Sujet : Nos Peintres ! | |  Posté le 31-03-2004 à 07:47:38
| Dali
"La différence entre les surréalistes et moi, c'est que moi, je suis surréaliste."
Le maître est né à Figueras, petite ville catalane de la province de Gérone. A sept ans, il peint son premier tableau et veut être Napoléon. En 1918, après un bac obtenu facilement, Dali entre à l'Ecole des Beaux-Arts de San-Fernando, à Madrid. Il se lie d'amitié avec Lorca et Bunuel mais l'enseignement le déçoit et il se fait expulser pour avoir incité les étudiants à manifester contre l'incompétence d'un nouveau professeur. En 1926, il fait un premier voyage à Paris et y rencontre Picasso. Trois ans plus tard, il retourne dans la capitale, en compagnie de Bunuel, pour le tournage d' "Un chien andalou". C'est la rencontre décisive avec les Surréalistes: Tzara, Breton, Aragon, Eluard... et sa femme, Gala. L'apparition de celle-ci est une révélation: il l'a rêvée et peinte avant de la connaître; ils ne se quitteront plus.
En 1932, Dali participe à la première exposition surréaliste aux Etats-Unis et obtient un succès triomphal. Il accumule les idées et Gala essaie de vendre ses inventions souvent jugées trop folles. C'est le début de la "méthode paranoïaque-critique" qui veut crétiniser le monde, comme Jarry voulait le décerveler. Aux récits de rêves et à l'écriture automatique des Surréalistes, Dali ajoute l'objet irrationnel à fonctionnement symbolique. Cependant, à l'issue d'une réunion mémorable, il se fait exclure du mouvement par Breton qui lui reproche ses "actes contre-révolutionnaires". De 1939 à 1948, il s'exile à New-York et ses toiles témoignent de ses découvertes du nouveau continent (Poésie d'Amérique, 43, par exemple).
"Pour pénétrer dans la réalité, j'ai l'intuition géniale que je dispose d'une arme extraordinaire:le mysticisme, c'est-à-dire l'intuition profonde de ce qui est, la communication immédiate avec le tout, la vision absolue par la grâce de la vérité, par la grâce divine". Cette profession de mysticisme, Dali va l'appliquer jusqu'à la fin de sa vie aux oeuvres qu'il lui reste à créer. Le gigantisme atteint ses dernières toiles, grouillantes de personnages dionysiaques, où il réunit toutes les tendances en "-isme": pointillisme, surréalisme, Tachisme...
Gala meurt en 1982; la même année, Dali est fait marquis de Pubol où il vit dans le château qu'il a offert à sa femme. En mai 83, il peint son dernier tableau, La queue d'aronde. L'année suivante, il est gravement brûlé dans l'incendie de sa chambre. Il s'éteint en 89 et repose dans la crypte de son Museo-Teatro de Figueras. Par testament, il lègue l'ensemble de ses biens et de son oeuvre à l'Etat espagnol.
En préface au "Journal d'un génie", Michel Déon résume l'originalité du peintre: "(...) ce qui est le plus aimable, en Dali, ce sont ses racines et ses antennes. Racines plongées profondément sous terre où elles vont à la recherche de tout ce que l'homme a pu produire de "succulent" (selon un de ses trois mots favoris) en quarante siècles de peinture, d'architecture et de sculpture. Antennes dirigées vers l'avenir qu'elle hument, prévoient et comprennent avec une foudroyante rapidité. Il ne sera jamais assez dit que Dali est un esprit d'une curiosité insatiable."
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| |  Posté le 04-04-2004 à 17:07:35
| Pierre-Auguste Renoir
(Limoges, 1841 - Cagnes-sur-Mer, 1919)
Chronologie
Jeunesse et années d'apprentissage : 1841-1870
Portrait de Renoir peint par Bazille en 1867, musée d'Orsay
Renoir à 26 ans
- 25 février 1841 : naissance de Pierre-Auguste Renoir à Limoges, 35 bd Ste Catherine (aujourd'hui 71 bd Gambetta). Il naît dans un milieu d'artisans modestes. Son père, Léonard Renoir (1799-1874) est tailleur, sa mère Marguerite Merlet (1807-96), ouvrière en robes. Renoir est le 6ème de 7 enfants dont deux morts en bas âge.
