Sujet :

Premiers soins !

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:00:29   

Connaissances de base

Automédication


Elle se définit par la prise de médicaments sans avis médical.
85% des français sont concernés, les femmes plus souvent que les hommes.
Elle est favorisée par les nombreuses informations médicales trouvées dans les médias et par la publicité. C'est souvent une solution d'attente : « ça va passer tout seul », ou par manque de temps ou d'argent pour consulter un médecin.

Cependant l'automédication n'est pas sans danger surtout si elle dure :

Retard de diagnostic : constipation inhabituelle et cancer de l'intestin, brûlure d'estomac et ulcère d'estomac, toux et cancer du poumon par exemple.

Méconnaissance des effets secondaires : anti-inflammatoires ou aspirine chez un malade aux antécédents d'ulcère ou sous anticoagulant. Certains décongestionnants nasaux sont contre-indiqués en cas d'hypertension, de glaucome, de grossesse, etc.
De nombreux médicaments entraînent une somnolence dangereuse pour la conduite ou pour certains travailleurs

Méconnaissance de la composition du médicament : plus de 200 médicaments contiennent peu ou prou de l'aspirine...

Interaction avec un traitement en cours : la cimétidine (anti-acide pour brûlure d'estomac) est en vente libre alors qu'il interfère avec de nombreuses molécules. De même avec les anti-inflammatoires, l'aspirine ou encore avec les pansements gastro-intestinaux qui diminuent l'absorption d'autres médicaments.
Les conséquences sont parfois inattendues telle une grossesse si la pilule a été plus ou moins inhibée par un autre traitement.

Erreur de posologie : entraînant un surdosage parfois grave en particulier chez l'enfant ou avec certaines molécules chez l'adulte.

Toxicité méconnue : c'est souvent le cas des plantes considérées à tort comme sans danger. Par exemple utilisation au long cours de laxatifs aboutissant à la maladie des laxatifs (atteinte de la muqueuse de l'intestin et hypokaliémie).
C'est encore plus vrai en cas de grossesse ou d'allaitement où le nombre de médicaments contre-indiqués est prodigieux.

Aggravation sournoise d'un état au départ peu grave : par exemple,
Infection urinaire évoluant à bas bruit avec un traitement à base de petits antiseptiques urinaires.
Infection pulmonaire traitée par un simple sirop.
Chez l'asthmatique, abus de spray qui peut déboucher sur un service de réanimation.
Prise d'anxiolytiques seuls, masquant ainsi pendant un certain temps (parfois précieux) une dépression débutante.

Non prise en compte d'allergies potentielles

Conclusion :


On pourrait multiplier les exemples à l'infini...
L'automédication doit être utilisée à bon escient, en connaissance de cause, et pour une durée très limitée. On ne s'improvise pas médecin, c'est dangereux ! D'ailleurs les fabricants se protègent en notant dans toutes les publicités (en petits caractères) : « pas d'utilisation prolongée sans avis médical »... et aussi (toujours en petits caractères) « lire la notice avant l'emploi » ...

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:02:47   

Comment prendre le pouls ?


Le pouls est la traduction des battements du coeur au niveau des artères. Sa fréquence, sa régularité (ou non) sont des indications précieuses dans nombre de situations aiguës. Son amplitude est fonction de la tension artérielle, en cas de chute de cette dernière le pouls sera faible voire imprenable.
On peut sentir le pouls au niveau de plusieurs artères superficielles. L'endroit le plus commode est le pouls radial juste à la base du pouce. Dans certains cas on sera obligé de le repérer au niveau de la carotide (cou) ou de la fémorale (aine).
On prend le poignet du patient et on repère les battements de l'artère à la base du pouce, il ne faut pas trop appuyer et on se sert de l'extrémité de ses doigts (3 ou 4) mais jamais avec son pouce car il a lui-même une artère assez importante pour que l'on prenne son propre pouls pour celui du malade. Voir la figure ci dessous :




Une fois le pouls bien repéré, on compte les battements pendant 15 secondes (en suivant l'aiguille des secondes d'une montre) et on multiplie par 4 ce nombre.
La fréquence du pouls varie en fonction de l'âge et des individus mais en moyenne il est de 120-140 par minute chez un nourrisson et de 70 chez un adulte. Un peu plus rapide souvent chez les femmes, un peu moins chez les sportifs entraînés (50/mn n'est pas rare chez les cyclistes ou les marathoniens).
Il augmente en cas d'effort, d'émotion et avec la fièvre (15 pulsations supplémentaires par minute par degré au-dessus de 37).
Sauf cas particulier, un pouls inférieur à 50 est trop bas.
La fréquence maximale théorique est de 220 moins l'âge (soit par exemple 170 à 50 ans).
Ces renseignements sur le pouls, recueillis en phase aiguë, peuvent aider le médecin dans son diagnostic, car bien souvent tout est redevenu normal à son arrivée.

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:03:34   

Conduite à tenir en cas de fausse route.


La fausse route est un accident banal qui peut se compliquer parfois d'un étouffement et de l'impossibilité pour la victime d'évacuer le corps étranger.

Quand on est témoin d'un tel accident, il existe une attitude univoque à tenir pour essayer d'aider la victime. La personne présente doit d'abord, essayer d'évacuer le plus rapidement possible le contenu de la bouche. Pour cela, un seul moyen est efficace, le doigt. Il faut aller chercher le plus loin possible les aliments perceptibles dans la cavité buccale. Cette opération ne doit pas durer très longtemps et doit être abandonnée au profit de la manoeuvre suivante si la victime ne reprend pas sa respiration.

La manoeuvre de libération des voies aériennes supérieures.

Même s'il reste des aliments, il faut se placer derrière la victime qui sera si possible assise ou debout, le poids de la personne peut aider. On la ceinture avec les bras. Ceux-ci doivent passer autour de la partie basse du thorax et se réunir, une main attrapant l'autre. Le poing de la main au contact du ventre doit être fermé au niveau de l'estomac pour former une boule qui va servir à appuyer. Ensuite il faut très brutalement, sans délicatesse, serrer le thorax entre les bras en enfonçant vers le haut le poing dans l'estomac de la personne en détresse, comme si l'on voulait la décoller du sol.




En faisant cette manoeuvre, on va écraser le thorax, le vider de son air. L'air en s'évacuant, va pousser le corps étranger en dehors de la trachée par un effet de sarbacane. Plus la manoeuvre sera violente, plus elle sera efficace, tant pis pour les cotes cassées, c'est secondaire par rapport à la vie. On peut recommencer cette manoeuvre plusieurs fois en prenant soin d'évacuer le contenu buccal entre temps.

