| Dernières réponses | |  Les caractéristiques :
- indifférence par rapport aux autres personnes
- participation que sur incitation d'un adulte
- échanges unilatéraux et sans réciprocité
- ni jeux créatifs, ni jeux d'imagination
- utilisation de la main de l'adulte pour indiquer ses besoins
- il préfère jouer seul
- il parle sans arrêt du même sujet
- il répète les mots comme un perroquet
- il rit, glousse sans raison
- il fait tourner les objets
- il évite le contact du regard
- il résiste aux changements de ses habitudes
Certains autistes peuvent faire des tâches, très bien, très rapidement, tant qu'elles n'impliquent pas de comprendre les réactions des autres.
On a beaucoup parlé de l'isolement des enfants autistes, la "forteresse" dans laquelle ils étaient supposés s'enfermer pour refuser le monde. En fait, il apparaît de plus en plus clair que cet isolement, ils ne le choisissent pas : ils sont atteints d'un trouble spécifique du traitement de l'information : un trouble du développement "cognitif" qui les empêche de se former une image cohérente du monde, de leur propre pensée et de celle des autres. Cela entraîne un déficit de la communication (compréhension et expression) et de leur socialisation (tendance naturelle à inter-agir avec les autres). Il s'y ajoute un retard mental dans 70% des cas et de l'épilepsie dans 30% des cas. Ces troubles spécifiques entraînent chez les personnes autistes des attitudes de repli et d'isolement ou d'agressivité violente, éventuellement tournée vers eux-mêmes, surtout quand ils n'arrivent pas à se faire comprendre.
Psychoses infantiles, dysharmonies évolutives, troubles du comportement…
Le diagnostic de psychose infantile n'existe qu'en France. La classification internationale des maladies de l’OMS (organisation mondiale de la santé) ne retient le diagnostic de psychose que pour les adultes. En effet, le diagnostic de psychose implique 3 conditions qui ne concerne pas les personnes atteintes d’autisme :
la survenue de troubles mentaux sur un sujet dont le psychisme est préalablement normal, un retrait par rapport au réel avec souvent délires et ou hallucinations et, finalement une amélioration de ces troubles (en particulier les délires) par l'utilisation de médicaments que l'on appelle neuroleptiques ou antipsychotiques.
Ce qui, en France, est appelé psychose infantile (autistique ou non autistique) est appelé par la communauté internationale " Troubles envahissants du développement ".
Chez les sujets qui en sont victimes :
- il y a, pendant la période de développement, des difficultés à construire une représentation du monde et non pas un retrait par rapport au monde.
- il n'y a pas de délire et d'interprétation. Au contraire l'imagination est pauvre
- les neuroleptiques n'ont pas d'action sur la symptomatologie de l'autisme et des troubles envahissants du développement.
Dans ces troubles envahissants du développement on distingue l'autisme typique (dit « autisme de Kanner ») et les autismes atypiques. Ils ont en commun la même triade symptomatique : trouble de la communication (et pas seulement du langage), troubles de la compréhension et de la gestion de la relation sociale et intérêt étroit et répétitif avec déficit de l'imagination.
Pour les parents qui ont reçu pour leurs enfants des diagnostics de Psychose Infantile ou de Dysharmonies évolutives, de se mettre en rapport avec une association dédiée à l'autisme, afin que cette dernière les orientes vers un centre de ressource permettant de confirmer (ou infirmer) ce diagnostic.
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| | Les difficultés :
- difficultés dans la relation sociale
- difficultés dans la communication verbale et non verbale
- difficultés dans le développement du jeu et de l'imagination
- résistance aux changements dans ses routines
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| | L'autisme
Définition:
Décrit depuis 1943 (Pr Kanner), l'autisme est un syndrome qui touche environ 1 enfant sur 2000 (et près de 1 sur 1000 si l'on prend en compte les troubles apparentés) dans une proportion de 4 garçons pour 1 fille. Il se caractérise par une anomalie du développement neuropsychologique portant de façon prédominante sur les fonctions de communication et de socialisation.
L'autisme est considéré comme un trouble du développement neuropsychologique par la communauté scientifique internationale (classification de l'O.M.S 1993).
Des chercheurs - neuroradiologistes, neurobiologistes, psychiatres et généticiens - nous ont montré que l'autisme trouvait son origine dans un développement anormal du cerveau pendant sa période de maturation.
Toutefois, la ou les causes précises de ce trouble du développement restent à déterminer.
L'autisme de l'enfance évolue vers un autisme de l'âge adulte. A l'âge adulte, les troubles du comportement et les difficultés rencontrées dans l'apprentissage de la plupart des activités empêchent le plus souvent toute insertion socio-professionnelle. En France, en raison du nombre limité de structures spécifiques adaptées à leur prise en charge, ils doivent rester le plus souvent à domicile à la charge de leurs parents, ou être internés de façon définitive en hôpital psychiatrique. D'autres solutions sont pourtant possibles.
Une prise en charge comportant, dès le plus jeune âge une approche éducative spécifique peut leur donner les moyens de participer à la vie sociale.
L'expérience française et internationale démontre qu'une éducation spécialisée et individualisée, comportant une structuration du temps et de l'espace, et débutée le plus tôt possible, permet de compenser une partie de leur handicap et d'accéder à une vie digne et socialisée
Cette éducation structurée a notamment pour but de leur faire acquérir l'équivalent de ce qu'est le langage par signe pour les sourds. On met par exemple à la disposition des enfants autistes une possibilité de communication par cartes - images à la place de la parole et de l'écrit qu'ils ne maîtrisent pas. Il est remarquable de voir à quel point des enfants autistes murés dans leur violence ont cessé leurs auto-mutilations et ont commencé à s'intéresser aux autres lorsque de telles possibilités de communication leur ont été offertes.
Ces approches éducatives, expérimentées depuis plus de 20 ans dans de nombreux pays ont permis de faire reculer considérablement le nombre d'autistes placés en institution psychiatrique. Aux USA, en Caroline du Nord, un des lieux d'origine de la démarche éducative, le nombre de ces autistes placés en hôpital psychiatrique est passé de 90% en 1964 à 8% aujourd'hui. Ainsi, la grande majorité des personnes autistes a acquis une "connaissance sociale" suffisante pour être INTEGRES dans la vie sociale, même si c'est souvent en milieu protégé.
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