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fredchoucas
Leon Batista Alberti (18 février 1404 [Gènes] - 3 avril 1472 [Rome])



Leon Batista Alberti est né le 18 février 1404 à Gènes. Son père est un noble florentin, et il donne à son fils la meilleure éducation possible. La formation est alors très humaniste, Leon Batista Alberti étudie la littérature latine, puis le droit à l'Université de Bologne dont il devient docteur en 1428.

En 1432, Alberti s'établit à Rome, où il devient secrétaire à la chancellerie du pape. Son travail consiste à réécrire la biographie des Saints, dans le latin le plus élégant possible. Alberti profite de son séjour à Rome pour étudier l'architecture ancienne. En 1434, il s'installe à Florence, où il s'investit dans l'activité culturelle de la ville : il écrit des poèmes, et tente de populariser l'usage de l'italien à la place du latin. Il s'intéresse alors à la représentation en 3 dimensions des objets, à partir des travaux de Brunelleschi. En 1436, il publie le 1er traité général sur la perspective, Della Pictura, qui sera une référence pour des générations de peintres.

Alberti est principalement connu comme architecte. Il travaille d'abord sur l'architecture contemporaine d'un point de vue théorique. Dans son traité De Re Aedificatoria, il pose en 10 volumes les jalons essentiels de l'architecture de la Renaissance. Pour Alberti, les mathématiques, le cercle, les rapports de mesure (en particulier la divine proportion, ou nombre d'or), sont le fondement de la beauté. A l'avénement du pape Nicolas V, en 1447, Alberti devient le conseiller principal en architecture de l'église. Il initie alors la reconstruction de la place Saint-Pierre, la réalisation de la façade de l'église San Francisco à Rimini. Toutefoi, Alberti s'en tient à la réalisation des plans, et n'intervient jamais sur le chantier.

Alberti est aussi l'auteur du 1er ouvrage de cryptographie du monde occidental, l'essai De Componendis Cyphris, écrit vers 1460. Il y présente notamment la méthode d'analyse des fréquences, et ainsi comment casser des codes basées sur de simples substitutions. Il présente aussi le moyen de prévenir ces analyses, en changeant par exemple périodiquement d'alphabet.

Alberti décède la 3 avril 1472 à Rome. Par sa triple activité de mathématicien, architecte, et poète, il est une des figures marquantes de la Renaissance italienne, un homme universel précurseur de Léonard de Vinci.

fredchoucas
Clément ADER



Ingénieur français né à Muret (Haute-Garonne) le 2 avril 1841 et mort à Toulouse le 3 mai 1925.

Il est le fils unique de François Ader maître menuisier et de Raymonde Fortané.
Jeune garçon à l'esprit très éveillé, il s'intéresse très tôt au vol des oiseaux et est persuadé que l'homme pourra un jour voler.

Dès son adolescence il dessine quelques prototypes d'engins volants et réussit même à décoller du sol avec un cerf-volant de sa fabrication.

Titulaire du baccalauréat à 16 ans, il rentre à l'Institut Assiot de Toulouse (équivalent de l'Ecole des Arts et Métiers) et en sort ingénieur en 1860.

De 1862 à 1866, il est employé à la Compagnie des Chemins de fer du Midi et dépose plusieurs brevets : appareil à relever les rails, système de rail amovible.

Il invente son "véloce caoutchouc" et gagne des courses de vélo régionales.

Il s'apprête à créer une entreprise de cycles quand survient la guerre de 1870.

Pendant la guerre, il construit à ses frais un engin capable de soulever en l'air un observateur et fait des études d'aérodynamisme sur le cerf-volant au polygone militaire de Toulouse. Il propose au ministère de la guerre un prototype de cerf-volant d'observation, mais celui-ci tarde à s'y intéresser.

En 1873, il réalise un premier planeur revêtu de plumes d'oies et capable de soulever un homme.

Il monte à Paris, se marie, réalise divers travaux sur le téléphone et s'associe en 1879 avec les représentants de BELL en france.

Pour la petite histoire, c'est Ader qui installa le premier téléphone de l'Elysée. Il devint alors très ami avec Jules Grévy président de la Troisième République après Mac-Mahon entre 1878 et 1887.

En 1880, l'Académie des Sciences lui décerne le Prix Vaillant pour ses travaux sur le téléphone.

Il fonde la Société Française des Téléphones.


Il obtient un contrat pour la retransmission d'opéras lors des Expositions Universelles de 1881 et 1889 et fait des démonstrations de son théâtrophone qui a beaucoup de succès.
Son entreprise marche bien et lui rapporte beaucoup d'argent, ce qui lui permet de financer ses travaux sur l'aviation, sa première passion.

Il réalise son premier appareil EOLE, sorte de chauve-souris géante équipée d'un moteur à vapeur et de deux hélices, qui réussit à décoller sur une cinquantaine de mètres (octobre 1890).

Il invente le terme AVION (du latin AVIS qui signifie oiseau).

Il améliore ses prototypes et son AVION III, plus perfectionné, est présenté en 1897 à SATORY en présence du Général Mensier (vol controversé sur 300 m dû à des conditions climatiques défavorables). Il retient enfin l'attention des pouvoirs publics.

En 1902, aucun de ses brevets n'aboutissant à une exploitation industrielle, il se retire des affaires.

Il retourne dans sa région natale et publie en 1907, son premier livre "La première étape de l'aviation militaire française".

Il décède à Toulouse le 3 mai 1925 à l'age de 84 ans, dans l'indifférence de ses contemporains.

ooOoo

Le célèbre photographe Nadar qualifiait ainsi son ami :

"Une tête dont je conserverai toujours le plus sympathique des souvenirs. Simple à l'excès, démesurément modeste, Ader donne l'impression d'un savant qui connaît parfaitement sa science".

Un parc Clément Ader a été inauguré en septembre 1930 à MURET devant 30 000 spectateurs et en présence de Clémence de Mathé-Ader la fille de l'inventeur et de Louis Blériot.

Le rêve d'Icare, grande statue de pierre blanche représentant Ader un crayon à la main est due à Paul Landowski auteur de la statue du Christ Rédempteur dominant la baie de Rio de Janeiro.