Bien sûr il faut essayer simultanément d'appeler du secours (passants, voisins) et que ces derniers contactent un service d'urgence (le 15 en France).

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:04:28   

Fréquence respiratoire


Le rythme de la respiration fait partie des paramètres vitaux et peut aider à déceler une situation anormale.
Il suffit de compter le nombre de soulèvements du thorax pendant 30 secondes et de le multiplier par 2.
Cette fréquence respiratoire est de


50 par minute chez le nouveau-né,
de 40 à 2 ans,
de 25 à 6 ans,
de 20 à 12 ans
et de 15 à l'âge adulte.

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:05:22   

HEMORRAGIES EXTERNES : Que faire ?



HEMORRAGIE D'UN VAISSEAU

Deux cas de figure :


*c'est une artère ou une artériole (petite artère, doigt par exemple) :
Ca saigne en jets saccadés.
Bien sûr appeler un médecin voire le SAMU si c'est une grosse artère, mais surtout ne pas regarder saigner sans rien faire : il faut comprimer l'artère en amont. Les secouristes connaissent les points de compression, mais sans être secouriste il suffit de réfléchir : le sang vient du coeur, donc sous le niveau du coeur comprimer au-dessus du saignement, et inversement.
Si on ne sait plus, comprimer carrément là où ça saigne (cuir chevelu par exemple), si c'est une grosse artère : la fémorale, par exemple, prés de l'aine, allez-y carrément avec le poing fermé et de tout votre poids ! ! Et rester ainsi en attendant les secours.
Pas de garrot sauf en cas de force majeure (le desserrer alors légèrement toutes les 10 minutes pendant quelques secondes et noter l'heure de la mise en place)

* c'est une veine :
le saignement est continu, non saccadé. En général moins préoccupant sauf pour les grosses veines. La compression directe et la mise en place d'un pansement compressif (un peu serré, sans faire garrot) suffisent pour régler le problème, sinon appeler un médecin, de même en cas de plaie.

* un cas à part : les hémorroïdes
Elles saignent facilement peu ou prou mais ça s'arrête tout seul, sinon compression, là encore. Il faut seulement consulter pour en apprécier l'importance et être sûr qu'elles sont bien seules responsables du saignement (pas trop de pudeur, votre médecin en a vu des fesses, des mieux et... des pires).

En résumé, ne pas laisser « pisser le sang », COMPRIMER...



SAIGNEMENT DE NEZ Ou épistaxis


Exactement l'inverse de l'attitude populaire habituelle.
Moucher vigoureusement, mettre la tête en avant, et comprimer la partie antérieure du nez (celle qui est molle) entre le pouce et l'index pendant 10 minutes (montre en main, c'est long...).
Le saignement est arrêté, vérifiez l'absence d'écoulement de sang dans la gorge après avoir fait boire de l'eau froide. Evitez alcool et aspirine dans les 48 heures qui suivent.
Dans le cas contraire, appelez un médecin.
Chez un patient sous anticoagulants : hospitalisation



HEMORRAGIE DENTAIRE


Ça saigne plus de 20 minutes après une extraction dentaire ou reprise du saignement quelques heures après l'extraction.
Souvent due à la prise d'aspirine (200 spécialités pharmaceutiques en contiennent) avant ou après l'extraction ! ! Et l'aspirine (acide acétyl salicylique) ça fait saigner.
Chez un patient sous anticoagulants : hospitalisation.
Faire cracher et rinçage de la bouche à l'eau (froide), puis placer un coin de compresse dans l'alvéole de la dent extraite, puis faire serrer la mâchoire 10 minutes.
Quand l'hémorragie est arrêtée, sucer des glaçons, éviter tout aliment chaud et tout alcool (ça fait saigner aussi).
Si l'hémorragie n'est pas arrêtée, appel d'un médecin ou du dentiste.



SANG DANS LES URINES


Avis médical impératif.... Si on n'a pas mangé de betteraves rouges dans les heures précédentes ou absorber certains médicaments qui colorent les urines en rouge (c'est dans la notice, en général) !!

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:06:15   

L'armoire à pharmacie


Quel contenu minimum dans une armoire à pharmacie :

Le matériel :


Thermomètre frontal ou électronique
Coton hydrophile
Compresses stériles
Sparadrap
Pansements prêts à l'emploi : nombreux modèles dont certains transparents permettant de suivre visuellement l'évolution d'une plaie.
Alcool modifié
Antiseptiques
Eau oxygénée, utile pour arrêter les petits saignements.
Stéri-strips : bandelettes autocollantes pour rapprocher les berges d'une plaie superficielle
Bandes en textile pour le maintien des pansements ou pour la confection de pansements compressifs.
Bandes autocollantes de maintien plus ou moins rigides (entorses)
Eventuellement flacons stériles pour analyse (urine, selle), préservatifs.


Les médicaments


Aspirine (attention aux contre-indications nombreuses), préférez le paracétamol.
Antipyrétiques et antalgiques type Nurofen (fièvre, douleurs dentaires, maux de tête, etc..)
Antispasmodique (phloroglucinol) pour les douleurs abdominales, sous forme lyoc de préférence (à sucer)
Anti-inflammatoire en comprimé et gel
Antitussifs
Antidiarrhéïque (lopéramide)
Anti-émétisant en lyoc (métopimazine)
Pansement gastrique
Pommade cortisonée pour les piqûres diverses et les petits eczémas.
Vitamine C pour les coups de fatigue
Formes adaptées des médicaments ci-dessus à l'âge des enfants de la maison.
Eventuellement en fonction des cas (l'avis médical est souvent préférable) antibiotique polyvalent ou à visée urinaire, antiseptique intestinal, trinitrine, aérosols de bêta mimétique, anxiolytiques, somnifères, etc...
En fait l'énumération pourrait être longue et chaque cas est particulier (maladies en cours, antécédents, éloignement de la pharmacie, etc...). Il est logique de posséder les médicaments en fonction des antécédents (asthme, angine de poitrine, infection urinaire à répétition) dans l'attente de la consultation médicale.
Penser à vérifier la date de péremption des médicaments.
L'armoire à pharmacie doit être hors de portée des enfants et si possible fermée à clef.

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:07:18   

Prévention des accidents domestiques


Il s'agit souvent de précautions élémentaires mais faut-il encore y penser et les appliquer :


*Assurer un éclairage efficace (entrée, garage, cave, etc...), surtout si les habitués sont âgés.

