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fredchoucas
Les fractures

Généralités


Les fractures sont en général causées par des traumatismes (chutes, chocs), elles sont exceptionnellement causées par des excès sportifs et des tumeurs bénignes ou malignes.
Certaines fractures peuvent s'accompagner de saignements importants pas toujours visibles, c'est le cas des fractures du fémur par exemple. L'arrêt de l'hémorragie devient alors prioritaire par rapport à la fracture.
D'autres fractures peuvent s'extérioriser, on parle de fractures ouvertes.

Les complications de fractures négligées sont une arthrose qui va se développer rapidement, des désaxations fixes avec le même risque et une gêne fonctionnelle, et des pseudarthroses, c'est à dire des foyers de fracture qui vont se comporter comme des articulations.

On va donc traiter de ces différents types de fractures avant d'évoquer les fractures les plus courantes, topographie par topographie.


Les fractures simples post-traumatiques


Ce sont les fractures qui font suite à un accident violent. Une fracture peut arriver après un choc direct sur l'os à l'endroit de la fracture, ou après une torsion importante à distance du foyer de la fracture. Dans la très grande majorité des cas, la personne souffre et a beaucoup de mal à mobiliser le membre touché. La déformation est très inconstante. Un hématome apparaît souvent le jour même ou le lendemain.
Les précautions élémentaires sont d'éviter de mobiliser la zone du corps suspectée de fracture et de voir un médecin. Le risque principal est, outre la douleur, de déplacer encore plus les fragments osseux et de compliquer la prise en charge par une fracture ouverte ou une intervention chirurgicale complexe.


Les fractures spontanées


Ce sont des fractures qui se déclenchent sans l'intervention d'un choc ou d'une torsion. Les principales causes sont les tumeurs ou l'ostéoporose. Certaines maladies génétiques comme la maladie des os de verre peuvent aussi être en être responsables (moyennant des chocs minimes)
C'est parfois dans un bilan de douleurs que l'on tombe à la radiographie sur une image de fracture.


Les fractures de fatigue


Les fractures de fatigue apparaissent au cours d'efforts très prolongés associés à des micro-traumatismes répétitifs. Ces fractures semblent être favorisées par le manque d'oxygène et l'acidité résultante au niveau des tissus osseux. L'excès d'entraînement peut engendrer des carences alimentaires qui sont un facteur de risque supplémentaire. Ces fractures sont souvent précédées de fissurations plus discrètes mais déjà douloureuses.


Les fractures engageant le pronostic vital


Les fractures touchant de gros os comme le fémur, sont susceptibles d'engendrer des pertes de sang de l'ordre de plusieurs litres. Ce sang ne sera pas visible car il restera séquestré dan la cuisse. Le risque est donc un état de choc qui justifie la mise sous perfusion. Seule la réduction de la facture peut arrêter l'hémorragie. Les fractures de côtes sont susceptibles d'engendrer des blessures des poumons par embrochage et des problèmes respiratoires sévères. Les fractures vertébrales peuvent entraîner des compressions médullaires et donc des paralysies. Les fractures de crâne peuvent s'accompagner d'hémorragies cérébrales et de comas parfois gravissimes, mais aussi de brèches méningées avec risque de méningite.
Les fractures des os du nez ou de la face peuvent aussi s'accompagner de brèches méningées et d'hémorragies nasales parfois dangereuses.


Les fractures ouvertes


Les fractures ouvertes sont des fractures où l'os brisé fait effraction à travers la peau, ou encore une plaie en regard du foyer de fracture fait communiquer os blessé et contaminants extérieurs. La fracture ouverte fait toujours craindre une infection de l'os. L'os a la particularité de guérir très mal des infections et d'exiger des traitements antibiotiques prolongés.

Les fractures ouvertes et les fractures avec pronostic vital engagé, justifie plus encore que les autres d'une prise en charge médicale urgente.




Les fractures des membres


Le membre supérieur


La fracture de la clavicule est une fracture fréquente qui fait souvent suite à une chute. Elle n'est jamais très grave. On voit souvent une saillie osseuse ou une bosse en regard du foyer de fracture. La clavicule parait parfois raccourcie. Le point de rupture est très douloureux. On opère exceptionnellement, on réduit la fracture et on la consolide par un système d'anneaux qui maintient les épaules en arrière pendant 3 semaines à 1 mois et demi.

Les fractures de l'épaule. Ce sont souvent des fractures plus complexes dont certaines, rares, peuvent aller jusqu'à la pose d'une prothèse. Il faut retenir que c'est une épaule douloureuse déformée, qui peut s'accompagner d'une compression des nerfs et artères qui passent à proximité. Là encore, il faut se dépêcher. Le diagnostic différentiel est la luxation de l'épaule. Les suites en sont plus rapides mais les risques de compression sont les mêmes.

