " , déclara Jessica.

Un homme avec une grande barbe et un carabine à la main apparut.

À SUIVRE...

bambi
   Posté le 05-05-2004 à 14:02:26   

JEANNE ET LE SORCIER

Il était une fois, dans un pays lointain nommé Mortata, un sorcier nommé Firatul. Il était très gentil de nature mais s'il se sentait agaçé, il changeait la personne qui l'agaçait en crapaud ou en rat.

Un jour, Jeanne, une petite fille très courageuse, décida de l'affronter. Le problème est de trouver Mortata car ce pays est caché en arrière d'une montagne qui ne figure sur aucune carte. Cela ne décourageait pas Jeanne. Au contraire, cela l'excitait! Elle avait hâte de découvrir de nouveaux horizons.

Une fois partie, il ne lui fallut qu'un mois et demi pour découvrir une montagne qui ne figurait à aucune place sur la carte. Mais montagne était très haute! l'ascension fut très pénible. Après 20 jours de marche, elle arriva enfin au château. Le château était comme dans les contes et légendes.

Des centaines de chauves-souris volaient autour. Quand le sorcier vit Jeanne, il comprit tout de suite qu'elle était là pour l'affronter. Il se fâcha et sortit dehors pour transformer Jeanne en crapaud ou en rat. Jeanne se cacha derrière un arbre.

Il ne lui restait pas beaucoup de tems pour réagir. Le sorcier la vit. Elle sortit un mirroir. Firatul lança un pour voir mais le pouvoir rebondit sur le mirroir et le sorcier se transformat en rat. Jeanne tua le rat. Et voilà, elle l'avait eue, mais avec de la chance!

fredchoucas
   Posté le 06-05-2004 à 17:10:43   

Pillulu et l'araignée

La première réaction de Pillulu fut de courir vers le livre pour retrouver la formule magique qui l'avait ensorcelé ...
Mais il n'avait pas vu le piège terrible qui lui barrait la route. Tout à coup, il se retrouva emmêlé dans une toile; c'était une toile d'araignée ! Il voulut s'en aller, mais il était trop emmêlé ...

Alors il vit de petites lumières s'approcher, et au bout d'un moment, il constata que ces petites lumières n'étaient autres que les yeux d'une énorme araignée. L'araignée fit semblant de l'aider et se brisa une patte. Alors Pillulu l'accompagna dans son trou, mais arriva en plein accouplement. Il s'arrêta net et vit avec horreur que la femelle mangeait le mâle !

Il se rendit compte alors que l'animal avait de nouveau huit pattes ! Le membre avait repoussé

Alors le monstre fonça sur lui et l'embobina de soies ... Comment s'en sortir ? Il pourrait attendre que les araignées partent pour se libérer ? Au bout de quelques minutes, son voeu se réalisa. Il se retrouva tout seul. A l'aide d'une écharde, il put se libérer de ses liens. Il courut sans se retourner jusqu'à trouver un abri hors du grenier.

fredchoucas
   Posté le 07-05-2004 à 14:29:10   

La horde - partie 1 ( conte )



Cela faisait bien huit jours qu'ils marchaient. Ils s'étaient enfuis quand les montagnes, après avoir grondé toute une nuit s'étaient au matin mises à cracher des rivières incandescentes, des nuages de cendres brûlantes et des roches en fusion. Ils avaient fui leur village lacustre et leurs huttes sur pilotis, la mort dans l'âme, sans savoir s'ils retrouveraient jamais un lac aussi poissonneux.
Depuis quatre générations déjà, leur horde s'était sédentarisée auprès d'un lac pour y vivre de pêche et de cueillettes que la clémence relative du climat leur permettait. Ce n'était plus maintenant qu'un groupe humain hirsute et affamé qui se traînait sur le plateau, résistant comme il le pouvait
à l'âpre vent qui le transissait de froid.
Car, après l'ardente fournaise, ils avaient du braver une tempête de neige et affrontaient maintenant cette cruelle bise qui leur giflait le visage.
Aussi allaient-ils courbés, en file, de ce pas machinal qu'on adopte quand la fatigue s'est emparée de vos pensées.
Soudain, Nor qui marchait en tête poussa un grand cri: le plateau se terminait brusquement sur une falaise abrupte. N'était-ce son instinct très développé qui lui avait fait pressentir le danger, et sa course ainsi que sans doute celle de tout son clan, se serait achevée là, dans une chute vertigineuse et mortelle.
Ils se regroupèrent tous haletants, trop épuisés toutefois pour jouir du spectacle qui s'offrait à leurs yeux. Ils se trouvaient en haut d'une falaise de calcaire blanc qui surplombait une longue plaine ; dans le lointain scintillait une étroite bande brillante qui paraissait la franger toute.
Descendre, leur apparut trop périlleux, d'autant que le soleil n'était pas loin d'achever sa course dans le ciel. Il était donc urgent de trouver un abri pour passer la nuit sans avoir à redouter d'éventuels prédateurs.