*Mettre une étiquette sur les produits dangereux, et éviter de les mettre dans des bouteilles destinées à la boisson ou à l'alimentation pour éviter les confusions désastreuses

*Faire installer un disjoncteur différentiel près du compteur électrique.

*Limiter le réglage de la température de l'eau des cumulus à 50¡.

*Eviter les sols glissants, les parquets cirés, les tapis, les obstacles à ras du sol, les marches inattendues.

*Ne pas laisser traîner les fils électriques et autres objets divers sur le sol.

*Contrôler le tirage des chauffe-eau, des appareils de chauffage, des cheminées.

*Ne pas débourrer à la main une tondeuse thermique, même moteur éteint.

*Ne pas stocker des outils à essence dans la maison

*Ne pas allumer un barbecue avec des produits volatils inflammables (essence, alcool à brûler, etc...)

*Ne pas oublier de couper le compteur électrique pour changer une ampoule ou pour tout travail sur le circuit électrique.

*Eviter les lustres et autres objets de décoration à hauteur de tête, la vôtre mais aussi celle d'une personne plus grande.

*Ne pas projeter d'eau sur un appareil électrique (nettoyeur haute pression par exemple)

*Manier avec précaution tous les objets contondants

*Pour les bricoleurs : protection des yeux, attention aux vapeurs toxiques de certains produits (trichlo par exemple) qui peuvent provoquer des réactions pulmonaires graves même plusieurs heures après.

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:07:49   

Réanimation cardiaque et respiratoire


La personne ne respire plus et le coeur ne bat plus, il n'y a plus de pouls carotidien, elle est en état de mort apparente.
Faites tout votre possible pour garder votre sang-froid :
Appelez ou faites appeler les secours ? COMPOSEZ LE 15 si vous êtes en France ou le 112 (numéro d'urgence pour l'Europe)

S'assurer qu'elle ne respire plus en s'approchant du visage ou en mettant un petit miroir sous le nez si vous en avez un sous la main (en cas de respiration il se couvre de buée si la température extérieure n'est pas caniculaire).
S'assurer de l'arrêt cardiaque par l'absence de pouls carotidien pendant 10 secondes. (Voir photo 1)




De toute façon, dans le doute commencer la réanimation, vous ne risquez rien et le temps est compté. En effet la réanimation doit être commencée dans les 4 minutes après l'arrêt cardiaque, donc ne pas perdre de temps :

-Vérifier la liberté des voies respiratoires (dentier, corps étranger dans la bouche à retirer)
Desserrer cravate, ceinture, chemise.
Mettre le malade sur un plan dur, le sol en général. Donnez un coup de poing énergique sur le sternum.
-Mettre la tête en hyperextension, pour bien dégager la trachée. (Voir photo 2.)




Ouvrir la bouche du patient, y appliquer si possible un mouchoir ou un linge propre, puis pincer le nez, poser votre bouche sur celle du patient et souffler lentement, la cage thoracique doit se soulever légèrement. (Voir photo 3)



Faire ainsi 2 insufflations puis commencer le massage cardiaque.
-Le massage cardiaque :
Placez vos 2 mains l'une sur l'autre, entre les 2 seins du patient, les bras tendus et coudes bloqués, puis appuyez d'un mouvement sec (en vous aidant du poids de votre corps si besoin) sur la cage thoracique qui doit se déprimer de 3-4 cm
(Voir photo 4)




Si vous êtes seul, il faut faire 15 compressions puis 2 insufflations et ainsi de suite, le tout au rythme de 60-70 compressions par minute et 10-12 insufflations par minute.
Cette réanimation doit se faire jusqu'à l'arrivée des secours, mais en général elle est arrêtée au bout de 20 minutes sauf chez l'enfant ou en cas de noyade.
Si le patient respire à nouveau et si le coeur bat, arrêter la réanimation et le mettre en position de sécurité. (Voir photo 5)




Chez le nourrisson et le jeune enfant, vos deux mains seront remplacées par 2 doigts de chaque main, posés les uns sur les autres.

Note : Le présent article a été réalisé par plusieurs medecins expêrimentés dans le domaine des premiers secours et supervisé par un medecin-moniteur diplomé de secourisme.

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:08:34   

Les sales bêtes !

Morsure de vipère


Elle laisse deux plaies punctiformes distantes de quelques mm.
Dans 50% des cas, il n'y a pas d'injection de venin. sinon en quelques minutes apparaît une ecchymose (un bleu) avec douleur et gonflement local
Ce n'est qu'en cas d'envenimation sévère (surtout chez l'enfant) que vont apparaître d'autres signes 4 à 5 heures plus tard : oedème s'étendant au membre mordu et au-delà, éventuellement essoufflement, perte de conscience, état de choc (chute grave de la tension artérielle), hémorragies diffuses.

Ne pas faire :

Ne pas sucer la plaie, ni la brûler, ne pas inciser, ne pas poser de garrot parce que cela ne sert à rien et c'est dangereux : En aspirant vous risquez de vous contaminer (hépatites, SIDA,etc...), en brûlant vous faites inutilement mal car le venin est trop profond. En incisant, vous aggravez la situation (inflammation, plaie et douleur supplémentaire), quant au garrot il est dangereux pour le membre atteint et peut donner un état de choc lors de sa levée.
Les aspirations avec Aspivenin ne peuvent pas aspirer le venin dans le derme.


Que faire :

Allonger le sujet et le rassurer.
Enlever bagues, bracelets ou chaussures avant l'apparition d'un oedème.
Désinfecter la plaie avec Bétadine ou Dakin.
Application de glace autour de la plaie.
Immobiliser le membre mordu à l'aide d'une attelle (bricolée éventuellement)
Faire boire de l'eau, mais pas de thé, ni de café, ni d'alcool
En cas de douleur donner du paracétamol, surtout pas d'aspirine.
Consulter un médecin


Prévention :

Porter des chaussures fermées et des pantalons longs ou des bottes.
Ne pas mettre les mains n'importe où sans protection : Tas de feuilles ou de paille, pierre, rocher, refuges préférés des vipères.
En cas de rencontre avec un serpent, passer votre chemin en évitant de l'effrayer ou de le faire fuir.
La vipère est sourde et myope, mais sensible aux vibrations : la nuit se déplacer avec une lampe de poche en frappant le sol avec un bâton.
En camping, jeter un coup d'oeil avant de mettre un vêtement, de rentrer dans un duvet.