Sources :

Le Dictionnaire des Inventeurs et des Inventions - LAROUSSE
Clément ADER, l'Aérien - Christophe Marquez - Société du patrimoine du Muretain
Clément ADER, Inventeur d'avions - Pierre Lissarrague - Toulouse 1990

fredchoucas
Agricola Georgius
Minéralogiste allemand (Glauchau, 1494 - Chemnitz, 1555)




Georgius Agricola naît en Saxe sous le nom de Georg Bauer en 1494. De 1514 à 1518, il suit des études classiques de philosophie et de philologie à l'université de Leipzig. Souhaitant s'orienter vers la médecine, il se rend en Italie, d'abord à Bologne, puis Padoue et Venise. En 1526, il est de retour dans sa région natale et s'installe bientôt comme médecin de ville à Joachimsthal, jusqu'en 1533, puis à Chemnitz où il demeura jusqu'à la fin de sa vie.

Très vite, la proximité du plus grand centre minier d'Europe du XVIe siècle suscite l'intérêt d'Agricola pour tout ce qui touche à l'exploitation minière. Fondant ses recherches sur l'observation avant tout, il rédige six ouvrages qui influenceront longuement la géologie. Le plus reconnu d'entre eux, publié de manière posthume en 1556, s'intitule De re metallica. Le savant allemand y analyse les problèmes d'extraction et de transformation des minerais et fait la synthèse de toutes les connaissances de l'époque concernant la métallurgie, depuis l'antiquité. De son côté, De natura fossilium, publié en 1546, constitue sans doute le premier traité de référence en minéralogie. Il comporte la description et la classification selon leurs propriétés physiques de nombreux minéraux.

La démarche scientifique et la haute valeur de ses écrits valent aujourd'hui à Agricola d'être considéré comme le père de la minéralogie

fredchoucas
Niels Abel (5 août 1802 - 5 avril 1829)



La vie de Niels Abel, mathématicien norvégien né le 5 août 1802, est marquée par la pauvreté. Son père était pourtant un éminent homme politique norvégien, mais à la fin de sa vie il est tombé en disgrâce, et quand il meurt en 1820, c'est Abel qui doit supporter la charge de la famille. Grâce à l'aide financière de ses professeurs, il parvient cependant à poursuivre ses études et à faire ses premières découvertes. Mais ses mémoires sont perdus par Cauchy, mésestimés par Gauss.

Après son doctorat, Abel ne parvient pas à trouver un poste, ses conditions de vie sont de plus en plus précaires et sa santé se fait fragile : il est atteint de la tuberculose. Malgré des déplacements à Paris et à Berlin, ses travaux ne sont toujours pas perçus à leur juste valeur. Dans ses dernières semaines, il n'a plus assez de force pour quitter son lit. Il décède le 5 avril 1829, à même pas 27 ans, alors qu'un ami venait juste de lui trouver un poste à Berlin.

C'est Jacobi qui comprendra tout le génie de ce jeune mathématicien. Abel avait notamment démontré, à l'âge de 19 ans, l'impossibilité de résoudre par radicaux les équation algébriques de degré 5, ce que son contemporain Galois généralisera à tout n>4. A titre posthume, Abel recevra en 1830 le grand prix de Mathématiques de l'Institut de France.

Bettyy


CHAMPOLLION

Né le 23 décembre 1790 pendant l'époque révolutionnaire à Figeac, dans le Quercy, il est le septième enfant et le dernier de la famille. Son père, Jacques (1744 - 1821) commerçant ambulant, vend des livres, des objets religieux… Son métier de colporteur qu'il pratique dans le sud de la France, va le conduire à Figeac en 1770. En 1772 le père de Jean-François achète une maison et ouvre un commerce de livres.
En l'an 1773, le 28 janvier, Jacques se marie avec Jeanne-Françoise Gualieu (1744 - 1807). La famille de la mère de l'égyptologue travaille dans l'artisanat. Le grand-père maternel de Jean-François Champollion est tisserand.
Cette union donne lieu en 1790 à la naissance de Jean-François Champollion. Le vicaire, l'abbé Bousquet, de Notre Dame-du-Puy écrit dans le registre de baptême : " L'an mille sept cent quatre-vingt-dix et le vingt et troisième jour du mois de décembre, a été baptisé Jean-François Champollion, né le même jour, du légitime mariage de M. Jacques Champollion, marchand libraire, et de demoiselle Françoise Gualieu, de cette paroisse."

Jean-François dans un premier temps, apprend à lire seul sur les missels. Son frère Jacques-Joseph est son parrain, à ce titre il est chargé de son instruction. Mais le cours dispensé par son frère ne dure gère, en 1798 Jacques-Joseph est envoyé en apprentissage à Grenoble.

En septembre Jean-François est envoyé à l'école de Figeac, mais il n'est pas bon élève. L'abbé Calmels lui sert de professeur, comme à son frère, il lui enseigne la botanique, la géologie, le latin et le grec.

Puis en 1801, au début de l'année, Jean-François est en partance pour Grenoble. Il y retrouve son frère en mars. Un professeur particulier travaille à combler ses lacunes scolaires et à l'automne 1801 Jean-François rentre dans l'institution de l'abbé Dussert. En décembre, il a l'autorisation d'étudier l'hébreu. Le but de cet apprentissage est la lecture de l'Ancien Testament.

En avril 1802 à Grenoble, Bonaparte nomme un nouveau préfet Joseph Fourrier, il a participé à la campagne d'Egypte en temps que physicien et mathématicien. Ce fait va rapprocher les frères de l'Egypte.

Puis en 1803 il étudie trois autres langues l'arabe, le cyrillique et le chaldéen (ou l'arménien).

En 1804, Jean-François écrit "Remarques sur la fable des géants" c'est un travail sur la mythologie grec, déjà à cette époque il recherche en Orient et en Egypte l'étymologie des noms propres qui se trouve dans les mythes grecs. Jacques-Joseph fait une communication sur la pierre de Rosette.
Le 20 novembre Jean-François entre dans un nouveau lycée créé par Bonaparte. Durant ses trois années il étudie une grammaire chinoise, arabe et éthiopienne.

En 1806 Jean-François est décidé à étudier l'Egypte ancienne il dit " De tous les peuples que j'aime le mieux, je vous avouerai qu'aucun ne balance les Egyptiens dans mon cœur " Au cours de ses trois années il rencontre un moine copte revenu d'Egypte, celui-ci lui donne des indications sur l'étude du copte. Il s'intéresse également à la chronologie des dynasties égyptiennes. Jean-François réalise également des cartes et un dictionnaire géographique de l'Orient.