Les fractures de la diaphyse humérale, c'est à dire de la partie intermédiaire, non articulaire du bras. Il y a la douleur, la déformation ou la rotation du bras. Là encore il faut craindre une compression vasculaire ou nerveuse. On vérifie la présence du pouls au poignet et l'absence de fourmillements ou de paralysie sur ce membre. Il y a rarement intervention. On réduit la fracture et on bloque le bras.

Les fractures du coude. Il s'agit là encore de différentes fractures possibles plus ou moins complexes. Il peut y avoir toutes les déformations possibles, qui font évoquer la fracture. Dans les cas incertains, sans déformation ni douleur intense, on teste doucement les mouvements du coude. La personne doit pouvoir fléchir et étendre le bras sur l'avant, elle doit pouvoir aussi faire tourner la main sur elle-même, c'est à dire la mettre en position de pronation (prendre un objet sur une table) puis de supination (position de supplication, de quête). Il faut savoir que certaines fractures du coude (olécrane) peuvent se déplacer secondairement, donc attention, même si tout semble bien aller, au moindre doute, ayez le médecin facile.

Les fractures des avants bras. Elles touchent souvent le radius et le cubitus, donc les deux os simultanément. C'est des chocs directs. A moyen terme, dans la consolidation, on voit souvent des cals vicieux ou des pseudarthroses qui correspondent à des défauts de cicatrisation. En outre, les consolidations sont longues (3 mois). A noter les formes particulières chez l'enfant, dites "en bois vert", ou en "motte de beurre". Dans le premier cas, l'os est plus tordu que fracturé, il y a seulement une angulation, il s'agit de fractures diaphysaires (partie longue de l'os).. Dans le second cas, l'os est tassé sur lui-même dans son axe sagittal, il s'agit de fractures tassement à proximité du poignet le plus souvent

Les fractures du poignet. Elles sont le plus souvent dues à des chutes avec réception sur la paume de la main. On note surtout un élargissement du poignet, un aspect particulier en "dos de fourchette" ou parfois à l'inverse en "ventre de fourchette". Ce sont souvent des fractures de la personne âgée du fait de l'ostéoporose.
Un cas particulier, la fracture du scaphoïde. Elle fait aussi suite à une chute sur la paume de la main. Elle est parfois difficile à voir à la radiographie, et c'est souvent une douleur persistance et une radiographie faite à distance qui donnent le diagnostic. Le problème est que l'immobilisation doit être la plus précoce possible pour éviter les séquelles douloureuses.

Les fractures de la main. Du fait de sa finesse, les fractures sont souvent très évidentes : douleurs, déformations, hématomes sont autant de signes suspects qui amènent à une radiographie.


Le membre inférieur


Les fractures de la hanche Ce sont le plus souvent des fractures de la personne âgée. Elles sont alors favorisées par l'ostéoporose. Cette fracture s'accompagne souvent d'un petit raccourcissement et d'une rotation du membre : le pied semble tomber sur le côté. Il y a bien sûr une douleur au niveau de l'aine.
L'opération consiste à mettre une prothèse en remplacement de l'articulation car, pour des raisons de vascularisation, en cas de fracture, la tête fémorale n'est plus irriguée et se détériore très rapidement.

Les fractures de la diaphyse fémorale. On les rencontre souvent dans les accidents de la route. Le fémur se brise par percussion de la cuisse dans le tableau de bord. Comme on l'a dit, c'est des fractures très hémorragiques.

Les fractures de la rotule. Ce sont des fractures par choc direct sur la rotule. L'extension de la jambe sur la cuisse par contraction du quadriceps est difficile et incomplète. Il faut même éviter de trop manoeuvrer le membre car on risque d'élargir la fracture. Parfois le doigt appuyant sur la rotule laisse une sensation de craquement. Il existe un hématome devant la rotule.

Les fractures du genou. Ces fractures s'accompagnent parfois uniquement d'un "gros genou" après le choc. L'avis médical et la radiographie sont donc essentiels dès qu'un genou gonfle. Souvent le diagnostic est plus évident du fait de blocages ou de déformations. A noter occasionnellement des compressions vasculaires à l'arrière du genou, là encore, c'est un pied anormalement blanc ou froid précipiter l'intervention.

Les fractures de la jambe. Ce sont des fractures diaphysaires. Elles touchent pratiquement tout le temps les deux os péronier et tibia, parfois un seul os associé à une lésion du genou ou de la cheville. Les fractures sont souvent évidentes du fait de déformations. On y voit aussi assez régulièrement des fractures ouvertes. Les mécanismes des fractures sont aussi bien des chocs directs que des rotations.