- 1844 : la famille Renoir s'installe à Paris alors que Renoir a 3 ans.
- 1854-58 : Renoir entre à l'âge de 13 ans en apprentissage chez un peintre sur porcelaine, M. Levy, 76 rue des Fossés du Temple. Il suit parallèlement des cours à l'école gratuite de dessin rue des Petits carreaux (3ème arrondissement).
- 1858-59 : Renoir peint des éventails et colorie des armoiries pour son frère Henri graveur en médailles. Il travaille ensuite dans un atelier de décoration de stores.
- 1860-64 : Renoir est inscrit sur le registre des cartes de permission de travail (en tant que copiste) au musée du Louvre.
- 1861 : Renoir commence à fréquenter l'atelier du peintre suisse Gleyre, (académie privée), où il rencontrera Bazille, Sisley et Monet.
- 1er avril 1862 : Renoir est admis à l'Ecole Impériale et Spéciale des Beaux-Arts, 68ème sur 80 à l'examen d'entrée. Pendant sa scolarité il obtient des places honorables aux différents concours de l'école des Beaux arts.
- 1863 : Renoir commence à peindre entièrement " sur le motif " en plein air, en forêt de Fontainebleau avec ses amis de l'Académie Gleyre.
- Mai-juin 1864 : Renoir expose pour la première fois au Salon Officiel avec une peinture intitulée Esmeralda, qu'il détruit après l'exposition. Il y exposera ensuite régulièrement des tableaux (1865, 1868, 1869,1870).
La période impressionniste : 1870-1880
Autoportrait vers 1875, Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachussets. Renoir à 34 ans.
Photo : Renoir en 1875 à 34 ans.
Autoportrait à l'âge de 35 ans, 1876, Cambridge, Massachussets,
The Fogg Art Museum, Université de Harvard.
- 1872 : Le marchand d'art Durand-Ruel commence à s'intéresser à Renoir et effectue ses premiers achats de tableaux du peintre.
- Mai-juin 1873 : Renoir expose au salon des Refusés.
- Avril-mai 1874 : Renoir participe à la première exposition de la Société Anonyme coopérative des artistes peintres, sculpteurs, graveurs etc …35 bd des Capucines (1ère exposition impressionniste). Renoir y expose 6 tableaux et 1 pastel.
- Parallèlement, aux mêmes dates, 2 tableaux de Renoir sont présentés par Durand-Ruel à Londres à la 9ème exposition de la Society of French Artists à Londres.
- Mars 1875 : Renoir organise une vente aux enchères de ses œuvres et de celles de ses amis impressionnistes. Il y vend 20 de ses toiles pour un total de 2251 F, les prix des peintures variant de 50 à 300 F.
- Février-mars 1876 : Renoir expose 15 tableaux à la Seconde exposition impressionniste, 11 rue Le Peletier.
- Avril 1877 : Renoir expose 21 oeuvres à la 3ème exposition de peinture organisée par les impressionnistes, 6 rue Le Peletier.
- Mai 1877 : Renoir organise une seconde vente publique à l'hôtel Drouot, avec Caillebote, Pissaro et Sisley. Il y vend 15 peintures et 1 pastel pour un total de 2005 F.
- Mai-juin 1878 : Renoir expose au Salon Officiel. Il commence à recevoir beaucoup de commandes.
- Avril-mai 1879 : Renoir, comme Cézanne et Sisley, refuse de participer à la 4ème exposition de peinture organisée par les impressionnistes, 28 avenue de l'Opéra.
- Mai-juin 1879 : Renoir expose au Salon (2 tableaux et 2 pastels).
- Juin 1879 : la 5ème exposition de la Galerie de La Vie Moderne est consacrée à Renoir (c'est sa première exposition personnelle, elle présente essentiellement des pastels).
- 1879 : Renoir rencontre Aline Charigot, sa future épouse, une jeune couturière qu'il fait poser comme modèle.
La période Ingresque ou " aigre "
1880-1890: crise esthétique et retour à une forme plus classique,
- Avril 1880 : Renoir n'expose pas à la 5ème exposition organisée par les impressionnistes.
- Mai-juin 1880 : Renoir expose 2 tableaux et 2 pastels au Salon.