Nor regarda autour de lui : il était entouré d'une végétation plutôt rase, n'offrant aucune possibilité d'asile ; il fallait rebrousser chemin, le terrain traversé quelque temps auparavant lui avait paru boisé et parsemé de gros rochers prés desquels on pourrait sûrement s'abriter; ils repartirent donc quoique fourbus, obéissant à l'injonction gutturale de leur chef.
Il ne leur fallut guère de temps pour découvrir un gros rocher enfoui dans la végétation et qui révéla à une recherche plus minutieuse une cavité creusée à son pied et susceptible de leur fournir un abri suffisamment sûr pour un soir.

Il était temps : l'obscurité avait déjà envahi les lueurs du couchant.
Nul ne songea cette nuit là au feu protecteur, nul ne parla de tour de veille, nul n'osa même écouter sa faim ; ils s'endormirent, blottis les uns contre les autres, trop fatigués pour songer à ce que leur réserverait le lendemain.


fredchoucas
   Posté le 07-05-2004 à 14:29:47   

La horde - partie 2 ( conte )



Le soleil qui, passant à travers le feuillage, traçait des ronds de lumière sur sa joue , éveilla Nor. Sans bruit, il se fraya un passage à travers les buissons et ce qu'il vit, pour la première fois depuis bien longtemps, réjouit son cœur .
Il se trouvait au pied d'un grand rocher dominant une combe entourée de bois touffus qui la protégeaient du vent ; le soleil, levé depuis peu, argentait de ses rayons obliques les graminées qui en tapissaient le fond ; en face de lui on devinait entre les arbres un éboulis que son instinct lui disait révélateur de grotte ; sur le pourtour droit se dressaient d'autres grands rochers ne laissant qu'un seul passage étroit par lequel ils avaient pénétré. Son apparition avait fait fuir quelque menu gibier, la journée promettait d'apaiser la faim qui depuis des jours tiraillait leur clan.
Nor sut alors qu'ils pourraient arrêter ici leur course.
Il décida de faire plus ample connaissance avec la clairière, la parcourut de long en large, scrutant le bas des rochers à la recherche de quelque repaire d'animal dangereux, et ce faisant son oreille fut agréablement flattée du gazouillis d'une source ; sous le plus gros des rochers qui se trouvait à l'opposé de celui au pied duquel ils avaient dormi, coulait une gentille source, certes modeste, mais qui pourrait suffire à leur besoins ; en suivant le cours du ruisselet il découvrit entre des buis touffus une sorte de trou d'argile où l'eau retenue formait une petite mare. Son exploration le conduisit ensuite en haut de l'éboulis vers cette grotte dont il avait pressenti l'existence.
Il s'agissait d'une grotte pas très grande dont l'entrée se trouvait bien dissimulée et qui pourrait servir de refuge, sinon d'habitat, si le besoin s'en faisait ressentir ; dans le fond se trouvait une cheminée permettant d'accéder sur le plateau qui dominait la combe. Vue de l'entrée de la grotte cette dernière lui apparut l'endroit rêvé où installer son clan, d'autant que le soleil, devenu plus chaud au fur et à mesure qu'il s'élevait, la baignait d'une chaude lueur accentuant le caractère protecteur de l'endroit. Alors, la rude face de Nor s'éclaira d'un sourire, et, rejetant en arrière sa longue chevelure, il entonna pour l'astre