Les fractures de la cheville. Ce sont souvent des mécanismes d'entorses plus ou moins graves qui amènent les fractures de cheville. Cela va de l'arrachement osseux simple à la fracture bi-malléolaire (les malléoles sont les noms donnés aux deux extrémités les plus basses, articulaires des tibias et péronés). Le traitement va du simple plâtre à l'intervention avec vis.

Les fractures du pied
Le calcanéum. Cette fracture du calcanéum survient après des réceptions violentes sur les talons. La marche est douloureuse du fait de la douleur au niveau du talon. Il existe dans les jours qui suivent, un hématome sous la voûte plantaire. Le diagnostic est radiologique et parfois difficile, parfois seulement visible plusieurs jours après.
Ces fractures doivent être bien traitées, selon leurs types, car elles laissent facilement des séquelles douloureuses.
L'astragale C'est une fracture rare. Elle s'accompagne parfois de luxation de l'os qui sort de sa loge articulaire. On voit aussi des nécroses secondaires de cet os pour des raisons de mauvaise vascularisation.
Les métatarsiens et les phalanges. Ce sont des fractures fréquentes, par écrasement, parfois ouvertes. Sauf ouverture, le traitement est relativement simple.

Les fractures du rachis
Les fractures du rachis sont les fractures qui touchent les vertèbres . Les vertèbres ont un contenu : la moelle et les nerfs qui en naissent. Donc les principaux risques en cas de fracture vertébrale sont la compression voire la section de la moelle ou de nerfs. Le résultat est une paralysie de la partie du corps correspondante.

Toutes les fractures vertébrales ne donnent pas des paralysies. Certaines peuvent donner la paralysie secondairement car elles sont instables et peuvent se déplacer. C'est la raison pour laquelle, dès qu'il y a suspicion d'une fracture de la colonne vertébrale, il faut éviter de déplacer la personne. C'est le rôle des pompiers et des secouristes. Tout fracas important, toute chute d'une hauteur conséquente est susceptible d'entraîner une fracture du rachis. La personne âgée peut présenter un tassement vertébral avec risque de compression sur une chute de sa hauteur du fait de l'ostéoporose.

Les fractures du rachis concernent les vertèbres du cou, les vertèbres thoraciques, les vertèbres des lombes.

Les fractures du rachis cervical. Ce sont les plus graves.Sur les premières cervicales, elles peuvent entraîner une mort immédiate. Lors des accidents de la route, les atteintes de ces vertèbres sont
fréquentes. Sauf urgence (incendie du véhicule), il faut éviter de déplacer ces blessés sans l'aide des pompiers. Il faut même enjoindre les victimes de ne pas bouger. Ces fractures sont à l'origine des tétraplégies.

Les fractures du rachis dorsal (thorax) Elles sont beaucoup plus rares et avec moins de conséquence, car ces vertèbres, même tassées ou fracturées, sont stabilisées par la présence des côtes et de la cage thoracique qui offre une unité stabilisante. Souvent les fracas thoraciques touchent avant d'autres organes vitaux internes (poumons, aorte, coeur).

Les fractures lombaires. Ce sont de grosses vertèbres plus solides que les vertèbres cervicales. Le mécanisme de compression se fait par fracture directe mais aussi souvent par fracture luxation: les vertèbres arrachent leurs insertions et se déplacent les unes par rapport aux autres en écrasant les sorties nerveuses : au niveau lombaire, la moelle proprement dite n'est plus présente, elle s'arrête au niveau des premières lombaires laissant la place à ce que l'on appelle la queue de cheval qui est un faisceau de nerfs
Les conséquences sont des paralysies des membres inférieurs et des sphincters (vessie, rectum)

Les fractures du bassin On n'abordera pas les fractures du cotyle associées aux fractures du col du fémur et qui font donc partie des fractures de la hanche.
Les fractures du bassin font suite à des traumatismes graves (chutes et accidents de la voie publique). Les fractures sont souvent multiples, ce qui induit une instabilité interdisant la station debout. Les personnes
doivent donc rester alitées plusieurs semaines. Ces fractures sont
souvent associées à des ruptures de vessies ou d'urètre. Les risques sont alors la septicémie et la rétention aiguë d'urine.

Les fractures des côtes Les fractures de côtes peuvent être uniques ou multiples. Une fracture de côte fait suite à un choc. Elle donne une douleur à la pression, à la toux, à l'effort, à la respiration profonde. Le risque principal est rare, c'est l'embrochage de la plèvre, d'un poumon, du foie ou de la rate. Cela signifie difficultés à respirer, essoufflement et parfois état de choc.
Lorsqu'il y a plusieurs côtes de fracturées, on peut observer des respirations paradoxales, c'est à dire que le volet formé par les côtes fracturées fonctionne à contre sens de la respiration et limite la capacité respiratoire.
Si l'on ne fait rien sur une fracture simple, on peut être amené à intervenir chirurgicalement sur l'hémorragie liée à l'embrochage d'un organe ou sur un volet costal pour le fixer.