Le 1er septembre 1807, Jean-François présente cet écrit à la société des sciences et des arts de Grenoble, six mois plus tard il y est élu membre correspondant.

Le 7 mars 1809 Jean-François écrit à son frère " Je veux savoir l'égyptien comme mon français ". L'objectif de Jean-François est de maîtriser le copte pour déchiffrer la langue de l'Egypte ancienne, il va rédiger un dictionnaire en copte. Et dans le même temps il étudie la pierre de Rosette, mais cette étude se fait sur des copies il ne partira pas en Angleterre pour travailler sur l'originale. Ce fait marque le début de l'égyptologie en 1809.
En octobre Jacques-Joseph fait nommer son frère professeur adjoint d'histoire ancienne.

En janvier 1810 les deux frères sont nommés docteurs ès lettres.

En 1816 les deux frères sont de retour à Figeac, contraints forcés.
Puis, le 21 octobre 1817 Jean-François retourne à Grenoble pour y poursuivre ses recherches.
En 1818 il retrouve un poste à la bibliothèque et un poste de professeur d'histoire. Et le 30 décembre il épouse Rosine Blanc fille d'un gantier de Grenoble. Le 19 août il présente à l'Académie Delphinale "Quelques hiroglyphes de la pierre Rosette ".

En 1821 des troubles éclatent et contraignent Jean-François à quitter Grenoble. Le 11 juillet il monte sur Paris pour se consacrer à l'étude de l'Egypte.
Le 27 août son mémoire sur l'écriture hiératique est lu à l'Académie des inscriptions et belles lettres. Dans ce mémoire il met en évidence le fait que l'écriture hiératique (écriture cursive) et en relation avec l'écriture hiéroglyphiques.
Mais c'est en septembre 1822 que Jean-François comprit le système des hiéroglyphes. Grâce aux noms de Ptolémée et de Cléopâtre. Champollion découvre qu'il existe un alphabet, mais surtout il comprit que les hiéroglyphes se composent : en idéogramme, en signes phonétiques possédant un, deux ou trois sons. Il a précédemment découvert la présence de déterminatif, ce signe permet d'associer un mot à un champ lexical.
Le même jour, il écrit à son frère "Je tiens l'affaire". Le 22 septembre c'est la lettre à M Dacier, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles lettres, relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques employés par les Egyptiens pour inscrire sur leurs monuments les titres, les noms et les surnoms des souverains grecs et romains.

Avec son ami Jean-Joseph Dubois, Jean-François publie de 1823 à1831 quinze ouvrages sous le titre "Le panthéon égyptien". Dans lesquels on peut lire les légendes des divinités. En 1824 il publie "Précis du système hiéroglyphique des anciens Egyptiens". Le 1 mars Jean-François est papa d'une petite Zoraïde, le seul est unique enfant que lui donnera Rosine. Le 7 juin il arrive en Italie à Turin.
La période passée en Italie par Champollion est consacrée à l'étude des papyrus. A son arrivé Jean-François ne compte pas rester très longtemps à Turin, mais il en part une année plus tard.

Le 15 juin 1825 Jean-François est reçu par le pape Léon XII.
De passage à Livourne, Jean-François remarque une collection d'antiquités égyptiennes mise en vente par le consul anglais Henry Salt. A la demande de Champollion, Charles X achète la collection, et du 15 mars jusqu'à mi-juillet l'Egyptologue est chargé de superviser le retour en France de celle-ci.
Le 15 mai, Champollion est nommé conservateur du musée du Louvre par Charles X. Il est chargé de la fondation du département égyptien et de l'enseignement de l'archéologie égyptienne.

Le 30 octobre 1926 Champollion, Zoraïde et Rosine quittent Grenoble pour Paris.

Le 15 décembre 1927 Champollion aidé de Dubois, Rosellini et du dessinateur Nestor l'Hôte, publie "Notice descriptive des monuments égyptiens du musée Charles X".

Le 26 avril 1828 Charles X accord à Champollion le droit de partir pour l'Egypte en voyage d'étude. Puis le 31 juillet à midi l'équipe de Champollion, composé de la commission française : Nestor l'Hôte dessinateur, Duchesne peintre, Lehoux et Bertin deux élèves peintres et de la commission italienne : Alessandro dessinateur et médecin, Giuseppe Raddi naturiste, Giuseppe Angelelli peintre, Cherubini dessinateur et Rosellini architecte est responsable du groupe italien, prend la mer pour l'Egypte.
Il part de Toulon, avec la corvette Eglé placé sous le commandement de Cosmao-Dumanoir. Dix-sept jours plus tard notre déchiffreur foule la terre d'Egypte.
Le 24 août Drovetti présente l'équipe à Méhémet ali le Pacha. Le 15 septembre, c'est son premier contact avec le Nil.
Champollion va passer dix-sept mois en Egypte. Le 20 novembre, il atteint Thébes. Puis de retour de Nubie il s'arrête à Karnak où il étudie de mars à septembre.

Puis le 5 mars 1830 Champollion est de retour à Paris. Il se met au travail pour rédiger la "Grammaire égyptienne".
Le 12 mars il enseigne à nouveau, l'archéologie au Collège de France.
Le 7 mai il est nommé à l'Académie des inscriptions et des belles lettres.

Mais le 13 décembre 1831 il a une attaque, suivie d'une deuxième le 13 janvier 1832. Il s'éteint âgé de 41 ans le 4 mars 1832. Son frère Jacques-Joseph se charge d'éditer la "Grammaire égyptienne", le dictionnaire égyptien en écriture hiéroglyphique et les monuments de l'Egypte et de la Nubie.
Son frère meurt en 1867.
Bettyy


GALILEE

Né à Pise en 1564, Galileo Galilei est le fils d’un musicien et compositeur florentin. D’abord novice au collège du monastère de Vallombrosa, il poursuit des études de médecine à l’université de Pise. Mais il est plus attiré par les mathématiques et quitte l’université sans diplôme. En 1588, sur la géographie de l’Enfer de Dante à l’Académie de Florence lui vaut les louanges de Guidobaldo del Monte qui l’aide à obtenir la chaire de mathématiques de Pise. A 35 ans, Galilée étudie les mouvements et décrit la chute des corps. Du haut de la tour de Pise, il lâche des balles de plomb, de bois, de papier et découvre que, quelle que soit leur masse, tous les corps sont animés du même mouvement. Il est également le premier à énoncer le principe de relativité. Lorsqu’on est à bord d’un navire qui vogue en ligne droite et à vitesse constante, on ne ressent aucun mouvement. On est immobile par rapport au navire mais le navire se meut par rapport à la Terre. En fait, rien n’est absolument immobile et tout dépend du référentiel dans lequel on se place.