Trois fois quatre saisons se succédèrent et Nor vit prospérer son clan : la combe connut des naissances sans déplorer aucune mort. Alors, tous surent qu'il fallait en remercier les dieux.
A quelques lieux de leur domaine se dressait une colline sur laquelle le printemps était plus beau qu'ailleurs : son orientation à l'abri des vents glacés de l'hiver, faisait qu'une végétation odoriférante la recouvrait au printemps d'une multitude de fleurs jaunes et bleues, tandis qu'à l'été, quand le soleil était brûlant, il soufflait toujours à son sommet un petit air rafraîchissant.
Sa situation élevée qui permettait un grand regard sur la plaine et sur les monts lointains la rendait chère aux yeux de Nor. Car c'était là qu'il aimait à venir méditer et emplir son âme de la beauté du monde.Nul site ne pouvait mieux convenir à leur offrande. De plus, non loin de là, gisait de grandes dalles de calcaire blanc. Ils en détachèrent un grand bloc qu'ils amenèrent à grands efforts jusqu'au sommet et là l'orientant au sud, ils le dressèrent en témoignage de reconnaissance envers les dieux. Puis ils entamèrent un long chant hululé de gratitude.

L'habitude fut vite prise, dès qu'un événement heureux survenait au clan, de venir célébrer par le chant auprès de la pierre leur merci.

Les années passèrent : le clan s'étoffa puis se scinda. Les clans nouvellement nés investirent des lieux proches, et à leur tour érigèrent des grandes dalles de calcaire en témoignage de gratitude envers la terre hospitalière qui les avait accueillis.

Et c'est ainsi que, sur les grands Causses, les hommes s'établirent.


Michèle Puel Benoît
bambi
   Posté le 08-05-2004 à 00:38:36   

UN MOMENT DANS LA VIE D'UNE BOÎTE DE CONSERVE

Bonjour, je m'appelle Tomates 56 et je suis une boîte de conserve. La chose dont j'ai le plus peur, c'est de l'ouvre-boîtes, le plus grand danger pour une boîte de conserves.

Ma maison est le garde-manger du 2045 chemin de la Gargote, à Villaga. J'abrite des tomates. En parlant de ces tomates, j'aimerais vous dire qu'elles se chicanent tout le temps.

Le nom de la très gentille personne qui m'a achetée est Clapote. J'étais très soulagée quand j'ai su qu'elle ne possédait pas d'ouvre-boîtes. Malheureusement, j'ai su qu'elle allait en acheter un! Je vivrai bientôt une triste fin! Je suis très énervée.

Au secours! Maintenant, mes tomates ne se chicanent plus, elles tremblent! Soudain, CLAC! Oh non! Clapote vient d'arriver! Dommage que je n'aie pas de jambes, sinon ça ferait longtemps que je serais partie!

La voilà maintenant devant moi avec son ouvre-boîtes tout neuf. Il paraît que quand c'est neuf, l'ouvre-boîtes ouvre beaucoup mieux. DRING DRING. Clapote court répondre. Fiou! Sauvé par le téléphone! Ce n'est pas vrai! Faux numéro!

Elle revient vers moi, prend son ouvre-boîte et m'ouvre. Ne pleurez pas, adorables lecteurs! Puisque ça arrive à toutes les boîtes de conserves, il fallait bien que ça m'arrive aussi !

fredchoucas
   Posté le 12-05-2004 à 18:00:48   

La Cigale et la Fourmi

La cigale , ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle
«Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'oût , foi d'animal,
Intérêt et principal .»
La fourmi n'est pas prêteuse ;
C'est là son moindre défaut.
«Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien : dansez maintenant.»

fredchoucas
   Posté le 13-05-2004 à 15:38:32   

Les découvertes de Ghislie

Voici Ghislie qui se promène dans la maison avec sa peluche. Elle s’arrête devant une glace pour refaire sa couette. C’est une nouvelle journée qui commence pour notre chipie. Mais que va t-elle faire ?

Ghislie est entrée dans le salon. Elle allume la télévision et s’installe. C’est une émission sur les animaux d’Afrique qui passe en ce moment. On y voit un troupeau de girafes manger les feuilles des arbres, au milieu de la savane.

Tout à coup, Ghislie pense à son coffre. Clic ! Ghislie éteint la télévision : « Je verrai la suite plus tard » pense t-elle. Ghislie s’en va donc dans sa chambre et se met à fouiller les merveilles de son coffre-fort : c’est une vieille et grosse malle offerte par sa Grand-mère pour ses trois ans. Elle y met tous ses jouets et beaucoup d’autres trésors qu’elle collectionne.