Les fractures de la face


La mandibule ou mâchoire inférieure. Ces fractures font souvent suite à des coups de poings. Il faut récupérer les dents perdues qui peuvent être réimplantées (Dans un plastique et dans de la glace si possible).
Le spécialiste réduit la fracture et parfois la fixe avec des plaques, puis stabilise l'ensemble à l'aide de fixations inter dentaires qui s'articulent avec la mâchoire supérieure. La contention dure environ un mois et demi au régime purée.

Les fractures du nez Les fractures du nez peuvent intéresser les os propres du nez, superficiels et visibles, et les os plus profonds.
Les os propres fracturés engendrent essentiellement des préjudices esthétiques et des obstructions chroniques de narines. Lors du choc, elles s'accompagnent de saignements visibles. Le traitement de ce saignement consiste en : ne pas s'allonger, bien se moucher pour extérioriser les caillots, et appliquer pendant 20 minutes de la glace sur la narine qui saigne, en appuyant avec insistance.
Les os plus profonds comme la lame de l'ethmoïde ou l'ethmoïde lui-même peuvent aussi être fracturés. On entre alors dans le cadre de traumatismes faciaux violents et complexes. C'est le fruit d'accidents de la route essentiellement. Là les hémorragies internes peuvent être moins visibles ou masquées par des saignements mineurs, et engendrer des états de chocs sérieux, le sang n'apparaissant pas car étant déglutit. Plus tardivement, une fracture passée inaperçue, peut se révéler par une méningite.

Les fractures de l'orbite. Elles se manifestent pas un strabisme ou une difficulté à mobiliser un oeil. L'oeil ou un de ses muscles peut avoir été embroché. Le risque de méningite existe également, ainsi que les risques d'infection de l oeil.

Les fractures du rocher. Le rocher est l'os sur lequel s'insère l'oreille et tout le système auditif. Le nerf facial y passe. Sa fracture peut engendrer un saignement du tympan, une surdité, une paralysie faciale, mais aussi une méningite ou une hémorragie cérébrale. Il y a souvent une perte de connaissance initiale.

Les fractures des autres os du crâne. Toutes ces fractures engendrent une perte de connaissance initiale. Selon la gravité, il y aura coma ou récupération puis à nouveau coma (intervalle libre), ou récupération
totale. L'examen clinique donne une idée des lésions associées au niveau du cortex cérébral. Le scanner et l'électroencéphalogramme confirment et donnent la marche à suivre, mais on sort du domaine de la fracture. (Ce
chapitre est traité dans "les traumatismes avec perte de connaissance").

Pour la face et le crâne, la majeure partie entre dans le cadre d'urgences sur des polytraumatisés, et la seule attitude raisonnable est d'appeler les secours (le 15 en France), et de rester sur place en les attendant.

fredchoucas
Les brûlures cutanées


Très fréquentes, elles sont pour la plupart bénignes.
Comment apprécier la gravité :
Sur 2 critères : la profondeur et l'étendue auxquelles il faut ajouter la localisation.

Etendue :


elle est exprimée en pourcentage de la surface du corps, la paume de la main du patient représente 1%.
En dessous de 2%, la brûlure est bénigne.
Au-delà elle nécessite un avis médical,
Si elle est supérieure à 10% l'hospitalisation en centre spécialisé s'impose.


La profondeur :


1er degré : simple rougeur
2é degré : phlyctène (bulle)
3é degré : Aspect cartonné, pas de douleur (c'est un signe de gravité dans ce cas). Avis médical impératif


La localisation :


Au niveau des plis de flexion, il y a un risque de brides, d'enraidissement lors de la cicatrisation.
Les brûlures du visage, des yeux et du siège sont plus préoccupantes et nécessitent un avis médical


Le traitement :


Il faut avoir à l'esprit que le danger dans les suites immédiates d'une brûlure étendue est la chute de tension artérielle par hypovolémie (diminution du volume de sang) due à la perte de sérum à travers la zone brûlée. Cette chute peut être rapidement fatale.
Au-dessus de 2%, ou 3e degré ou localisation particulière ci dessus : Appel du médecin.

Que faire dans l'immédiat ?

Le plus rapidement possible et au plus tard dans l'heure, il faut refroidir la zone brûlée en la laissant sous le robinet au moins 10 minutes et jusqu'à disparition des douleurs. Si l'origine de la brûlure est chimique (en particulier pour l'oeil), il faut rincer jusqu'à neutralisation du produit.
S'il existe des bulles, il faut les laisser tant qu'elles sont intactes sinon, découpez la peau morte.
Nettoyez avec un antiseptique (pas d'alcool surtout : en plus de la douleur que cela provoquerait, l'alcool a tendance à tuer aussi les cellules et donc ralentit la cicatrisation). Evitez les crèmes sans avis médical.
Ensuite pansement avec une compresse grasse recouverte de compresses sèches et stériles maintenues par une bande.
Vérifiez le rappel antitétanique.
En cas de douleur : paracétamol
En cas de surinfection : avis médical
En 15 jours la brûlure doit être cicatrisée.
On évitera le soleil pendant 1 an sur la zone brûlé car la peau y est (et restera) plus sensible au cancer.


