Sujet : Pneumonie ! | | Posté le 28-03-2004 à 17:08:44
| Pneumonie En anglais : pneumonia Terme issu du grec pleumôn : poumon. Affection des poumons due à un virus ou à une bactérie, et dont il existe plusieurs formes. Le plus souvent, il s’agit de la forme lobaire, qui est provoquée par un pneumocoque. Ce terme ne doit pas être confondu avec celui de pneumopathie, qui caractérise une maladie pulmonaire de façon générale. Il existe de nombreuses formes de pneumonie (liste non exhaustive) : La pneumonie lobaire, appelée également pneumonie franche ou pneumonie fibrineuse, est une maladie infectieuse due à un microbe : le pneumocoque de Talamon Fränkel (Streptococcus pneumoniae). Elle se caractérise par une inflammation aiguë du poumon touchant un lobe dans sa totalité : on parle alors d’hépatisation homogène. Cette inflammation est accompagnée d’une transformation anatomique (des structures intimes du poumon) due à la présence de liquide fibrineux (contenant une variété particulière de protéine) remplissant les alvéoles des poumons. La pneumonie des agglutinines froides, appelée également maladie d’Eaton, est une pneumopathie décrite aux Etats-Unis en 1942-1943 (elle portait à l’époque le nom de pneumonia typique primitive. On croyait alors que son origine était virale, mais en fait, cette pneumonie est due au mycoplasma pneumoniae (de plus en plus fréquent dans les causes de maladies pulmonaires). L’analyse du sang des malades atteints par la maladie d’Eaton contient des agglutinines froides (variété d’anticorps appelée également cryo-gglutinines, capable d’agglutiner les globules rouges du malade entre 0 et 20°C) permettant ainsi d’établir un diagnostic. La pneumonie d’aspiration, appelée également syndrome de Mendelson, se caractérise par un reflux de liquide gastrique acide dans les bronches à partir de l’estomac. Cette affection est souvent consécutive à une anesthésie générale, et peut survenir pendant ou après l’anesthésie. Le syndrome de Mendelson se voit également au cours de certains états cachectiques (accompagnés d’un dépérissement important) ou de certains comas. Il s’accompagne de la survenue d’un œdème aigu (collection liquidienne) susceptible d’entraîner la mort suite à une défaillance cardiaque (le cœur ne peut plus assurer sa fonction de pompe). D’autres organes, et plus particulièrement les poumons, se nécrosent (les tissus meurent faute de vascularisation). L’ensemble s’accompagne d’une surinfection microbienne. La pneumonie atypique, appelée également bronchopneumopathie de type viral, pneumopathie atypique à virus ou virose pulmonaire. Cette variété de pneumonie survient généralement de façon épidémique chez l’adulte jeune. Elle est secondaire à des mycoplasmes (particules de très petites dimensions ressemblant à des virus mais contenant de l’ARN et de l’ADN et pouvant se développer dans un bouillon de culture), des rickettsies (micro-organisme se situant entre le virus et la bactérie), ou des virus. La bronchopneumopathie de type viral commence brutalement ou progressivement, selon le germe à l’origine de l’infection. Les symptômes bronchiques sont discrets et l’examen radiologique également. Ils s’accompagnent d’une asthénie importante (fatigue). Généralement, la guérison survient au bout de deux à trois semaines. Les virus en cause sont habituellement celui de la grippe, myxovirus influenzae de type A, B ou C, le virus respiratoire syncytial, l’adénovirus, myxovirus para-influenzae. D’autres virus sont également en cause (varicelle, zona, cytomégalo virus, oreillon, etc…), ainsi que des germes à l’origine de maladies comme l’ornithose (maladie pulmonaire transmise par certains oiseaux) ou la psittacose (maladie infectieuse transmise par les perroquets). La pneumonie caséeuse (en anglais tuberculous pneumonia), appelée également phtisie aiguë pneumonique, est une forme de tuberculose se caractérisant par des modifications du tissu pulmonaire ayant l’aspect anatomique de la pneumonie lobaire. La pneumonie caséeuse se caractérise par une asthénie (fatigue) et une altération de l’état général secondaire à l’infection par le bacille de Koch. La pneumonie à cellules géantes de Hecht est une pneumonie virale mortelle qui survient chez les enfants. Elle se caractérise par la présence au niveau des poumons de cellules de grande taille (cellules géantes). Elle survient après une infection par divers virus, dont celui de la