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:09:19   

Piqûre d'hyménoptère

(guêpes, abeilles, frelons)

Elle va en général ne provoquer qu'une réaction locale autour du point de piqûre sous la forme d'une plaque rouge avec gonflement qui va persister 24 à 48 heures.
S'il s'agit d'une abeille on enlèvera le dard en raclant avec une lame. On neutralisera le venin avec un tampon d'eau de javel ou en approchant une braise de cigarette de la piqûre pendant une à deux minutes (mais sans brûler la peau).
Ensuite désinfection habituelle comme toute plaie et vérification de la protection antitétanique. Eventuellement appliquez une vessie de glace. Aux doigts, enlevez les bagues avant l'apparition de l'oedème.
On surveillera dans les jours qui suivent l'absence de surinfection, qui se manifeste par de la fièvre, une douleur et sur un membre par une lymphangite (cordon rouge sous la peau le long du membre avec un ganglion satellite, autrefois appelé « feu de Saint Antoine »).

Dans certains cas, la piqûre va entraîner une réaction généraleplus grave :

Choc neuro-toxique dû à une grande quantité de venins par piqûres multiples, la quantité requise dépend de l'âge et du poids du sujet ainsi que de l'insecte en cause :
1 piqûre de frelon = 30 piqûres de guêpes = 125 piqûres d'abeilles.

Accident généralisé chez le sujet allergique :
10 à 30 minutes après la piqûre peut apparaître de façon séparée ou associée une urticaire généralisée, un malaise, un oedème du visage, une gêne respiratoire voire un choc anaphylactique avec chute de tension et syncope parfois mortelle.
Dans ce cas mettre le malade allongé sur le dos, jambes surélevées et appeler les secours (médecin, pompiers, 15).
Toute personne allergique aux venins doit posséder une seringue d'Anahelp pour se l'auto-injecter si besoin. A noter que l'allergie aux venins d'abeilles et de guêpes ne sont pas croisés ce qui veut dire que l'on peut être allergique à l'un et pas à l'autre.
Enfin, on n'est pas allergique à la première piqûre car l'organisme n'est pas encore sensibilisé.

La prévention :
Evitez de se faire piquer !!!
A noter que les abeilles et les frelons ne piquent pas facilement, il faut les « chercher ». Donc apprendre aux enfants le danger de jouer avec et aussi celui de se promener en plein été avec des sucreries (qui n'attire pas le frelon qui se nourrit d'insectes)...

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:09:49   

Piqûre de tique

C'est une piqûre qui passe souvent inaperçue. C'est au retour d'une promenade dans les bois ou à la campagne que l'on s'aperçoit de la présence d'un petit corps de 3-4 mm, noir, fiché dans la peau. S'il persiste plus longtemps, il va se gorger de sang et ressembler à une petite olive gris foncé.

Inutile d'essayer de l'enlever, il est bien accroché : l'anesthésier avant avec de l'alcool ou de l'éther voire de l'essence. Si possible moins de 12 heures après la piqûre.
Ensuite désinfection habituelle.
Au point de piqûre de la tique, il se forme une petite escarre noire.

Le danger de la piqûre réside dans la transmission de certaines maladies sérieuses (1 cas pour 100 piqûres) dont l'incubation peut atteindre 3 semaines : les borrélioses ou spirochétoses (voir l'article sur les maladies tropicales) parmi lesquelles on peut citer pour les régions tempérées la fièvre boutonneuse méditerranéenne et la maladie de Lyme.

L'apparition d'une fièvre dans les 3 semaines qui suivent doit entraîner une consultation médicale en signalant cette piqûre.

Prévention : vêtements couvrants et bottes dans les sous-bois. Attention aux animaux porteurs (chien, chat)

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:10:29   

Piqûre de vive


C'est un poisson qui s'enterre dans le sable, seule la tête dépasse en attendant ses proies. On le trouve en été dans les fonds sablonneux peu profonds. Il en existe plusieurs espèces dont la taille varie de 10 à 40 cm. Le venin est injecté par l'épine dorsale et 2 épines operculaires. Même mort ce poisson reste dangereux.

Les personnes concernées sont les promeneurs en bord de mer, les pêcheurs et les cuisiniers (il rentre dans la composition de la bouillabaisse).

Les symptômes de la piqûre : douleur vive (c'est le cas de le dire) d'emblée, à type de brûlure s'étendant à tout le membre en 30 minutes, le point de piqûre punctiforme saigne souvent abondamment avec rapidement apparition d'un oedème. Sans traitement la douleur peut durer plusieurs jours.
Le danger c'est que la piqûre peut s'accompagner d'un malaise, de vertiges voire de paralysie du membre atteint, ce qui dans l'eau peut être fatale....

Le traitement consiste à tremper le membre atteint dans l'eau chaude à 40¡ pendant 20 minutes ou d'approcher le bout incandescent d'une cigarette pendant 3 minutes, le venin étant détruit par la chaleur. En cas de piqûre antérieure, une réaction allergique de type anaphylactique comme pour les hyménoptères est toujours possible.
La plaie elle-même sera traité comme toute plaie (voir notre article sur le sujet).

La prévention est le port de gants très très épais et la plus extrême prudence dans la manipulation du poisson (à l'aide d'une pince multi-prise par exemple), le port de sandales en plastique pour marcher dans l'eau et sur les plages car la vive peut s'enfouir légèrement dans le sable.

A noter que le traitement des piqûres de rascasse et de raie armée est identique.

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:11:12   

Situations particulières

Accident de la route, que faire ?


Avant tout pas de panique, sinon se calmer.
Ranger son propre véhicule de façon à éviter un autre accident.
Porter secours est une évidence mais elle de plus obligatoire, sinon vous êtes auteur du délit de non-assistance à personne en danger.

Couper le contact de la voiture sinistrée ou débrancher la batterie.

Poser un balisage sur la route, en avant et en arrière de l'accident.

Ne dégager les victimes qu'en cas de nécessité absolue (risque d'incendie...), en effet lorsqu'on est seul il est difficile d'éviter un déplacement du rachis (colonne vertébrale). Si nécessité de dégagement, maintenir l'alignement tête-rachis (si le sujet est couché le tirer par les pieds, s'il est assis le prendre par derrière)
S'opposer à la mobilisation sauvage par des témoins bien intentionnés mais non compétents.