La prévention :


voir nos articles sur la prévention des accidents domestiques et la prévention des accidents en pédiatrie

fredchoucas
Intoxication à l'oxyde de carbone


L'oxyde de carbone (CO) est un gaz inodore, incolore, sans saveur, très diffusible (traverse les parois à peine poreuses), de même densité que l'air (contrairement au gaz carbonique qui est plus lourd).

Il a une affinité pour l'hémoglobine des globules rouges 230 fois supérieure à celle de l'oxygène.

Dans _ des cas l'intoxication touche l'enfant. Sa fréquence augmente en hiver, en particulier en cas de brouillard, mais elle se rencontre en toute saison car de nombreuses activités professionnelles ou domestiques (chauffe-eau) sont touchées.

Les signes de l'intoxication


Ces signes dépendront de la quantité de toxique inhalé, de l'activité physique de la victime, de sa sensibilité individuelle.
Ils sont peu spécifiques et on estime les erreurs ou retard de diagnostic à un cas sur 3.
En effet au début, elle prend souvent le masque d'une intoxication alimentaire ou d'une virose digestive banale :
Maux de tête, nausées, vomissements, fatigue.
Ensuite, d'autres signes apparaissent et sont un peu plus évocateurs :
Troubles de la conscience et de la mémoire, vertiges, convulsions voire coma
il peut y avoir de la fièvre.
Pâleur, sueur et cyanose (couleur bleutée de la peau surtout aux extrémités) fréquentes
Souvent existe une accélération du coeur et une augmentation de la tension artérielle (pour compenser le manque d'oxygène)
Les vomissements avec troubles de conscience peuvent entraîner des fausses routes d'où infections pulmonaires.
Oedéme aigu du poumon lésionnel (action directe du toxique sur le poumon) au moins radiologique dans 50% des cas.

L'apparition de certains de ces signes chez plusieurs membres d'une famille ou d'une communauté en même temps doit y faire penser : par exemple convulsions chez l'un, vomissements chez un autre, céphalées chez un 3e...



Le diagnostic de certitude se fera par le dosage du toxique dans le sang, il est exprimé en pourcentage : Un fumeur a des taux de 3 à 4%. Un garagiste réglant des moteurs : 10%. On affirme l'intoxication au-delà de 15% ; au-delà de 30%, le pronostic vital est en jeu. Taux maximal rencontré : 66%.
Les pompiers ont des appareils mesurant le taux de CO dans l'air, ce qui facilite le diagnostic.

Le traitement consiste à soustraire l'intoxiqué au gaz tout en veillant à ne pas s'intoxiquer soi-même (ouverture des fenêtres, suppression de la cause si possible).
Appel immédiat des secours pour administration d'oxygène au masque voire en caisson hyperbare (oxygène sous 3 atmosphères) en cas de signes neurologiques, de grossesse, de perte de connaissance...
Il faut savoir qu'il peut y avoir des lésions retardées dans les 15 jours qui suivent, on n'hésitera donc pas à consulter en cas de problème (troubles de conscience, de l'équilibre, mouvements anormaux)

La prévention reste primordiale et chacun est concerné tant les circonstances exposant au toxique sont nombreuses.
Sans prétendre être exhaustif, citons les plus fréquentes :

Causes domestiques :


Chauffe-eau (+ de 50% des cas d'intoxication en France)
Vieilles chaudières, absence de ramonage avec conduit plus ou moins obstrué, défaut de tirage, conduit de cheminée endommagé, poêles et chaudières à charbon, appareils de chauffage de fortune, vitres fendues ou cassées sur les convecteurs, etc.
Feux mal éteints(cheminée d'appartement, insert restée ouverte, barbecue utilisé en lieu clos).
Décollage de papier peint


Incendies de tous types : 7% des intoxications

Moteurs mal réglés :

mécaniciens automobiles, bricoleurs, gardiens de parkings souterrains, douaniers et policiers réglant la circulation, spectateurs de courses de véhicules à moteur à explosion en intérieur, personnes surprises par le froid qui dorment dans leur automobile avec le moteur tournant au ralenti, ...

Instruments de chauffage des chantiers mobiles


Dans l'industrie :


les fours à ciment et à porcelaine
Les fonderies.
L'industrie chimique


Dans les exploitations agricoles :


fermentation des végétaux
champignonnières
cuves à vin
Silos.


