| Et moi Je ne savais pas prier. Je n'avais pas la manière. Si quelquefois, je l'ai fait, C'était lorsque j'avais faim. Maintenant, chaque matin, Je fais la même prière. Donnez-moi aujourd'hui Son amour quotidien. Les arbres ne peuvent pas vivre sans la pluie. Les fleurs ne peuvent éclore dans la nuit. Sans eau, les poissons d'or ne respireraient plus Et moi... sans toi je suis perdue... Sans brise, le voilier ne pourrait jamais avancer. Sans la musique, personne ne pourrait plus danser. Sans le soleil, les oiseaux ne chanteraient plus Et moi... sans toi je suis perdue... Je n'ai ni foi ni loi. Quand tu es loin de moi, Tout est sombre et sans joie, ...Sans toi... Sans toi, tout semble amer. La terre est un enfer. Tu m'es plus nécessaire que l'air. Les blés, pour se dorer, ont besoin de lumière. Dieu, pour être adoré, a besoin de mystères. Le cœur des hommes, sans amour, ne battrait plus Et moi... sans toi je suis perdue... Le cœur des hommes, sans amour, ne battrait plus Et moi... sans toi, je suis perdue... |
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| L'hymne à l'amour Paroles : Edith Piaf. Musique: Marguerite Monnot. 1950 Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer Et la terre peut bien s'écrouler Peu importe si tu m'aimes Je me fous du monde entier Tant que l'amour inondera mes matins Tant que mon corps frémira sous tes mains Peu m'importent les problèmes Mon amour, puisque tu m'aimes J'irais jusqu'au bout du monde Je me ferais teindre en blonde Si tu me le demandais J'irais décrocher la lune J'irais voler la fortune Si tu me le demandais Je renierais ma patrie Je renierais mes amis Si tu me le demandais On peut bien rire de moi Je ferais n'importe quoi Si tu me le demandais Si un jour la vie t'arrache à moi Si tu meurs, que tu sois loin de moi Peu m'importe si tu m'aimes Car moi, je mourrai aussi Nous aurons pour nous l'éternité Dans le bleu de toute l'immensité Dans le ciel, plus de problèmes Mon amour, crois-tu qu'on s'aime Dieu réunit ceux qui s'aiment |
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| Comme moi Paroles: Claude Delécluse, Michèle Senlis. Musique: Marguerite Monnot 1957 -------------- Peut-être bien qu'ailleurs, Une femme a le cœur Eperdu de bonheur Comme moi... Et que d'un geste heureux Elle soulève un peu Le rideau de soie bleue, Comme moi... Pour regarder en bas Son amour qui viendra La prendre dans ses bras, Comme moi... Elle attend son amour, Les yeux de son amour, Les bras de son amour, Comme moi... Peut-être bien aussi, Qu'à l'instant, elle vit, Le meilleur de sa vie, Comme moi... Et qu'en fermant les yeux, Elle abandonne un peu Sa main dans ses cheveux, Comme moi... Peut-être qu'à son cœur, Elle épingle une fleur Et puis regarde l'heure, Comme moi... Et pense à son amour, Aux yeux de son amour, Aux bras de son amour, Comme moi... Peut-être bien encore Qu'elle entendra plus fort Son cœur battre et qu'alors, Comme moi... Elle voudra crier En entendant monter Un pas dans l'escalier, Comme moi... Comme moi dans l'instant Où mon cœur en suspens Se retient un moment, Contre toi... Et puis meure, mon amour, Dans tes yeux, mon amour, Dans tes bras mon amour, Mon amour... |
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| Edith Piaf Heureuse Paroles: René Rouzaud. Musique: Marguerite Monnot 1953 -------------------------------------------------------------------------------- Heureuse comme tout, Heureuse malgré tout, Heureuse, heureuse, heureuse... Il le faut ! Je le veux ! Mon amour, pour nous deux... Heureuse d'avoir Enfin une part De ciel, d'amour, de joie. Dans tes yeux, Dans tes bras, Heureuse comme tout, Heureuse n'importe où Par toi ! Le meilleur et le pire, nous le partageons. C'est ce qu'on appelle s'aimer pour de bon, Mais pour moi, désormais le pire Serait de perdre le meilleur, D'être là près de toi Et d'en pleurer de joie. Heureuse comme tout, Heureuse malgré tout, Heureuse, heureuse, heureuse... Il le faut ! Je le veux ! Mon amour, pour nous deux... Heureuse demain De tout et de rien, Pourvu que tu sois là. Tu verras, tu verras... Heureuse comme tout, Heureuse jusqu'au bout Pour toi... |
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| Edith Piaf Il fait bon t'aimer Paroles: Jacques Plante. Musique: Norbert Glanzberg 1950 -------------------------------------------------------------------------------- Un jour que j'avais du chagrin, Tu l'as fait voler en éclats. Prenant mes larmes dans tes mains, T'as dit : "T'es trop belle pour ces bijoux-là !" Pour toi, j'ai appris à sourire Et, dès ce jour là, j'ai compris Qu'on puisse avoir peur de mourir Quand on connait déjà le paradis... Il fait si bon t'aimer. T'as l'air d'être fait pour ça, Pour être blotti, les yeux fermés, La tête au creux de mes bras. Ta lèvre appelle si fort mes baisers. Je n'ai pas besoin d' me forcer. J' n'ai qu'à m' laisser bercer Et tout devient léger. Il fait si bon t'aimer. Auprès de toi je n'ai plus peur. Je me sens trop bien, à l'abri. T'as fermé la porte au malheur. Il n'entrera plus, t'es plus fort que lui Et quand, par les rues, je m'en vais, Je porte ma voix dans les yeux, Comme si tes baisers me suivaient Et que les gens se retournaient sur eux. Il fait si bon t'aimer. T'as l'air d'être fait pour ça, Pour être blotti, les yeux fermés, La tête au creux de mes bras. Ta lèvre appelle si fort mes baisers. Je n'ai pas besoin d' me forcer. J' n'ai qu'à m' laisser bercer Et tout devient léger. Il fait si bon t'aimer. |
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| Edith Piaf La Foule Musique: Charles Dumont -------------------------------------------------------------------------------- Je revois la ville en fête et en délire Suffoquant sous le soleil et sous la joie Et j'entends dans la musique les cris, les rires Qui éclatent et rebondissent autour de moi Et perdue parmi ces gens qui me bousculent Étourdie, désemparée, je reste là Quand soudain, je me retourne, il se recule, Et la foule vient me jeter entre ses bras... Emportés par la foule qui nous traîne Nous entraîne Écrasés l'un contre l'autre Nous ne formons qu'un seul corps Et le flot sans effort Nous pousse, enchaînés l'un et l'autre Et nous laisse tous deux Épanouis, enivrés et heureux. Entraînés par la foule qui s'élance Et qui danse Une folle farandole Nos deux mains restent soudées Et parfois soulevés Nos deux corps enlacés s'envolent Et retombent tous deux Épanouis, enivrés et heureux... Et la joie éclaboussée par son sourire Me transperce et rejaillit au fond de moi Mais soudain je pousse un cri parmi les rires Quand la foule vient l'arracher d'entre mes bras... Emportés par la foule qui nous traîne Nous entraîne Nous éloigne l'un de l'autre Je lutte et je me débats Mais le son de sa voix S'étouffe dans les rires des autres Et je crie de douleur, de fureur et de rage Et je pleure... Entraînée par la foule qui s'élance Et qui danse Une folle farandole Je suis emportée au loin Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole L'homme qu'elle m'avait donné Et que je n'ai jamais retrouvé... |
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