En mai 1609, Galilée entreprend la construction d’une lunette afin de mener ses propres expériences. Cet instrument lui permettra aussi de gagner l’argent dont il manque cruellement. Il fabrique lui-même les lentilles et obtient une lunette grossissant six fois sans déformation de l’image. Fort de ce premier succès, il réalise une nouvelle lunette d’un grossissement de neuf. Il en fait la démonstration en août 1609 aux Sénateurs de la République de Venise. Ces derniers, enthousiasmés, y voient aussitôt des applications militaires. Mais le mérite de Galilée fut de braquer sa lunette, non pas vers la Terre, mais vers le ciel.

Partisan de Copernic depuis au moins vingt ans, Galilée enseigne pourtant à ses élèves de l’université la théorie de Ptolémée, couramment admise, selon laquelle la Terre se trouve au centre de neuf sphères concentriques portant les planètes et les étoiles. Il doit rester prudent face à l’Inquisition et à ses collègues, déjà peu enclins à la sympathie vis-à-vis d’un homme qui critique ouvertement l’enseignement d’Aristote.

Au début de l’année 1610, Galilée observe le ciel avec sa dernière lunette. En pointant l’instrument sur Jupiter, il découvre trois puis quatre étoiles alignées autour de la planète. Il trouve rapidement l’explication : Jupiter possède des satellites. En juillet de la même année, il devient « Premier mathématicien du studium de Pise et Premier mathématicien et Philosophe du grand-duc de Toscane » et s’installe à Florence en septembre ; ce contre l’avis de ses amis qui lui conseillent de rester à Venise, la seule puissance qui ose encore résister au Pape.

C’est à cette période que Galilée publie ses premiers résultats dans un ouvrage rédigé en latin : Le Messager des étoiles. Il y expose ses observations de la Lune, qui n’est pas une sphère parfaite mais se révèle montagneuse et accidentée. Il y donne également une explication de la "lumière cendrée" qui n’est autre que le clair de Terre reflété par la Lune. 1610 est une année faste pour Galilée. Il est au faîte de sa gloire et reçoit l’appui d’astronomes illustres comme Kepler ou encore Clavius, chef des astronomes du Pape. Il sera d’ailleurs invité à Rome l’année suivante et y rencontrera un franc succès. Dans le même temps, il poursuit ses recherches et fait de nouvelles découvertes qui se révèlent capitales. En pointant sa lunette sur Vénus, il observe des phases, comme celles de la Lune, et des variations de sa taille apparente. Pour lui, cela ne fait aucun doute : la planète tourne autour du Soleil et se déplace par rapport à la Terre.

Mais ces succès attisent les rancœurs et les ennemis de Galilée passent à l’offensive dès 1612, tant sur les plans scientifique que religieux. Les universitaires conservateurs, adeptes d’Aristote, condamnent les théories coperniciennes et s’acharnent contre l’un des disciples de Galilée, Castelli. Le vrai danger vient des théologiens, qui jugent le système copernicien contraire aux Ecritures. Galilée s’attache alors à prouver la compatibilité des Ecritures et du système héliocentrique. En 1616, il décide de se rendre à Rome afin de convaincre les ecclésiastiques du bien-fondé de ses théories. Il y rédige un opuscule sur les marées, preuves du mouvement de la Terre. Mais il est trop tard et en février 1616, les propositions coperniciennes selon lesquelles le soleil est le centre immobile du monde et la Terre se meut sont jugées hérétiques. En mars de la même année, l’ouvrage dans lequel Copernic expose ses théories est mis à l’Index et Galilée est prié de ne plus professer de telles hérésies. Il reste prudent pendant sept années et ne fait plus allusion aux théories coperniciennes.

En 1623, le cardinal Maffeo Barberini devient pape et prend le nom d’Urbain VIII. Jeune, sportif et libéral, il représente l’espoir des milieux intellectuels et progressistes. Galilée, qui connaît bien le nouveau pape, tente alors de réhabiliter Copernic. En 1624, il reçoit l’aval du pape pour la rédaction d’un ouvrage contradictoire sur les différents systèmes du monde, à condition qu’il soit parfaitement objectif. Galilée, malade, met plusieurs années à le rédiger et c’est en 1631 que le livre reçoit l’imprimatur sous réserve de quelques corrections. Dialogue où dans les rencontres de quatre journées il est disserté au sujet des deux principaux systèmes du monde, le ptoléméen et le copernicien, en proposant sans aucune détermination les raisons philosophiques et naturelles tant en faveur de l’une que de l’autre des parties sort des presses florentines en février 1632.

Coup de théâtre : le pape Urbain VIII, furieux, ordonne la saisie de l’ouvrage. Mais il est trop tard et il a déjà été diffusé. Galilée est convoqué au Saint-Office en septembre de la même année. Il ne s’y rend qu’en hiver, menacé d’arrestation. Comment expliquer la réaction du pape, pourtant libéral et ami de Galilée ? Il semble qu’Urbain VIII n’ait pas apprécié le fait que Galilée, malgré le titre de son ouvrage, n’ait pas respecté leur accord et qu’il se soit livré à l’éloge des théories coperniciennes. Mais Galilée apparaît également comme une victime de la raison d’état. En effet, Urbain VIII se trouve à cette époque dans une situation difficile. Il est soupçonné de favoriser les idées novatrices au détriment des valeurs traditionnelles et sa politique pro-française, alors que la France soutient les protestants, lui attire les foudres de nombres de catholiques. C’est donc pour calmer ses adversaires qu’il leur « offre » le procès de Galilée.

Les audiences débutent en avril 1632. Galilée est accusé d’avoir enfreint l’interdiction de 1616 de défendre les théories de Copernic. Il est jugé coupable en juin, doit abjurer ses erreurs et est assigné à résidence. Il s’installe alors dans sa maison de la banlieue de Florence et y séjourne jusqu’à sa mort le 8 janvier 1642. Galilée ne sera réhabilité qu’en 1757 avec le retrait de l’interdiction de 1616.