Le tabagisme actif et passif.

fredchoucas
L'insolation


L'insolation est liée à une exposition intempestive au soleil. La personne présente une fièvre élevée, associée à des maux de tête. La température résiste aux médicaments usuels : aspirine et paracétamol.


Il y dans cette affection plusieurs mécanismes:


- une élévation de la température corporelle liée à la chaleur extérieure,
- des substances (dites pyrogènes) libérées par les cellules en souffrance et ayant pour principal effet de stimuler les centres régulateurs de la température dans le sens de l'élévation de température,
-une dilatation maximum de tous les vaisseaux sous l'effet de ces substances pyrogènes,
-des phénomènes de déshydratation liés tant au soleil qu'à la fièvre.

L'insolation engendre un phénomène d'autoentretien dangereux de la température. En effet, la température élevée et les éventuelles lésions due à l'exposition engendrent une souffrance cellulaire et la libération des substances pyrogènes. Les substances pyrogènes entretiennent la fièvre qui aggrave la souffrance cellulaire, tout comme la déshydratation induite. La souffrance cellulaire engendre les substances pyrogènes etc..
En outre, le principal mécanisme de réduction de température par l'organisme et par les médicaments est la dilatation des vaisseaux. Cette dilatation favorise l'échange thermique. Ce mécanisme est déjà maximum, d'où le peu d'effet des médicaments.



La conduite à tenir.


Le traitement consiste à favoriser les échanges thermique au niveau de la peau pour rompre le cercle vicieux induit par les substances pyrogènes.

Pour cela, il faut mettre la personne sous la douche, avec de l'eau relativement froide. Eventuellement si l'on ne dispose pas de douche, mouiller abondamment la peau, la laisser sécher sans l'essuyer, puis recommencer l'opération autant de fois qu'il le faudra tant que le corps restera chaud.
L'eau va capter les calories du corps pour s'évaporer. Elle va donc ainsi faire baisser la température. Il ne faut donc ni essuyer, ni couvrir.

Il faut également réhydrater. L'eau que l'on amène va passer dans le sang et s'évaporer à partir de la peau en emportant des calories. Une personne qui transpire est trop couverte ou et dans une pièce trop chauffée. Elle n'éliminera pas de calorie. Elle ne baissera pas sa température, médicament ou pas.
Cette règle est valable pour toute fièvre.

fredchoucas
Ingestion de produits toxiques


Ne pas donner de lait : le lait peut favoriser le passage sanguin d'un produit liposoluble.
Ne pas faire vomir sans un avis autorisé
S'il existe des troubles de conscience, placer le patient en position latérale de sécurité.

En fonction de la gravité apparente, appeler du secours : médecin, SAMU (tel : 15), pompiers.
L'absence de troubles quelconques dans l'immédiat n'est pas un critère de bénignité.
Dans tous les cas, Téléphoner au centre anti-poison de la région :
celui-ci vous demandera


-la nature du produit en cause, éventuellement la description des emballages qui restent.
-quantité ingérée ou supposée ingérée.
-les gestes effectués.
-l'âge et poids du patient.
-les antécédents pathologiques, à cause des interférences avec le produit.
-l'heure de l'intoxication.



Les numéros des centres anti-poison par région :

-ANGERS - TOURS 02.41.48.21.21
-BORDEAUX 05.56.96.40.80
-CLERMONT FERRAND 04.73.27.33.33 ou 04.73.26.09.09
-GRENOBLE 04.76.42.42.42
-LILLE 0.825.812.822
-LYON 04.78.54.14.14
-MARSEILLE-MONTPELLIER 04.91.75.25.25
-NANCY 03.83.85.26.26
-PARIS 01.40.37.04.04
-REIMS 03.26.78.79.20
-RENNES 02.99.59.22.22
-ROUEN 02.35.88.44.00
-STASBOURG 03.88.37.37.37
-TOULOUSE 05.61.49.33.33 poste 51.81




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Dernière révision : 24/03/2000

fredchoucas
Electrocution


Elle est responsable de 200 morts par an en France, et de plusieurs milliers de blessés (on parle d'électrisation s'il n'y a pas de mort apparente).

Les causes


Elles sont très variées et se répartissent à 50/50 entre accidents domestiques et du travail :
De la salle de bain (on pense au pauvre Cloclo) au poisson électrique en passant par la foudre (10 à 20 morts par an en France).
En dehors des professions à risque, sont surtout touchés les enfants et les bricoleurs.

L'électrocution peut relever de plusieurs mécanismes : contracture des muscles respiratoires avec asphyxie, atteinte des centres nerveux si la tête de la victime est concernée, arrêt cardiaque par asystolie ou fibrillation ventriculaire.
Il s'y associe souvent des brûlures : la brulure apparaît peu étendue mais elle est souvent profonde avec possibilté d'atteinte des muscles ou des petits vaisseaux (thrombose par électrocoagulation).