Alerter les secours : le 15 (urgences) ou le 112 (N¡ européen des urgences), les pompiers (18) si une victime doit être dégagée ou désincarcérée, les forces de l'ordre (17) si les circonstances l'exigent (blessé, mort, voie à grande circulation, circulation bloquée) : La police en ville, ou la gendarmerie à la campagne.
N'oublier pas, dans la précipitation, de préciser:
-le lieu.
-la nécessité ou non de désincarcération.
-le nombre de blessés
-leur état apparent

En fonction de vos compétences et connaissances, commencer la réanimation en attendant les secours:
*S'il y a plusieurs blessés, il est recommandé de commencer par "celui qui fait le moins de bruit".
*Il faut s'assurer de la liberté des voies respiratoires : enlever un éventuel dentier (avec un gant ou un mouchoir si possible), ouvrir le col d'une chemise, dénouer une cravate. Un sujet inconscient sera placé en position latérale de sécurité (si c'est possible sans risque pour la colonne vertébrale) afin de ne pas s'asphyxier avec du sang, sa salive, d'éventuels vomissements ou expectoration.
*Arrêter une hémorragie par compression de la plaie ou en amont de la plaie.
*Si arrêt respiratoire faire une ventilation (se protéger avec une compresse ou un mouchoir) au bouche à bouche (voire bouche à nez si coincé dans la voiture), à combiner avec un massage cardiaque externe en cas d'arrêt cardiaque.
*Réchauffer le blessé si la température ambiante est basse.
*Ne pas donner à boire
*A l'arrivée des secours, ne pas s'éclipser mais leur faire un compte-rendu de l'accident et des gestes de secours effectués

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:11:55   

Coup de chaud


La chaleur excessive peut provoquer des malaises plus ou moins sérieux.

- en cas de non-adaptation à la chaleur, au début de l'été ou à l'arrivée dans une contrée chaude, l'organisme va réagir par une dilatation de tous les vaisseaux afin de perdre de la chaleur, ceci va, par effet mécanique, faire chuter la tension artérielle. Le sujet va d'abord devenir rouge écarlate puis devenir brutalement pâle et faire une syncope (dite de chaleur). Le trouble est bénin, il suffit d'allonger le sujet à l'ombre, au frais si possible, de lui passer de l'eau fraîche sur le front et de lui donner à boire frais mais non glacé.

- en cas de perte d'eau excessive par la sueur et des efforts plus ou moins importants, la quantité d'eau dans le système circulatoire diminue (hypovolémie) entraînant une sensation de fatigue, des nausées, des sueurs, un teint grisâtre et une chute de tension artérielle qui aboutit, là aussi, à une syncope. Les mesures à prendre sont les mêmes que précédemment mais il faudra réhydrater de façon plus énergique, avec un peu de sel s'il n'y a pas de contre-indication (insuffisance cardiaque, etc...).
Le malaise est relativement bénin chez un individu en bonne santé, par contre il favorisera la décompensation de certaines maladies : Déséquilibre d'un diabète, infarctus ou autre accident thrombotique (par hémoconcentration) chez un patient atteint d'une maladie vasculaire (connue ou non), etc...

-Les systèmes de régulation thermique de l'organisme peuvent aussi se trouver complètement débordés entraînant une augmentation majeure de la température (40 à 41¡ C), c'est le vrai coup de chaleur. Il peut survenir à n'importe quel âge mais l'enfant en bas âge et le nourrisson y sont particulièrement exposés.
Outre la fièvre importante, il existe des nausées, un teint rouge, des maux de tête, parfois des troubles du comportement, des convulsions, des vertiges voire une vraie perte de connaissance. Cet état peut mettre la vie en danger surtout chez le tout-petit, il faut refroidir rapidement : médicaments anti-pyrétiques (contre la fièvre) tels paracétamol et aspirine, bain ou douche de 10 minutes, 2¡ en dessous de la température du corps, puis le mettre nu dans un endroit frais. Appeler un médecin, l'hospitalisation étant parfois nécessaire.

-La prévention :

*Surveiller les enfants (ne pas mettre en plein soleil, attention à la voiture, aux jeux violents par grosse chaleur etc...).
*Boire avant même la sensation de soif, pas d'alcool qui va aggraver malaise et perte d'eau.
*Vêtements amples et clairs (le blanc réfléchit la chaleur, le noir l'absorbe).
*Pas d'effort intempestif par grosse chaleur sans y être habitué.
*Se rafraîchir : douches, piscine....

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:12:38   

Electrocution


Elle est responsable de 200 morts par an en France, et de plusieurs milliers de blessés (on parle d'électrisation s'il n'y a pas de mort apparente).

Les causes


Elles sont très variées et se répartissent à 50/50 entre accidents domestiques et du travail :
De la salle de bain (on pense au pauvre Cloclo) au poisson électrique en passant par la foudre (10 à 20 morts par an en France).
En dehors des professions à risque, sont surtout touchés les enfants et les bricoleurs.

L'électrocution peut relever de plusieurs mécanismes : contracture des muscles respiratoires avec asphyxie, atteinte des centres nerveux si la tête de la victime est concernée, arrêt cardiaque par asystolie ou fibrillation ventriculaire.
Il s'y associe souvent des brûlures : la brulure apparaît peu étendue mais elle est souvent profonde avec possibilté d'atteinte des muscles ou des petits vaisseaux (thrombose par électrocoagulation).

La première chose à faire est de couper le courant au compteur électrique. Pour les hautes tensions appel aux professionnels (EDF, RATP, Pompiers).
Ne jamais toucher la victime avant ! ! !
Ensuite réanimation par bouche à bouche et massage cardiaque externe si nécessaire.
Savoir que si le courant est susceptible d'avoir traversé le thorax, il peut survenir des troubles du rythme cardiaque ou une occlusion coronaire dans les 24 heures qui suivent.
Un avis médical sera toujours nécessaire même si la victime apparaît indemne dans l'immédiat.


Prévention :


-Compteur avec disjoncteur différentiel
-Caches efficaces sur les prises de courant
-Ne pas utiliser d'appareil électrique dans son bain !
-Ne pas utiliser d'appareil électrique pieds ou mains mouillés.
-Mettre des semelles en caoutchouc dans les situations à risque (orage, nettoyeur haute pression, etc...)
-Débrancher avant tout travail de maintenance sur un appareil électrique
-Couper le courant avant tout travail sur l'installation électrique

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:13:22   

Ingestion de produits toxiques


Ne pas donner de lait : le lait peut favoriser le passage sanguin d'un produit liposoluble.
Ne pas faire vomir sans un avis autorisé
S'il existe des troubles de conscience, placer le patient en position latérale de sécurité.

En fonction de la gravité apparente, appeler du secours : médecin, SAMU (tel : 15), pompiers.
L'absence de troubles quelconques dans l'immédiat n'est pas un critère de bénignité.
Dans tous les cas, Téléphoner au centre anti-poison de la région :
celui-ci vous demandera


-la nature du produit en cause, éventuellement la description des emballages qui restent.
-quantité ingérée ou supposée ingérée.
-les gestes effectués.
-l'âge et poids du patient.
-les antécédents pathologiques, à cause des interférences avec le produit.
-l'heure de l'intoxication.