Oeuvres :

Le Messager des étoiles, (1610)

L'essayeur, (1623)

Dialogue sur les deux principaux systèmes du monde, le ptoléméen et le copernicien, (1632)

fredchoucas
Gustave EIFFEL



Gustave Eiffel naît à Dijon (quai Nicolas Rolin, à proximité du port du canal) en 1832 et meurt à Paris en 1923.
Il appartient à une famille de tapissiers et de militaires. Il fait ses études dans sa ville natale puis sa famille l'envoie au Collège Sainte-Barbe.
Les parents d'Eiffel ne sont pas très riches et ont trois enfants. La mère, Catherine, une Dijonnaise, connaît son mari quand celui-ci se trouve en garnison à Dijon. Très entreprenante, elle décide de se lancer dans le commerce de la houille et devient dépositaire pour Dijon des mines d'Epinac. Il lui faut, pour réaliser sa tâche, mobiliser toutes les ressources du ménage. Elle loue un entrepôt et se crée une clientèle. Son mari travaille sous ses ordres.

Reçu à l'Ecole centrale, Gustave Eiffel entre directement dans une maison de constructions métalliques dirigée par M. Nepveu, à Paris. Le pont de chemin de fer de Bordeaux est la première grande réalisation du jeune ingénieur.
Il crée ensuite sa propre société en 1867, à Levallois-Perret, et construit le viaduc de Douro au Portugal et celui de Garabit. En 1885, il réalise l'ossature de la statue de la Liberté à New-York. Puis il crée la Tour Eiffel en 1887, qui devient le clou de l'Exposition de 1889. Il travaille pour la compagnie du canal de Panama, mais il doit liquider son entreprise après la faillite de cette compagnie dont il n'est pas responsable. Après avoir été condamné par erreur, il est réhabilité.
Il poursuit alors ses travaux, écrit ses souvenirs et meurt à 91 ans, à Paris.

fredchoucas


Thomas Alva Edison

Inventeur américain 1847-1931

Mille, mille cinq cent, deux milles ?… Si le nombre de brevets attribués à Thomas Edison varie parfois, il est de toute façon impressionnant. L'étendue des domaines concernés a également de quoi laisser pantois. Depuis l'électricité jusqu'à la téléphonie, en passant par le cinéma, le génial inventeur a touché à tout. Et pourtant, rien ne laissait présager une telle réussite. Rien si ce n'est l'extraordinaire volonté d'un homme, exemple parfait du "self made man" américain.

Septième et dernier-né d'une famille modeste, Thomas Alva Edison voit le jour le 11 février 1847 à Milan, dans l'Ohio (Etats-Unis). Cet enfant à la curiosité insatiable est hyperactif. A l'âge de sept ans, après trois mois passés dans une école de Port Huron dans le Michigan, où la famille vient de s'installer, Thomas est classé "instable" par son professeur. Il quitte le circuit scolaire, définitivement. Et c'est sa mère, ancienne institutrice, qui prend en charge son éducation. Elle lui enseigne les bases ; il trouve le reste dans les livres qu'il dévore.
A douze ans, le jeune garçon veut subvenir à ses besoins et devient vendeur de journaux dans les trains. Loin de s'en contenter, il achète une presse à imprimer d'occasion, l'installe dans un fourgon et y imprime son propre journal, le Weekly Herald. L'argent gagné grâce à la vente de cet hebdomadaire lui permet de se créer un premier laboratoire de chimie, dans la cave de sa maison. Mais les débuts de l'apprenti chimiste sont difficiles. Des produits dangereux qu'il stocke dans un wagon de train prennent feu et il se fait jeter dehors. S'en est fait du Weekly Herald. Vers la même période, Thomas contracte la scarlatine. Il guérit mais ressort de l'épisode pratiquement sourd ; un handicap qui, par la suite, influencera beaucoup l'orientation de ses travaux.

Ayant appris les rudiments du morse et de la télégraphie en récompense d'un geste héroïque qui sauva la vie d'un enfant, Edison est embauché au bureau télégraphique de Port Huron en 1862, avant de partir parcourir le pays en tant qu'opérateur itinérant. L'expérience qu'il acquiert lui permet de développer sa première invention : un télégraphe duplex capable de transmettre sur un même câble deux dépêches en sens inverse. En 1868, la situation matérielle de ses parents se dégradant, Edison décide de chercher un poste fixe et intègre la Western Union Company, à Boston. Parallèlement, il travaille sur plusieurs projets d'inventions. La première qu'il finalise, la machine automatique à voter, ne rencontre pas le succès escompté, faute de marché. Poussé par son besoin d'argent, Edison en tire une leçon qu'il n'est pas près d'oublier : "ne jamais perdre du temps à inventer des choses que les gens ne seraient pas susceptibles d'acheter".
Attiré par les possibilités qu'offre la ville de New York, Edison tente sa chance et s'y installe en 1869. Les premiers temps sont durs ; le jeune homme manque mourir de faim quand survient un événement comme seule la chance peut en produire. Se promenant du côté de la Bourse de Wall Street, Edison tombe sur un technicien paniqué par la panne du télégraphe utilisé pour transmettre les cours de l'or. Saisissant sa chance, il réussit à réparer la machine et se voit aussitôt proposer un poste d'assistant de l'ingénieur en chef. En un instant, Edison passe de la plus misérable pauvreté à une confortable situation. Le succès, désormais, ne le quittera plus.

La mise au point d'un télégraphe multiplex pouvant transmettre et imprimer les cours des valeurs boursières lui permet d'abord de créer puis revendre sa première société, la Edison Universal Stock Printer. Avec l'argent récolté, il ouvre en 1874 son propre laboratoire de recherche à Newark (New Jersey). Il travaille alors à l'élaboration du microphone à cartouche de carbone qui améliorera considérablement les capacités sonores du fameux téléphone d'Alexander Graham Bell. En 1876, Edison déménage son laboratoire à Menlo Park (New Jersey) et se lance dans l'étude des problèmes d'enregistrement et de reproduction du son. Ce qui en résulte : le premier véritable phonographe, réalisé par l'inventeur américain quelque mois après que Charles Cros en ait déposé le projet à l'Académie française des sciences. Le dispositif est composé d'un cylindre d'acier recouvert d'une feuille en étain et d'une aiguille qui grave puis lit les sons recueillis ou diffusés par un cornet acoustique. Ce premier modèle, de médiocre qualité, sera au fil des ans suivi de nombreux autres, auxquels Edison apportera toutes sortes de perfectionnement.