rougeole. La pneumonie chronique, appelée également pneumonie réticulée hypertrophique (en anglais interstitial pneumonia), pneumonie chronique de Charcot, pneumonie interstitielle de Hérard-Cornil-et-Hanot, se caractérise par une modification tissulaire des poumons à type de fibrose (durcissement) associée à un épaississement très important des cloisons situées entre les alvéoles. Une prolifération de tissu conjonctif (tissu de soutien de l’organisme comprenant du collagène, des fibres élastiques, etc…) peut également survenir. Cette prolifération est à l’origine d’un « étouffement » des capillaires (petits vaisseaux sanguins) et de la diminution du volume des alvéoles pulmonaires. La pneumonie chronique s’observe dans certains cas de tuberculose pulmonaire, de collagénoses (maladie auto-immune au cours de laquelle le patient fabrique des anticorps contre ses propres tissus) mais également au cours d’une atteinte cardiaque se caractérisant par une diminution du calibre des valves cardiaques gauches (mitrale) associée à une hypertension artérielle pulmonaire (augmentation de la tension à l’intérieur des vaisseaux des poumons). La pneumonie de déglutition, comparable à la pneumonie de Mendelson, est due au passage des aliments dans les voies aériennes puis dans les poumons. La pneumonie graisseuse de Langleen, appelée également pneumonie huileuse, pneumonie lipoïdique, ou stéatose pulmonaire, est une infection qui se voit essentiellement chez les enfants et qui s’accompagne de quelques symptômes comme une toux en quintes accompagnée d’un rejet (expectoration) sans spécificité particulière et parfois tardivement d’une dyspnée (difficulté respiratoire) avec cyanose (coloration des lèvres et des muqueuses en bleu, traduisant la diminution d’apport en oxygène). La pneumonie graisseuse est quelquefois mise en évidence uniquement grâce à une radio passée pour une autre pathologie. Pour certains, les causes de cette variété de pneumopathie seraient des instillations (utilisation des médicaments par goutte à goutte) sous forme huileuse dans le nez puis le pharynx. La pneumonie interstitielle déformante (en anglais desquamative interstitial pneumonia) ou syndrome de Liebow, est un syndrome rare dont on ne connaît pas l’origine et qui se caractérise par la présence dans les poumons de cellules de grande taille, particulièrement précisément des alvéoles, se présentant sous forme granuleuse, en placard (pneumocytes) remplissant ces alvéoles. Comparativement à d’autres variétés de pneumonie, les cloisons situées entre les alvéoles apparaissent normales. La pneumonie interstitielle desquamante se déclare par une toux, une dyspnée (difficulté à respirer) et d’autres signes sans spécificité. Cette variété de pneumonie présente des symptômes semblables à celles des fibroses pulmonaires. Son traitement fait appel aux corticoïdes (cortisone). Son évolution est bonne. La pneumonie interstitielle à Pneumocystis Carinii (en anglais Pneumocystis pneumonia), appelée également pneumocystose, est une infection pulmonaire très rare dont le responsable est un protozoaire appelé Pneumocystis Carinii. Les parasites unicellulaires (appelés également protozoaires) possèdent une extension du cytoplasme (liquide principal de la cellule dans lequel baignent le noyau et les éléments constituant cette cellule) capable de constituer ce que l’on appelle des pseudopodes (ressemblant à des pieds) pour se déplacer. Cette variété de pneumonie survient chez des sujets présentant des déficits immunitaires (sida, traitement immunodépresseur : médicaments dont le but est de diminuer l’activité des anticorps) mais également chez certains prématurés (enfants nés avant le terme). Elle se caractérise par une insuffisance respiratoire accompagnée de fièvre. Le diagnostic est fait par la radiographie qui montre des modifications des tissus au niveau des hiles pulmonaire (zone d’entrée des vaisseaux et des nerfs dans les poumons). La pneumonie réticulée atrophique correspond à un amincissement avec une diminution de volume des éléments composant les parois des alvéoles pulmonaires et des vaisseaux. Cette variété de pneumonie se rencontre généralement dans l’emphysème pulmonaire (agrandissement et destruction des alvéoles des poumons). Elle se voit également associée à la pneumonie réticulée hypertrophique, ou parfois elle lui fait suite. |
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