Les numéros des centres anti-poison par région :

-ANGERS - TOURS 02.41.48.21.21
-BORDEAUX 05.56.96.40.80
-CLERMONT FERRAND 04.73.27.33.33 ou 04.73.26.09.09
-GRENOBLE 04.76.42.42.42
-LILLE 0.825.812.822
-LYON 04.78.54.14.14
-MARSEILLE-MONTPELLIER 04.91.75.25.25
-NANCY 03.83.85.26.26
-PARIS 01.40.37.04.04
-REIMS 03.26.78.79.20
-RENNES 02.99.59.22.22
-ROUEN 02.35.88.44.00
-STASBOURG 03.88.37.37.37
-TOULOUSE 05.61.49.33.33 poste 51.81




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Dernière révision : 24/03/2000

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:14:10   

L'insolation


L'insolation est liée à une exposition intempestive au soleil. La personne présente une fièvre élevée, associée à des maux de tête. La température résiste aux médicaments usuels : aspirine et paracétamol.


Il y dans cette affection plusieurs mécanismes:


- une élévation de la température corporelle liée à la chaleur extérieure,
- des substances (dites pyrogènes) libérées par les cellules en souffrance et ayant pour principal effet de stimuler les centres régulateurs de la température dans le sens de l'élévation de température,
-une dilatation maximum de tous les vaisseaux sous l'effet de ces substances pyrogènes,
-des phénomènes de déshydratation liés tant au soleil qu'à la fièvre.

L'insolation engendre un phénomène d'autoentretien dangereux de la température. En effet, la température élevée et les éventuelles lésions due à l'exposition engendrent une souffrance cellulaire et la libération des substances pyrogènes. Les substances pyrogènes entretiennent la fièvre qui aggrave la souffrance cellulaire, tout comme la déshydratation induite. La souffrance cellulaire engendre les substances pyrogènes etc..
En outre, le principal mécanisme de réduction de température par l'organisme et par les médicaments est la dilatation des vaisseaux. Cette dilatation favorise l'échange thermique. Ce mécanisme est déjà maximum, d'où le peu d'effet des médicaments.



La conduite à tenir.


Le traitement consiste à favoriser les échanges thermique au niveau de la peau pour rompre le cercle vicieux induit par les substances pyrogènes.

Pour cela, il faut mettre la personne sous la douche, avec de l'eau relativement froide. Eventuellement si l'on ne dispose pas de douche, mouiller abondamment la peau, la laisser sécher sans l'essuyer, puis recommencer l'opération autant de fois qu'il le faudra tant que le corps restera chaud.
L'eau va capter les calories du corps pour s'évaporer. Elle va donc ainsi faire baisser la température. Il ne faut donc ni essuyer, ni couvrir.

Il faut également réhydrater. L'eau que l'on amène va passer dans le sang et s'évaporer à partir de la peau en emportant des calories. Une personne qui transpire est trop couverte ou et dans une pièce trop chauffée. Elle n'éliminera pas de calorie. Elle ne baissera pas sa température, médicament ou pas.
Cette règle est valable pour toute fièvre.

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:14:45   

Intoxication à l'oxyde de carbone


L'oxyde de carbone (CO) est un gaz inodore, incolore, sans saveur, très diffusible (traverse les parois à peine poreuses), de même densité que l'air (contrairement au gaz carbonique qui est plus lourd).

Il a une affinité pour l'hémoglobine des globules rouges 230 fois supérieure à celle de l'oxygène.

Dans _ des cas l'intoxication touche l'enfant. Sa fréquence augmente en hiver, en particulier en cas de brouillard, mais elle se rencontre en toute saison car de nombreuses activités professionnelles ou domestiques (chauffe-eau) sont touchées.

Les signes de l'intoxication


Ces signes dépendront de la quantité de toxique inhalé, de l'activité physique de la victime, de sa sensibilité individuelle.
Ils sont peu spécifiques et on estime les erreurs ou retard de diagnostic à un cas sur 3.
En effet au début, elle prend souvent le masque d'une intoxication alimentaire ou d'une virose digestive banale :
Maux de tête, nausées, vomissements, fatigue.
Ensuite, d'autres signes apparaissent et sont un peu plus évocateurs :
Troubles de la conscience et de la mémoire, vertiges, convulsions voire coma
il peut y avoir de la fièvre.
Pâleur, sueur et cyanose (couleur bleutée de la peau surtout aux extrémités) fréquentes
Souvent existe une accélération du coeur et une augmentation de la tension artérielle (pour compenser le manque d'oxygène)
Les vomissements avec troubles de conscience peuvent entraîner des fausses routes d'où infections pulmonaires.
Oedéme aigu du poumon lésionnel (action directe du toxique sur le poumon) au moins radiologique dans 50% des cas.

L'apparition de certains de ces signes chez plusieurs membres d'une famille ou d'une communauté en même temps doit y faire penser : par exemple convulsions chez l'un, vomissements chez un autre, céphalées chez un 3e...



Le diagnostic de certitude se fera par le dosage du toxique dans le sang, il est exprimé en pourcentage : Un fumeur a des taux de 3 à 4%. Un garagiste réglant des moteurs : 10%. On affirme l'intoxication au-delà de 15% ; au-delà de 30%, le pronostic vital est en jeu. Taux maximal rencontré : 66%.
Les pompiers ont des appareils mesurant le taux de CO dans l'air, ce qui facilite le diagnostic.

Le traitement consiste à soustraire l'intoxiqué au gaz tout en veillant à ne pas s'intoxiquer soi-même (ouverture des fenêtres, suppression de la cause si possible).
Appel immédiat des secours pour administration d'oxygène au masque voire en caisson hyperbare (oxygène sous 3 atmosphères) en cas de signes neurologiques, de grossesse, de perte de connaissance...
Il faut savoir qu'il peut y avoir des lésions retardées dans les 15 jours qui suivent, on n'hésitera donc pas à consulter en cas de problème (troubles de conscience, de l'équilibre, mouvements anormaux)

La prévention reste primordiale et chacun est concerné tant les circonstances exposant au toxique sont nombreuses.
Sans prétendre être exhaustif, citons les plus fréquentes :

Causes domestiques :


Chauffe-eau (+ de 50% des cas d'intoxication en France)
Vieilles chaudières, absence de ramonage avec conduit plus ou moins obstrué, défaut de tirage, conduit de cheminée endommagé, poêles et chaudières à charbon, appareils de chauffage de fortune, vitres fendues ou cassées sur les convecteurs, etc.
Feux mal éteints(cheminée d'appartement, insert restée ouverte, barbecue utilisé en lieu clos).
Décollage de papier peint


Incendies de tous types : 7% des intoxications

Moteurs mal réglés :

mécaniciens automobiles, bricoleurs, gardiens de parkings souterrains, douaniers et policiers réglant la circulation, spectateurs de courses de véhicules à moteur à explosion en intérieur, personnes surprises par le froid qui dorment dans leur automobile avec le moteur tournant au ralenti, ...