En 1879, acceptant mal d'avoir été pris de vitesse par Bell dans la course au téléphone, Edison décide de relever un défi dont les retombées seront aussi, sinon plus importantes : celui de la mise au point de l'ampoule électrique. A cette époque en effet, le monde s'éclaire encore au gaz ou à la bougie. On connaît de mieux en mieux l'électricité, mais le support idéal de l'éclairage électrique n'existe pas, en raison notamment des problèmes liés à la chaleur et à l'incandescence. Le 21 octobre, après divers essais, Edison a l'idée d'utiliser, sous vide, un bambou du Japon - une matière qui se carbonise en éclairant lorsqu'elle est soumise à de faibles voltages -, courbé en U et relié à deux fils de platine conducteurs. Le retentissement de cette invention est considérable. La lampe à incandescence d'Edison, présente à l'Exposition universelle de 1889 à Paris, devient très vite un véritable phénomène de société, symbole de sécurité et de confort moderne. En homme d'affaire avisé, Edison ne manquera pas de créer la Edison Electric Light Company pour la fabrication de ses lampes.

Vers la fin des années 1880, Edison participe à une autre grande aventure de la technologie humaine. Devançant l'invention du cinéma par les frères Lumières, il met au point le kinétoscope, première machine à produire des films par succession rapide de vues individuelles. Et en y associant son phonographe, en 1913, il produit même le premier film sonore au monde. Quant vient la Première Guerre mondiale, Edison est connu et reconnu comme le "magicien de Menlo Park". Le Gouvernement américain fait appel à lui pour des recherches en chimie. Il est également appelé pour mettre ses talents au service de l'amélioration des bâtiments de la marine nationale. Décoré en 1928 de la médaille d'or du Congrès pour le développement et l'application d'inventions qui ont révolutionné la civilisation au cours du siècle passé, Edison poursuit inlassablement ses travaux. Il déposera son dernier brevet à l'âge de quatre-vingt trois ans, un an avant sa mort le 18 octobre 1931, à West Orange (New Jersey).

Parmi toutes ses autres inventions importantes, on trouve pêle-mêle le dictaphone, la machine à ronéotyper et un accumulateur nickel-fer. Davantage technologue, Edison n'aura réellement ajouté aux connaissances scientifiques qu'une seule découverte : celle de l'effet Edison (mise en évidence de l'émission d'électrons à partir d'un filament chauffé), largement utilisé aujourd'hui en électronique et qui aboutira, en 1898, à l'élaboration de la lampe à diode par J. J. Thomson. D'aucuns pourront même voir en lui l'antithèse du scientifique intellectuel. Mais dans le bouillonnement de la révolution industrielle et technique de la fin du XIXe siècle, Edison s'est imposé comme l'un des inventeurs les plus prolifiques et surtout l'un de ceux dont les réalisations eurent le plus d'impact sur la vie de millions d'êtres humains.


Bettyy


BLAISE PASCAL

Fils d'Etienne Pascal, président de la cour des aides de Clermont, Blaise Pascal est né dans cette ville le 19 juin 1623. Il n'a pas trois ans quand sa mère meurt, épuisée par ses maternités et les nuits passées auprès de lui à le veiller. Il a, en effet, des convulsions qui tiennent toute la famille en alerte.

En 1630, Etienne Pascal vend sa charge et vient résider à Paris avec ses enfants. Il s'occupe de l'éducation de son fils dont il semble avoir deviné le génie naissant. Un jour il le trouve occupé à démontrer la 32ème proposition du premier livre d'Euclide (la somme des angles d'un triangle est égale à deux droits). On l'admet à participer aux discussions des illustres savants mathématiciens qui fréquentaient la maison: Roberval, le père Mersenne.

A 16 ans, Pascal met au point une machine arithmétique. En même temps il écrit un Traité des sections coniques (1639)
De 1640 à 1647, Etienne Pascal, nommé commissaire du roi à Rouen, vit avec ses enfants en Normandie. Le mal de Blaise Pascal empire, l'obligeant à marcher avec des béquilles.

Mais, en 1636, il s'est converti avec tous les siens au jansénisme dont l'enseignement lui semble une réponse à son angoisse. La religion l'éloigne du monde, non de la science. En 1648 il fait effectuer les expériences sur la pression atmosphérique au sommet de la tour Saint Jacques puis sur le Puy de Dôme.
Revenu à Paris en 1650, Pascal noue de nouvelles amitiés et se lie avec le duc de Roannez et le chevalier de Méré.

La mort de son père, le 24 septembre 1651, le frappe, comme l'entrée au couvent de sa sœur Jacqueline (1653) qui multiplie les conversations avec lui dans l'espoir de l'arracher à ses fréquentations qu'elle juge dangereuses. Pascal continue ses recherches scientifiques. Les ouvrages se suivent sur l'équilibre des liqueurs, sur la pesanteur de la masse de l'air, sur le triangle arithmétique, sur les ordres numériques (1654).

Dans la nuit du 23 novembre 1653, alors qu'il venait d'écouter un sermon, il a une extase: pendant deux heures, il sent la main de Dieu peser sur lui. Il jette quelques mots hachés sur un petit parchemin qui ne le quittera plus: c'est Le Mémorial.

Cette nuit le mène à Port-Royal-des-Champs et il décide d'écrire un vaste ouvrage destiné à confondre les incroyants et à les convaincre de la vérité du christianisme. Il prend des notes. Mais voilà que les pensionnaires de Port-Royal sont condamnés par le Saint-Siège qui a pensé découvrir dans Jansénius cinq propositions hérétiques. Pascal prend la défense de la communauté et publie, l'hiver 1656, les Lettres écrites à un provincial par un de ses amis. La tempête éclate. Pascal se cache.

Sa maladie redouble de gravité ce qui ne l'empêche pas de se mortifier au moyen d'un silice. Il se détourne de ses travaux scientifiques et ne s'occupe plus que de Dieu. Il faut l'insistance de ses amis pour le convaincre de donner un peu de temps aux mathématiques : il découvre la solution au problème de la roulette, jette les premières bases du calcul infinitésimal, songe à créer une compagnie de transports en commun dont les bénéfices reviendraient aux pauvres de Blois.