Elle choisit sa pendule en bois. Elle sait à quoi cela sert, mais ne comprend pas bien encore, l’utilité de se préoccuper du temps qui passe !

Un bruit attire Ghislie vers la cuisine où elle trouve sa maman en train de faire des œufs à la coque. « Qu’est-ce que c’est ? » demande Ghislie en montrant l’objet sur la table. « C’est un sablier. Il sert à mesurer le temps de cuisson… et voilà ! Mes œufs sont prêts ».

« Je vais regarder la suite de l’émission sur les animaux d’Afrique ! », dit soudain Ghislie. Elle retourne au salon pour y allumer la télévision. « Où sont les girafes ? Où sont les animaux d’Afrique ? » demande t-elle.

Ce sont d’autres images que Ghislie voit à présent. « Oh zut ! » s’exclame t-elle déçue. Ghislie croyait arrêter le reportage en éteignant la télévision.

Elle comprend alors que le monde de la télévision est indépendant de sa volonté. Que de découvertes aujourd’hui !

fredchoucas
   Posté le 14-05-2004 à 18:28:15   

Le conte du petit raton laveur qui avait la haine au ventre.

Il était une fois, un petit raton laveur qui avait été humilié, bafoué, réduit à l'impuissance durant toute son enfance. Dans le quarter où il vivait, il avait vu se déverser sur lui toutes les violences de la vie. Les coups, les injures, les moqueries, les grossièretés, les disqualifications, les privations avaient été sa nourriture quotidienne, l'air qu'il respirait avait le goût de "tout-le-pas-bon-de-la-vie."

Bien sûr, il s'était endurci, renfermé, avec pour seul secours, du moins le croyait-il, une haine, une rage, une violence à l'intérieur de lui qu'il résumait en une seule phrase: "Plus tard, quand je serai grand, je leur ferai payer, je me vengerai, ils souffriront à leur tour...ils verront de quoi je suis capable..."

Il ne savait pas très bien qui pouvait être ces "ils", mais il sentait qu'il en voulait à la terre entière, aux adultes surtout, à ses parents. A sa mère qui laissait faire en se plaignant toujours de ne pas être aimée, à son père qui criait, tapait, buvait, saccageait tout autour de lui.

Il en voulait à l'instituteur qui ne voyait rien et qui l'accusait de ne faire aucun effort, qui voulait lui apprendre à parler français, comme s'il ne savait pas que dans son quartier on parlait toutes les langues. Il en voulait à ses copains, à tous les garçons du quartier qui ne pensaient qu'à jouer ou à se battre, aux filles qui ne lui accordaient aucune attention. Il en voulait même au bon Dieu qui faisait semblant d'exister mais qui ne se montrait jamais et surtout qui laissait faire toutes ces injustices.

Au début, il ne s'était pas rendu compte que toute cette violence, cette haine, commençait à le ronger de l'intérieur, envahissait son ventre, sa tête, ses gestes, sa respiration. Il vivait ou plutôt survivait en état de rage, de violence rentrée qui détruisait chaque jour de son existence.

Un matin, il commença à pressentir que c'était la haine qui lui faisait plus de mal que toutes les violences reçues, car celle-ci se renouvelait en permanence. Il lui suffisait de fermer les yeux ou simplement de suspendre son souffle et des images, des pensées, des pulsions l'assaillaient et remplissaient son corps de tensions, de douleurs, de malaises.

Oui, la haine, porte fermée sur l'avenir.

Il ne savait pas encore qu'il mettrait des années à découvrir que la compassion, l'amour pouvaient être les seuls antidotes à toute cette haine. Qu'il pouvait commencer à s'aimer, s'il ne voulait pas être détruit par elle.

Ce ne fut que lorsqu'il rencontra un vieux raton laveur qui avait traversé une vie semblable à la sienne qu'il put se réconcilier avec sa propre vie. Ce raton laveur aux poils blancs déposa sur lui une seule phrase:

"Tu es seul responsable, non de ce qu'on t'a fait, mais de ce que toi tu vas faire avec ce qui t'est arrivé!

Conte écrit par Jacques Salomé