Instruments de chauffage des chantiers mobiles


Dans l'industrie :


les fours à ciment et à porcelaine
Les fonderies.
L'industrie chimique


Dans les exploitations agricoles :


fermentation des végétaux
champignonnières
cuves à vin
Silos.


Le tabagisme actif et passif.

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:15:19   

Les brûlures cutanées


Très fréquentes, elles sont pour la plupart bénignes.
Comment apprécier la gravité :
Sur 2 critères : la profondeur et l'étendue auxquelles il faut ajouter la localisation.

Etendue :


elle est exprimée en pourcentage de la surface du corps, la paume de la main du patient représente 1%.
En dessous de 2%, la brûlure est bénigne.
Au-delà elle nécessite un avis médical,
Si elle est supérieure à 10% l'hospitalisation en centre spécialisé s'impose.


La profondeur :


1er degré : simple rougeur
2é degré : phlyctène (bulle)
3é degré : Aspect cartonné, pas de douleur (c'est un signe de gravité dans ce cas). Avis médical impératif


La localisation :


Au niveau des plis de flexion, il y a un risque de brides, d'enraidissement lors de la cicatrisation.
Les brûlures du visage, des yeux et du siège sont plus préoccupantes et nécessitent un avis médical


Le traitement :


Il faut avoir à l'esprit que le danger dans les suites immédiates d'une brûlure étendue est la chute de tension artérielle par hypovolémie (diminution du volume de sang) due à la perte de sérum à travers la zone brûlée. Cette chute peut être rapidement fatale.
Au-dessus de 2%, ou 3e degré ou localisation particulière ci dessus : Appel du médecin.

Que faire dans l'immédiat ?

Le plus rapidement possible et au plus tard dans l'heure, il faut refroidir la zone brûlée en la laissant sous le robinet au moins 10 minutes et jusqu'à disparition des douleurs. Si l'origine de la brûlure est chimique (en particulier pour l'oeil), il faut rincer jusqu'à neutralisation du produit.
S'il existe des bulles, il faut les laisser tant qu'elles sont intactes sinon, découpez la peau morte.
Nettoyez avec un antiseptique (pas d'alcool surtout : en plus de la douleur que cela provoquerait, l'alcool a tendance à tuer aussi les cellules et donc ralentit la cicatrisation). Evitez les crèmes sans avis médical.
Ensuite pansement avec une compresse grasse recouverte de compresses sèches et stériles maintenues par une bande.
Vérifiez le rappel antitétanique.
En cas de douleur : paracétamol
En cas de surinfection : avis médical
En 15 jours la brûlure doit être cicatrisée.
On évitera le soleil pendant 1 an sur la zone brûlé car la peau y est (et restera) plus sensible au cancer.


La prévention :


voir nos articles sur la prévention des accidents domestiques et la prévention des accidents en pédiatrie

fredchoucas
   Posté le 08-04-2004 à 07:15:55   

Les fractures

Généralités


Les fractures sont en général causées par des traumatismes (chutes, chocs), elles sont exceptionnellement causées par des excès sportifs et des tumeurs bénignes ou malignes.
Certaines fractures peuvent s'accompagner de saignements importants pas toujours visibles, c'est le cas des fractures du fémur par exemple. L'arrêt de l'hémorragie devient alors prioritaire par rapport à la fracture.
D'autres fractures peuvent s'extérioriser, on parle de fractures ouvertes.

Les complications de fractures négligées sont une arthrose qui va se développer rapidement, des désaxations fixes avec le même risque et une gêne fonctionnelle, et des pseudarthroses, c'est à dire des foyers de fracture qui vont se comporter comme des articulations.

On va donc traiter de ces différents types de fractures avant d'évoquer les fractures les plus courantes, topographie par topographie.


Les fractures simples post-traumatiques


Ce sont les fractures qui font suite à un accident violent. Une fracture peut arriver après un choc direct sur l'os à l'endroit de la fracture, ou après une torsion importante à distance du foyer de la fracture. Dans la très grande majorité des cas, la personne souffre et a beaucoup de mal à mobiliser le membre touché. La déformation est très inconstante. Un hématome apparaît souvent le jour même ou le lendemain.
Les précautions élémentaires sont d'éviter de mobiliser la zone du corps suspectée de fracture et de voir un médecin. Le risque principal est, outre la douleur, de déplacer encore plus les fragments osseux et de compliquer la prise en charge par une fracture ouverte ou une intervention chirurgicale complexe.


Les fractures spontanées


Ce sont des fractures qui se déclenchent sans l'intervention d'un choc ou d'une torsion. Les principales causes sont les tumeurs ou l'ostéoporose. Certaines maladies génétiques comme la maladie des os de verre peuvent aussi être en être responsables (moyennant des chocs minimes)
C'est parfois dans un bilan de douleurs que l'on tombe à la radiographie sur une image de fracture.


Les fractures de fatigue


Les fractures de fatigue apparaissent au cours d'efforts très prolongés associés à des micro-traumatismes répétitifs. Ces fractures semblent être favorisées par le manque d'oxygène et l'acidité résultante au niveau des tissus osseux. L'excès d'entraînement peut engendrer des carences alimentaires qui sont un facteur de risque supplémentaire. Ces fractures sont souvent précédées de fissurations plus discrètes mais déjà douloureuses.


Les fractures engageant le pronostic vital


Les fractures touchant de gros os comme le fémur, sont susceptibles d'engendrer des pertes de sang de l'ordre de plusieurs litres. Ce sang ne sera pas visible car il restera séquestré dan la cuisse. Le risque est donc un état de choc qui justifie la mise sous perfusion. Seule la réduction de la facture peut arrêter l'hémorragie. Les fractures de côtes sont susceptibles d'engendrer des blessures des poumons par embrochage et des problèmes respiratoires sévères. Les fractures vertébrales peuvent entraîner des compressions médullaires et donc des paralysies. Les fractures de crâne peuvent s'accompagner d'hémorragies cérébrales et de comas parfois gravissimes, mais aussi de brèches méningées avec risque de méningite.
Les fractures des os du nez ou de la face peuvent aussi s'accompagner de brèches méningées et d'hémorragies nasales parfois dangereuses.