La première chose à faire est de couper le courant au compteur électrique. Pour les hautes tensions appel aux professionnels (EDF, RATP, Pompiers).
Ne jamais toucher la victime avant ! ! !
Ensuite réanimation par bouche à bouche et massage cardiaque externe si nécessaire.
Savoir que si le courant est susceptible d'avoir traversé le thorax, il peut survenir des troubles du rythme cardiaque ou une occlusion coronaire dans les 24 heures qui suivent.
Un avis médical sera toujours nécessaire même si la victime apparaît indemne dans l'immédiat.


Prévention :


-Compteur avec disjoncteur différentiel
-Caches efficaces sur les prises de courant
-Ne pas utiliser d'appareil électrique dans son bain !
-Ne pas utiliser d'appareil électrique pieds ou mains mouillés.
-Mettre des semelles en caoutchouc dans les situations à risque (orage, nettoyeur haute pression, etc...)
-Débrancher avant tout travail de maintenance sur un appareil électrique
-Couper le courant avant tout travail sur l'installation électrique

fredchoucas
Coup de chaud


La chaleur excessive peut provoquer des malaises plus ou moins sérieux.

- en cas de non-adaptation à la chaleur, au début de l'été ou à l'arrivée dans une contrée chaude, l'organisme va réagir par une dilatation de tous les vaisseaux afin de perdre de la chaleur, ceci va, par effet mécanique, faire chuter la tension artérielle. Le sujet va d'abord devenir rouge écarlate puis devenir brutalement pâle et faire une syncope (dite de chaleur). Le trouble est bénin, il suffit d'allonger le sujet à l'ombre, au frais si possible, de lui passer de l'eau fraîche sur le front et de lui donner à boire frais mais non glacé.

- en cas de perte d'eau excessive par la sueur et des efforts plus ou moins importants, la quantité d'eau dans le système circulatoire diminue (hypovolémie) entraînant une sensation de fatigue, des nausées, des sueurs, un teint grisâtre et une chute de tension artérielle qui aboutit, là aussi, à une syncope. Les mesures à prendre sont les mêmes que précédemment mais il faudra réhydrater de façon plus énergique, avec un peu de sel s'il n'y a pas de contre-indication (insuffisance cardiaque, etc...).
Le malaise est relativement bénin chez un individu en bonne santé, par contre il favorisera la décompensation de certaines maladies : Déséquilibre d'un diabète, infarctus ou autre accident thrombotique (par hémoconcentration) chez un patient atteint d'une maladie vasculaire (connue ou non), etc...

-Les systèmes de régulation thermique de l'organisme peuvent aussi se trouver complètement débordés entraînant une augmentation majeure de la température (40 à 41¡ C), c'est le vrai coup de chaleur. Il peut survenir à n'importe quel âge mais l'enfant en bas âge et le nourrisson y sont particulièrement exposés.
Outre la fièvre importante, il existe des nausées, un teint rouge, des maux de tête, parfois des troubles du comportement, des convulsions, des vertiges voire une vraie perte de connaissance. Cet état peut mettre la vie en danger surtout chez le tout-petit, il faut refroidir rapidement : médicaments anti-pyrétiques (contre la fièvre) tels paracétamol et aspirine, bain ou douche de 10 minutes, 2¡ en dessous de la température du corps, puis le mettre nu dans un endroit frais. Appeler un médecin, l'hospitalisation étant parfois nécessaire.

-La prévention :

*Surveiller les enfants (ne pas mettre en plein soleil, attention à la voiture, aux jeux violents par grosse chaleur etc...).
*Boire avant même la sensation de soif, pas d'alcool qui va aggraver malaise et perte d'eau.
*Vêtements amples et clairs (le blanc réfléchit la chaleur, le noir l'absorbe).
*Pas d'effort intempestif par grosse chaleur sans y être habitué.
*Se rafraîchir : douches, piscine....

fredchoucas
Situations particulières

Accident de la route, que faire ?


Avant tout pas de panique, sinon se calmer.
Ranger son propre véhicule de façon à éviter un autre accident.
Porter secours est une évidence mais elle de plus obligatoire, sinon vous êtes auteur du délit de non-assistance à personne en danger.

Couper le contact de la voiture sinistrée ou débrancher la batterie.

Poser un balisage sur la route, en avant et en arrière de l'accident.

Ne dégager les victimes qu'en cas de nécessité absolue (risque d'incendie...), en effet lorsqu'on est seul il est difficile d'éviter un déplacement du rachis (colonne vertébrale). Si nécessité de dégagement, maintenir l'alignement tête-rachis (si le sujet est couché le tirer par les pieds, s'il est assis le prendre par derrière)
S'opposer à la mobilisation sauvage par des témoins bien intentionnés mais non compétents.