En 1661 sa sœur Jacqueline meurt. Il souffre tant qu'il doit renoncer à travailler et même à recevoir.
L'été 1662, il est pris de maux violents dans les intestins, les douleurs de sa tête deviennent insupportables. Il demande un prêtre et meurt dans la nuit du 19 août. A l'autopsie, on trouva une gangrène de l'intestin, et dans la cervelle du sang caillé et corrompu.

Les Pensées sont le recueil de notes trouvées à sa mort par ses amis et dans un grand désordre destinées à son projet de vaste ouvrage en faveur de la religion chrétienne.
bambi
Albert Einstein

(1879-1955), physicien américain d'origine allemande, lauréat du prix Nobel pour son étude de l'effet photoélectrique, mais surtout connu comme le créateur des théories de la relativité restreinte et générale.
Jeunesse d'Einstein

Né à Ulm le 14mars 1879, Albert Einstein passa sa jeunesse à Munich, où sa famille possédait un petit atelier de fabrication de machines électriques. Dès le plus jeune âge, il fit preuve d'une intense curiosité, montrant une aptitude remarquable à comprendre les concepts mathématiques les plus ardus. À douze ans, il apprit ainsi par lui-même les fondements de géométrie euclidienne.

Quand une faillite commerciale obligea sa famille à quitter l'Allemagne pour s'installer à Milan, Einstein suivit ses parents en Italie durant un an, avant de partir à Munich pour y terminer ses études secondaires. Il entra ensuite en 1896 à l'École polytechnique fédérale de Zurich, où il ne brilla ni par ses résultats, ni par son assiduité aux cours. Il réussit néanmoins ses examens, obtenant sa licence en 1900.
Plutôt mal considéré par ses professeurs, Einstein ne fut pas recommandé pour une place d'enseignant à l'université. Naturalisé suisse, il décrocha en 1902 un poste à l'Office fédéral des brevets suisses de Berne. Il se maria l'année suivante avec Mileva Mariç, une ancienne camarade de classe de l'Institut polytechnique.

Premières publications scientifiques
En 1905, Einstein obtint son doctorat à l'université de Zurich pour une thèse théorique sur les dimensions des molécules. Il publia également cette année-là quatre articles théoriques qui se révélèrent d'une importance capitale pour le développement de la physique du XXesiècle. Publiés dans la revue scientifique allemande Annalen der Physik, ses mémoires étaient ainsi titrés: Sur un point de vue heuristique concernant la production et la transformation de la lumière; Sur le mouvement brownien; Sur l'électrodynamique des corps en mouvement; L'inertie d'un corps dépend-elle de son contenu en énergie!?

Effet photoélectrique
Dans le premier article, Einstein fournit une explication à l'effet photoélectrique en émettant l'hypothèse que la lumière puisse être contituée de grains d'énergie, que l'on nomma par la suite photons. Il postula également que ces quanta devaient posséder une énergie proportionnelle à la fréquence du rayonnement, proposant la formule E=hu, où E représente l'énergie rayonnée, h la constante de Planck et u la fréquence du photon. L'existence de ces photons ne fut confirmée que dix-huit ans plus tard par le physicien américain Arthur Compton, lors d'une expérience sur les rayonsX.
Einstein, dont l'intérêt premier était de comprendre la nature du rayonnement électromagnétique, contribua par la suite au développement de la théorie fusionnant les modèles ondulatoire et corpusculaire de la lumière, élaborée par le physicien français Louis de Broglie en 1923 (Dualité onde-particule).
Mouvement brownien
Le deuxième article publié concernait l'étude du mouvement brownien, c'est-à-dire le mouvement de particules distribuées aléatoirement dans un fluide. Faisant appel aux probabilités, Einstein y formula une description mathématique du phénomène.

Théorie de la relativité restreinte
Dans le troisième article, de loin le plus célèbre, Einstein exposa la théorie fondamentale de la relativité restreinte. Depuis l'époque de Newton, les scientifiques tentaient sans succès de relier les lois du mouvement aux lois de Maxwell dans le cadre d'une description unifiée du monde. Selon la conception mécaniste, les lois du mouvement devaient pouvoir expliquer la totalité des phénomènes, alors que, d'après les partisans de Maxwell, les lois de l'électricité devaient constituer le fondement de la physique. Mais ces deux grands ensembles théoriques demeuraient apparemment incompatibles, se révélant en outre incapables d'expliquer pourquoi certains phénomènes d'interaction de la lumière avec la matière n'apparaissaient pas de manière strictement identique à un observateur au repos et à un observateur se déplaçant à une vitesse constante par rapport au premier.
Au printemps 1905, Einstein se rendit compte que le cœur du problème ne résidait pas dans la théorie de la matière, mais dans la théorie de la mesure. Il fut donc amené à réviser les notions de mesure d'espace et de temps, ce qui le conduisit à développer une théorie fondée sur deux postulats: le principe de la relativité, stipulant que toutes les lois de la physique sont similaires dans tous les repères inertiels, et le principe de l'invariance de la vitesse de la lumière, énonçant que cette vitesse dans le vide est une constante universelle. Grâce à cette théorie, il fut alors capable de fournir une description logique et correcte des événements physiques dans des repères inertiels différents, sans devoir émettre pour autant des hypothèses particulières sur la nature de la matière ou du rayonnement, ou sur la façon dont ils interagissent.
Le quatrième article qu'Einstein publia en 1905 correspondait en fait à un corollaire du précédent: il y exposait la notion nouvelle d'équivalence entre masse et énergie, introduisant la célèbre formule E=mc².