- Mai-juin 1881 : Renoir expose 2 portraits au Salon et ne souhaite pas exposer à la 6ème exposition impressionniste
- Octobre-novembre 1881 : Renoir séjourne en Italie où il admire les fresques de Raphaël qui l'incitent à délaisser la méthode impressionniste pour se concentrer sur la ligne et les contours ; retour à une forme plus classique.
- Janvier 1882 : Renoir rencontre Wagner à Palerme qui lui accorde 35 minutes de pose pour un portrait.
- Mars 1882 : Renoir refuse d'exposer à la 7ème exposition impressionniste, mais son marchand d'art Durand-Ruel y présente 25 tableaux de Renoir qui lui appartiennent.
- Mai-juin 1882 : Renoir expose un portrait au Salon.
- Juillet 1882 : des tableaux de Renoir sont présentés à l'exposition de peinture impressionniste organisée par Durand-Ruel à Londres.
- Avril 1883 : Une rétrospective Renoir a lieu au 9 bd de la Madeleine. 70 oeuvres.
- Mai-juin 1883 : Renoir expose au Salon.
- Mai 1883 : Durand-Ruel envoie 3 tableaux de Renoir pour une exposition à Boston, USA.
- Automne 1883 : Renoir participe à une exposition impressionniste à la Galerie Gurlitt à Berlin.
- Décembre 1883 : Renoir découvre pour la 1ère fois la Côte d'Azur lors d'un voyage d'études de Marseille à Gênes en compagnie de Monet.
- 21 mars 1885 : naissance de Pierre, premier fils du peintre.
- Juin 1885 : des tableaux de Renoir sont présentés à l'exposition organisée par Durand-Ruel à l'hôtel du Grand miroir à Bruxelles.
- Automne 1885 : Renoir découvre pour la 1ère fois Essoyes (Aube), village natal de sa compagne Aline Charigot. Par la suite ils y achèteront une maison.
- Février 1886 : Renoir envoie 8 tableaux à l'exposition des XX à Bruxelles.
- Avril-juin 1886 : Durand-Ruel organise pour la 1ère fois une exposition impressionniste à New York comprenant 38 peintures et pastels de Renoir.
- Mai 1886 : Renoir refuse de participer à la 8ème et dernière exposition impressionniste.
- Mai 1887 : Durand-Ruel organise une vente aux enchères à New York, 5 tableaux de Renoir y sont proposés.
- 1888 : Renoir découvre pour la première fois Cagnes sur Mer où s'est installé depuis 1884 un de ses amis peintres Ferdinand Deconchy.
- Mai-juin 1888 : Exposition à la Galerie Durand-Ruel comprenant 19 peintures et 5 pastels et gouaches de Renoir.
Période nacrée :
1890-1897, un style plus souple, synthèse de ses manières précédentes.
- 14 avril 1890 : Renoir épouse Aline Charigot à la mairie du 9ème arrondissement de Paris.
- Mai-juin 1890 : Renoir expose un portrait au Salon pour la dernière fois.
- Mai 1892 : grande rétrospective Renoir à la galerie Durand-Ruel à Paris, 110 œuvres.
- Novembre 1892 : première commande d'état passée à Renoir : " Les jeunes filles au piano " pour le musée du Luxembourg.
- 15 septembre 1894 : Naissance du second fils de Renoir, Jean. Son parrain est Georges Durand-Ruel.
- 1894 : Renoir rencontre le marchand de tableaux Ambroise Vollard.
- Décembre 1895 : Renoir achète une maison à Essoyes (Aube), village natal de sa femme.
- 1896 : Exposition Renoir à la galerie Durand-Ruel à Paris, 42 œuvres.
- Février 1898 : Renoir séjourne à Cagnes, il est enthousiasmé par ce séjour.
- Février à mai 1899 : Renoir séjourne à Cagnes à l'hôtel Savournin pour soigner ses rhumatismes.
- Janvier-février 1900 : exposition Renoir à la galerie Bernheim-jeune, 68 œuvres.
- Avril 1900 : exposition Renoir à la galerie Durand-Ruel de New York, 21 œuvres.
- Mai-juin 1900 : 11 tableaux de Renoir sont exposés à la Centennale d'art français de l'Exposition universelle.