Alerter les secours : le 15 (urgences) ou le 112 (N¡ européen des urgences), les pompiers (18) si une victime doit être dégagée ou désincarcérée, les forces de l'ordre (17) si les circonstances l'exigent (blessé, mort, voie à grande circulation, circulation bloquée) : La police en ville, ou la gendarmerie à la campagne.
N'oublier pas, dans la précipitation, de préciser:
-le lieu.
-la nécessité ou non de désincarcération.
-le nombre de blessés
-leur état apparent

En fonction de vos compétences et connaissances, commencer la réanimation en attendant les secours:
*S'il y a plusieurs blessés, il est recommandé de commencer par "celui qui fait le moins de bruit".
*Il faut s'assurer de la liberté des voies respiratoires : enlever un éventuel dentier (avec un gant ou un mouchoir si possible), ouvrir le col d'une chemise, dénouer une cravate. Un sujet inconscient sera placé en position latérale de sécurité (si c'est possible sans risque pour la colonne vertébrale) afin de ne pas s'asphyxier avec du sang, sa salive, d'éventuels vomissements ou expectoration.
*Arrêter une hémorragie par compression de la plaie ou en amont de la plaie.
*Si arrêt respiratoire faire une ventilation (se protéger avec une compresse ou un mouchoir) au bouche à bouche (voire bouche à nez si coincé dans la voiture), à combiner avec un massage cardiaque externe en cas d'arrêt cardiaque.
*Réchauffer le blessé si la température ambiante est basse.
*Ne pas donner à boire
*A l'arrivée des secours, ne pas s'éclipser mais leur faire un compte-rendu de l'accident et des gestes de secours effectués

fredchoucas
Piqûre de vive


C'est un poisson qui s'enterre dans le sable, seule la tête dépasse en attendant ses proies. On le trouve en été dans les fonds sablonneux peu profonds. Il en existe plusieurs espèces dont la taille varie de 10 à 40 cm. Le venin est injecté par l'épine dorsale et 2 épines operculaires. Même mort ce poisson reste dangereux.

Les personnes concernées sont les promeneurs en bord de mer, les pêcheurs et les cuisiniers (il rentre dans la composition de la bouillabaisse).

Les symptômes de la piqûre : douleur vive (c'est le cas de le dire) d'emblée, à type de brûlure s'étendant à tout le membre en 30 minutes, le point de piqûre punctiforme saigne souvent abondamment avec rapidement apparition d'un oedème. Sans traitement la douleur peut durer plusieurs jours.
Le danger c'est que la piqûre peut s'accompagner d'un malaise, de vertiges voire de paralysie du membre atteint, ce qui dans l'eau peut être fatale....

Le traitement consiste à tremper le membre atteint dans l'eau chaude à 40¡ pendant 20 minutes ou d'approcher le bout incandescent d'une cigarette pendant 3 minutes, le venin étant détruit par la chaleur. En cas de piqûre antérieure, une réaction allergique de type anaphylactique comme pour les hyménoptères est toujours possible.
La plaie elle-même sera traité comme toute plaie (voir notre article sur le sujet).

La prévention est le port de gants très très épais et la plus extrême prudence dans la manipulation du poisson (à l'aide d'une pince multi-prise par exemple), le port de sandales en plastique pour marcher dans l'eau et sur les plages car la vive peut s'enfouir légèrement dans le sable.

A noter que le traitement des piqûres de rascasse et de raie armée est identique.

fredchoucas
Piqûre de tique

C'est une piqûre qui passe souvent inaperçue. C'est au retour d'une promenade dans les bois ou à la campagne que l'on s'aperçoit de la présence d'un petit corps de 3-4 mm, noir, fiché dans la peau. S'il persiste plus longtemps, il va se gorger de sang et ressembler à une petite olive gris foncé.

Inutile d'essayer de l'enlever, il est bien accroché : l'anesthésier avant avec de l'alcool ou de l'éther voire de l'essence. Si possible moins de 12 heures après la piqûre.
Ensuite désinfection habituelle.
Au point de piqûre de la tique, il se forme une petite escarre noire.

Le danger de la piqûre réside dans la transmission de certaines maladies sérieuses (1 cas pour 100 piqûres) dont l'incubation peut atteindre 3 semaines : les borrélioses ou spirochétoses (voir l'article sur les maladies tropicales) parmi lesquelles on peut citer pour les régions tempérées la fièvre boutonneuse méditerranéenne et la maladie de Lyme.

L'apparition d'une fièvre dans les 3 semaines qui suivent doit entraîner une consultation médicale en signalant cette piqûre.

Prévention : vêtements couvrants et bottes dans les sous-bois. Attention aux animaux porteurs (chien, chat)

 
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