Réactions de la communauté scientifique
Les articles d'Einstein retinrent bien vite l'attention des grands scientifiques de l'époque, même si la plupart d'entre eux restèrent fort sceptiques. Le rejet global de ses théories n'était dû ni à leur complexité mathématique, ni à quelque obscurité technique, mais plutôt à l'approche même du sujet par Einstein.
Adoptant en effet un point de vue très personnel sur la manière d'appréhender l'expérience et la théorie, le scientifique considérait ainsi que l'expérience constituait la seule source de connaissance réelle, les théories scientifiques n'étant que des créations libres, produites par une intuition physique profonde. Il croyait en outre que les prémisses sur lesquelles sont fondées les théories ne pouvaient être reliées à l'expérimentation par la logique. Par conséquent, une théorie se montrait valable à ses yeux si elle contenait le strict minimum de postulats nécessaires à la justification d'une preuve physique. Cette rareté des postulats, caractéristique de toute l'œuvre d'Einstein, peut expliquer pourquoi ses collègues furent si réticents à admettre ses théories.
Toutefois, Einstein fut quand même soutenu par d'éminents physiciens, à commencer par le physicien allemand Max Planck. Acquérant rapidement une certaine reconnaissance au sein de la communauté scientifique, il participa à de nombreux congrès où il essaya de faire accepter la théorie de la relativité restreinte. Il se fit ainsi une place dans le monde universitaire germanophone, et obtint sa première affectation universitaire, en 1909, à l'université de Zurich. En 1911, il occupa un poste à l'université de Prague, avant de retourner l'année suivante à Zurich. En 1913, il accepta un poste de professeur de l'institut Kaiser-Wilhelm de physique à Berlin.
Théorie de la relativité générale
Avant son départ de l'Office des brevets, Einstein avait déjà commencé à travailler à l'extension et à la généralisation de sa théorie de la relativité au-delà des seuls repères inertiels. Dans ce cadre, il énonça le principe d'équivalence, postulant que le champ de gravitation est équivalent à l'accélération, suivant le repère de référence dans lequel se situe l'observateur. Par ailleurs, il introduisit le concept d'espace-temps, espace à quatre dimensions ayant les trois dimensions de l'espace classique et le temps comme quatrième. Cette abstraction mathématique lui permit d'étudier les interactions entre les corps dans un nouveau contexte, interactions attribuées jusque-là au champ gravitationnel.
Publiée en 1916, la théorie de la relativité générale apparut à bon nombre de physiciens comme une théorie plus philosophique que scientifique, voire quasi mystique. Pourtant, cette théorie permit à Einstein d'expliquer les étranges variations du mouvement orbital de certaines planètes, mais également de prédire la courbure de la lumière des étoiles à proximité d'un corps massif comme le Soleil. La confirmation de ce dernier phénomène lors d'une éclipse solaire en 1919 accrédita les thèses d'Einstein, qui occupa dès lors le devant de la scène scientifique.
Pendant le reste de sa vie, il tenta de généraliser encore plus sa théorie, travaillant à l'unification de l'électromagnétisme et de la gravitation, mais ses travaux ne furent pas couronnés de succès.

Théorie de Bose-Einstein
Entre 1915 et 1930, la physique fut dominée par une nouvelle conception du caractère fondamental de la matière, la théorie quantique. Cette théorie utilisait la notion de dualité onde-particule, déjà avancée par Einstein dans un article de 1917, préconisant que la lumière présente les propriétés d'une particule mais aussi celles d'une onde. Elle se fondait en outre sur le principe d'incertitude, élaboré par le physicien allemand Heisenberg, stipulant qu'il est impossible de connaître en même temps certaines quantités physiques, par exemple la position et la vitesse d'une particule. La théorie quantique, qui remettait en cause la notion de causalité en physique, ne fut jamais totalement acceptée par Einstein, qui refusait d'abandonner tout déterminisme: "Dieu ne joue pas aux dés avec le monde", disait-il. Toutefois, il apporta sa contribution à cette théorie en étudiant le comportement des photons, faisant publier en 1924 un article du physicien indien Bose à ce sujet. Collaborant avec ce dernier, il élabora la théorie statistique de Bose-Einstein, qui s'applique à la mécanique statistique.

Années de gloire
Après 1919, Einstein jouit enfin d'une renommée internationale. Il accumula les honneurs et les récompenses, recevant en particulier en 1921 le prix Nobel de physique pour son étude de l'effet photoélectrique, et non pour la théorie de la relativité qui demeurait encore très controversée. Sa visite dans n'importe quelle partie du monde devint alors un événement national, les photographes et les journalistes le suivant partout. Tout en regrettant la perte de sa vie privée, Einstein tira profit de sa renommée pour défendre ses conceptions sociales et politiques, s'illustrant notamment par l'appui qu'il apporta au pacifisme et au sionisme.

Einstein, adversaire du nazisme
Pendant la Première Guerre mondiale, il avait déjà fait partie du petit nombre d'universitaires allemands qui s'étaient opposés publiquement au bellicisme de l'Allemagne. Après la guerre, son engagement en faveur des thèses pacifistes et sionistes en fit la cible privilégiée d'éléments antisémites et de l'extrême droite allemande. Même ses théories scientifiques firent l'objet d'attaques publiques, et notamment la théorie de la relativité.
Lorsque Hitler arriva au pouvoir en 1933, Einstein dut quitter l'Allemagne, émigrant tout d'abord à Paris, puis en Belgique, avant de s'installer à Princeton aux États-Unis, où il occupa un poste à l'Institute for Advanced Study.
Poursuivant ses efforts en faveur du sionisme, Einstein rompit avec le pacifisme devant la menace terrifiante que représentait pour l'humanité le régime nazi.
En 1939, à la demande d'autres physiciens, Einstein accepta d'écrire une lettre au président américain Franklin Roosevelt, le prévenant du danger auquel le monde serait exposé si le gouvernement allemand s'engageait dans la voie de l'énergie nucléaire. Cette fameuse lettre fut à l'origine du projet Manhattan, programme américain de recherches axé sur la construction d'une bombe atomique. Einstein ne joua cependant aucun rôle dans ce projet, à la différence de certains de ses confrères comme Enrico Fermi ou Niels Bohr. En 1945, lorsqu'il comprit que ce programme allait aboutir, il prit même l'initiative d'écrire une nouvelle fois à Roosevelt pour le prier de renoncer à l'arme atomique.
Einstein, scientifique engagé
Après la guerre, Einstein plaida en faveur du désarmement international mondial, tout en continuant à soutenir activement la cause d'Israël. Son engagement en faveur de causes sociales et politiques fut parfois qualifié d'irréaliste. En fait, ses propositions furent toujours soigneusement élaborées. À l'instar de ses théories scientifiques, elles furent motivées par une puissante intuition, fondée sur une évaluation perspicace et profonde de la preuve et de l'observation. Même si Einstein consacra une grande partie de son temps à la défense de causes politiques et sociales, la science occupa toujours la première place dans ses travaux. En effet, il disait souvent que seule la découverte de la nature de l'univers aurait une signification durable. Il mourut à Princeton le 18 avril 1955
 
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