- Août 1900 : Renoir est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.
- 4 août 1901 : naissance de Claude, le troisième fils du peintre, à Essoyes.
- Octobre-novembre 1901 : exposition à Berlin à la galerie Paul Cassirer (23 œuvres de Renoir).
- Juin 1902 : exposition Renoir à la galerie Durand-Ruel de Paris, 40 œuvres.
La période cagnoise : 1903-1919
Autoportrait au chapeau blanc, à l'âge de 69 ans, 1910, Collection Durand-Ruel, Paris
Autoportrait 1910, Buenos Aires, collection particulière.
- Mars-mai 1903 : Renoir s'installe à Cagnes dans un appartement loué dans la Maison de la Poste (actuelle Mairie).
- Novembre-décembre 1903 : nouveau séjour à Cagnes dans la Maison de la Poste.
- Octobre-novembre 1904 : au Salon d'Automne de Paris, une salle entière est consacrée à Renoir ( 35 œuvres).
- Hiver 1905 : Renoir réside à Cagnes.
- Janvier-février 1905 : Durand-Ruel organise une exposition impressionniste à Londres aux Grafton galleries, 59 œuvres de Renoir.
- Novembre 1906-mai 1907 : Renoir réside à Cagnes.
- 1907 : Le Metropolitan Museum de New York acquiert un tableau de Renoir : le " portrait de Mme Charpentier et de ses enfants ".
- 28 juin 1907 : Renoir achète le Domaine des Collettes à Cagnes, où il fait construire une maison. (l'actuel Musée Renoir).
- Avril-mai 1908 : exposition de natures mortes à la galerie Durand-Ruel de Paris, 42 œuvres de Renoir.
- Mai-juin 1908 : exposition de paysages par Monet et Renoir à la galerie Durand-Ruel de Paris, 37 œuvres de Renoir.
- Juillet 1908 : Maillol rend visite à Renoir à Essoyes et façonne un buste du peintre.
- Automne 1908 : Renoir emménage dans sa maison des Collettes à Cagnes.
- Novembre-décembre 1908 : exposition Renoir à la galerie Durand-Ruel de New York, 41 œuvres.
- 1908 : Le musée des Beaux Arts de Berlin acquiert un tableau de Renoir : " L'après-midi des enfants à Bargemon "
- Avril-octobre 1910 : Renoir est le seul impressionniste à bénéficier d'une rétrospective personnelle à la Biennale de Venise, IXème exposition internationale de Venise, 37 œuvres.
- 20 octobre 1911 : Renoir est nommé Officier de la Légion d'Honneur.
- Automne 1911 : parution de la première monographie sur Renoir signée Meier Graefe, la traduction en français paraît en 1912.
- Janvier-février 1912 : Rétrospective Renoir à la galerie Tannhauser de Munich, puis à la galerie Paul Cassirer à Berlin, 41 œuvres.
- Février-mars 1912 : exposition de peintures de Renoir à la galerie Durand-Ruel de New York, 21 œuvres.
- Hiver 1912 : exposition à la Centennale d'Art français à l'Institut français de St Petersbourg, 24 œuvres de Renoir.
- Avril-mai 1912 : exposition à la galerie Durand-Ruel à Paris, 74 œuvres de Renoir.
- Juin 1912 : Exposition de portraits par Renoir, à la galerie Durand-Ruel à Paris, 58 œuvres.
- Février-mars 1913 : Renoir figure dans l'exposition de l'Armory Show à New York parmi les représentants de l'avant-garde.
- Mars 1913 : exposition Renoir à la galerie Bernheim-Jeune à Paris, 52 œuvres.
- Eté 1913 : Vollard engage le sculpteur Richard Guino pour réaliser les projets de sculptures de Renoir.
- Février 1914 : exposition Renoir à la galerie Durand-Ruel de New York, 30 œuvres.
- 4 juin 1914 : 4 tableaux de Renoir entrent au Louvre avec le legs Isaac de Camondo.
- Avril 1914 : Jean Renoir est grièvement blessé à la jambe.
- 27 juin 1915 : Aline Renoir meurt à Nice au retour d'un voyage à l'hôpital militaire de Gérardmer où elle est allée visiter Jean.
- Janvier 1917 : exposition Renoir à la galerie Durand-Ruel de New York, 18 œuvres.
- Octobre-novembre 1917 : exposition d'art français au Kunsthaus de Zurich, 60 œuvres de Renoir.
- Automne 1917 : Renoir commence à enseigner la céramique à son fils Claude à Cagnes.
- 1917 : la National Gallery de Londres accroche une toile de Renoir parmi les œuvres des classiques.
- Janvier 1918 : fin de la collaboration de Renoir avec le sculpteur Guino, les 2 artistes auront créé ensembles 24 sculptures.
- Février-mars 1918 : exposition à la galerie Durand-Ruel de New York, 28 œuvres.
- Février 1919 : Renoir est nommé Commandeur de la Légion d'Honneur.
- 1919 : le petit portrait de Mme Charpentier par Renoir entre dans les collections nationales du Musée du Louvre
- Avril 1919 : exposition à la galerie Durand-Ruel de New York, 35 œuvres.
- 3 décembre 1919 : Renoir meurt à Cagnes des suites d'une congestion pulmonaire. Il est enterré le 6 décembre à Essoyes.
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| | Posté le 04-04-2004 à 22:05:06
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LEONARD DE VINCI ( 1452-1519)
Fils naturel d'un notaire et d'une simple paysanne, Léonard naît à Vinci, à 30 km de Florence, où son père se fixe en 1469. Il reçoit une éducation complète avant d'entrer dans l'atelier de Verrochio, à la fois sculpteur, orfrèvre et peintre, où il reste 7 ans, ce qui contribue à sa formation polyvalente dans tous les arts plastiques.
En 1481, il quitte Florence pour Milan, où il est engagé comme sculpteur (monument équestre du duc Sforza), comme (cathédrale de Milan et de Pavie), et comme scénographe : il construit plusieurs décors de théâtre et de fêtes pour la cour des ducs.
En peinture, il travaille aussi bien à des portraits (La Belle Ferronnière) qu'à des fresques comme la grande Cène de Sainte-Marie-des-Grâces à Milan (1495-1497).
C'est à Milan qu'il commence à s'intéresser à toutes les sciences, qu'il s'agisse de géométrie, de mécanique ou d'hydraulique, tandis qu'il rédige un Traité de la peinture, où il compare la peinture aux autres arts et théorise la représentation du corps humain, la façon de rendre l'ombre et la lumière.
En 1499, quand les Français entrent dans Milan, il se rend à Mantoue et Venise où il travaille pour Isabelle d'Este, puis revient à Florence en 1503 pour travailler avec Michel-Ange à la décoration du Palais de la Seigneurie. C'est de cette époque que datent La Joconde et la Vierge à L'Enfant avec Sainte-Anne.
A partir de 1506, il fait des va-et-vient entre Florence et Milan, où il travaille pour les Français. En 1513, il suit Julien de Médicis à Rome, où Léon X se l'attache comme ingénieur.
Invité en 1517 par François 1er, il s'installe à Amboise où il meurt en 1519 avec le titre de "premier peintre, ingénieur et architecte du roi". Il participe à la conception de l'escalier de Chambord.[/g]
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| | Posté le 05-05-2004 à 14:16:43
| MICHEL-ANGE : UN GENIE DE LA RENAISSANCE
Sculpteur, peintre et architecte, Michelangelo Buonarotti, dit Michel-Ange, fut au même titre que Léonard de Vinci une légende de l’histoire de l’art, un génie de la Renaissance qui influença ses contemporains et de nombreux artistes bien après sa mort survenue en 1564 à l’âge canonique de 89 ans.
Michel-Ange, qui fut également ingénieur militaire et poète, se révéla comme la véritable incarnation de la Renaissance et de l’humanisme qu’elle engendra. Plus que tout autre grande figure de l’histoire de l’art, il s’affirma comme un artiste au talent colossal, incomparable comme sculpteur, extraordinaire dans la mise en scène, étonnant comme dessinateur et comme peintre.
On considère aujourd’hui que Michel-Ange, qui était également un fin lettré, n’eut pour rival que Léonard de Vinci, qui produisit cependant peu d’œuvres, pour lui contester sa place de plus grand génie de l’histoire de l’art.
Plus encore que tout autre géant de la peinture, cet artiste, à la fois patriote, indépendant, orgueilleux, irascible, exigeant et inflexible, fut le premier depuis l’antiquité à glorifier l’homme avec une audace extraordinaire, bousculant ainsi de nombreux principes en matière de représentation picturale et marquant profondément son époque de son empreinte.
Né le lundi 6 mars 1475 entre quatre et cinq heures du matin à Caprese (Toscane), Michelangelo fut le second des cinq fils de Ludovico di Leonardo di Buonarotto Simoni et de Francesca Neri.
Les Buonarotti étaient issus d’une famille noble de Florence ce dont Michel-Ange tira une grande fierté sa vie durant. Néanmoins, cet homme ombrageux, dont la longévité fut exceptionnelle en son temps, eut une jeunesse difficile après avoir été privé de l’affection de sa mère, morte alors qu’il n’avait que six ans. Devenu vite taciturne de nature, acariâtre, insolent et provocateur, il impressionna cependant son père par son intelligence, à tel point que ce dernier se résolut à l’envoyer étudier la grammaire auprès d’un certain Francesco Galeota, un maître d’école originaire d’Urbino.
Ce fut donc en étudiant le latin que le jeune Michel-Ange se lia d’amitié avec Francesco Granacci, un condisciple de six ans son aîné lequel, alors apprenti du peintre Domenico Ghirlandaio, l’encouragea à suivre la même voie que lui.
Son père, modeste fonctionnaire auprès de la famille régnante des Medicis à Florence, ne s’opposa pas à cette nouvelle vocation et le jeune garçon âgé de 13 ans commença donc à travailler dans l’atelier de Ghirlandaio. Deux ans plus tard, Michel-Ange se mit à étudier la sculpture et eut l’insigne honneur d’entrer au service de la maison de Laurent 1er le Magnifique qui était connu comme un grand protecteur des arts et des lettres à Florence. Ce fut ainsi que le destin lui permit de se lier d’amitié avec deux des fils du grand prince, Jean et Jules qui, plus tard devenus papes sous les noms respectifs de Léon X et de Clément VII lui donnèrent l’occasion de créer certaines de ses plus belles œuvres. Michel-Ange rencontra également des habitués de la cour des Médicis, l’humaniste Marsilo Ficino et le poète Angelo Poliziano, qui lui permirent d’enrichir ses connaissances.
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| | Posté le 11-05-2004 à 16:49:13
| DEGOUVE DE NUNCQUES :
UN GRAND SYMBOLISTE
Né en 1867 dans les Ardennes, William Degouve de Nuncques se forma seul à la peinture tout en subissant l’influence des peintres symbolistes Jan Toorop et Henri de Groux.
Il exposa ses oeuvres pour la première fois à Paris en 1890 et fit la connaissance de Auguste Rodin, de Puvis de Chavannes et de Maurice Denis qui le soutinrent.
Il devint membre du groupe des XX et de la «Libre Esthétique» en 1894 et fréquenta les milieux littéraires après avoir épousé la belle-sœur du poète Verhaeren. Il peignit notamment les décors pour le théâtre de Maurice Maeterlinck et fit de nombreux voyages à l’étranger, particulièrement en Italie, en Autriche et en Suisse.
De 1900 à 1902, il vécut à Majorque et se rapprocha des Impressionnistes tout en conservant un style très poétique.
Degouve de Nuncques traversa une période de mysticisme vers 1912 et réalisa de nombreuses compositions religieuses avant de se réfugier en Hollande au début de la Première Guerre Mondiale.
A la fin de la guerre, son style devint plus expressionniste mais cet artiste, adepte du paysage, fut avant tout considéré comme un grand du symbolisme quoique éloigné des conceptions de ses amis français.
Il y a quelque angoisse dans ses paysages nocturnes et ses villes désertes et cet artiste, mort en 1935, a eu apparemment une influence considérable sur son compatriote René Magritte qui se souvint de sa «Maison du Mystère» pour produire «L’Empire des Lumières».
Degouve de Nuncques peignit des paysages du Brabant, de Hollande et des Baléares ainsi que des compositions religieuses très symbolistes. Il produisit peu de portraits. Les musées belges et le Musée de Munich conservent certaines de ses oeuvres.
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