Les fractures ouvertes


Les fractures ouvertes sont des fractures où l'os brisé fait effraction à travers la peau, ou encore une plaie en regard du foyer de fracture fait communiquer os blessé et contaminants extérieurs. La fracture ouverte fait toujours craindre une infection de l'os. L'os a la particularité de guérir très mal des infections et d'exiger des traitements antibiotiques prolongés.

Les fractures ouvertes et les fractures avec pronostic vital engagé, justifie plus encore que les autres d'une prise en charge médicale urgente.




Les fractures des membres


Le membre supérieur


La fracture de la clavicule est une fracture fréquente qui fait souvent suite à une chute. Elle n'est jamais très grave. On voit souvent une saillie osseuse ou une bosse en regard du foyer de fracture. La clavicule parait parfois raccourcie. Le point de rupture est très douloureux. On opère exceptionnellement, on réduit la fracture et on la consolide par un système d'anneaux qui maintient les épaules en arrière pendant 3 semaines à 1 mois et demi.

Les fractures de l'épaule. Ce sont souvent des fractures plus complexes dont certaines, rares, peuvent aller jusqu'à la pose d'une prothèse. Il faut retenir que c'est une épaule douloureuse déformée, qui peut s'accompagner d'une compression des nerfs et artères qui passent à proximité. Là encore, il faut se dépêcher. Le diagnostic différentiel est la luxation de l'épaule. Les suites en sont plus rapides mais les risques de compression sont les mêmes.

Les fractures de la diaphyse humérale, c'est à dire de la partie intermédiaire, non articulaire du bras. Il y a la douleur, la déformation ou la rotation du bras. Là encore il faut craindre une compression vasculaire ou nerveuse. On vérifie la présence du pouls au poignet et l'absence de fourmillements ou de paralysie sur ce membre. Il y a rarement intervention. On réduit la fracture et on bloque le bras.

Les fractures du coude. Il s'agit là encore de différentes fractures possibles plus ou moins complexes. Il peut y avoir toutes les déformations possibles, qui font évoquer la fracture. Dans les cas incertains, sans déformation ni douleur intense, on teste doucement les mouvements du coude. La personne doit pouvoir fléchir et étendre le bras sur l'avant, elle doit pouvoir aussi faire tourner la main sur elle-même, c'est à dire la mettre en position de pronation (prendre un objet sur une table) puis de supination (position de supplication, de quête). Il faut savoir que certaines fractures du coude (olécrane) peuvent se déplacer secondairement, donc attention, même si tout semble bien aller, au moindre doute, ayez le médecin facile.

Les fractures des avants bras. Elles touchent souvent le radius et le cubitus, donc les deux os simultanément. C'est des chocs directs. A moyen terme, dans la consolidation, on voit souvent des cals vicieux ou des pseudarthroses qui correspondent à des défauts de cicatrisation. En outre, les consolidations sont longues (3 mois). A noter les formes particulières chez l'enfant, dites "en bois vert", ou en "motte de beurre". Dans le premier cas, l'os est plus tordu que fracturé, il y a seulement une angulation, il s'agit de fractures diaphysaires (partie longue de l'os).. Dans le second cas, l'os est tassé sur lui-même dans son axe sagittal, il s'agit de fractures tassement à proximité du poignet le plus souvent

Les fractures du poignet. Elles sont le plus souvent dues à des chutes avec réception sur la paume de la main. On note surtout un élargissement du poignet, un aspect particulier en "dos de fourchette" ou parfois à l'inverse en "ventre de fourchette". Ce sont souvent des fractures de la personne âgée du fait de l'ostéoporose.
Un cas particulier, la fracture du scaphoïde. Elle fait aussi suite à une chute sur la paume de la main. Elle est parfois difficile à voir à la radiographie, et c'est souvent une douleur persistance et une radiographie faite à distance qui donnent le diagnostic. Le problème est que l'immobilisation doit être la plus précoce possible pour éviter les séquelles douloureuses.

Les fractures de la main. Du fait de sa finesse, les fractures sont souvent très évidentes : douleurs, déformations, hématomes sont autant de signes suspects qui amènent à une radiographie.


Le membre inférieur


Les fractures de la hanche Ce sont le plus souvent des fractures de la personne âgée. Elles sont alors favorisées par l'ostéoporose. Cette fracture s'accompagne souvent d'un petit raccourcissement et d'une rotation du membre : le pied semble tomber sur le côté. Il y a bien sûr une douleur au niveau de l'aine.
L'opération consiste à mettre une prothèse en remplacement de l'articulation car, pour des raisons de vascularisation, en cas de fracture, la tête fémorale n'est plus irriguée et se détériore très rapidement.

Les fractures de la diaphyse fémorale. On les rencontre souvent dans les accidents de la route. Le fémur se brise par percussion de la cuisse dans le tableau de bord. Comme on l'a dit, c'est des fractures très hémorragiques.

Les fractures de la rotule. Ce sont des fractures par choc direct sur la rotule. L'extension de la jambe sur la cuisse par contraction du quadriceps est difficile et incomplète. Il faut même éviter de trop manoeuvrer le membre car on risque d'élargir la fracture. Parfois le doigt appuyant sur la rotule laisse une sensation de craquement. Il existe un hématome devant la rotule.

Les fractures du genou. Ces fractures s'accompagnent parfois uniquement d'un "gros genou" après le choc. L'avis médical et la radiographie sont donc essentiels dès qu'un genou gonfle. Souvent le diagnostic est plus évident du fait de blocages ou de déformations. A noter occasionnellement des compressions vasculaires à l'arrière du genou, là encore, c'est un pied anormalement blanc ou froid précipiter l'intervention.

Les fractures de la jambe. Ce sont des fractures diaphysaires. Elles touchent pratiquement tout le temps les deux os péronier et tibia, parfois un seul os associé à une lésion du genou ou de la cheville. Les fractures sont souvent évidentes du fait de déformations. On y voit aussi assez régulièrement des fractures ouvertes. Les mécanismes des fractures sont aussi bien des chocs directs que des rotations.

Les fractures de la cheville. Ce sont souvent des mécanismes d'entorses plus ou moins graves qui amènent les fractures de cheville. Cela va de l'arrachement osseux simple à la fracture bi-malléolaire (les malléoles sont les noms donnés aux deux extrémités les plus basses, articulaires des tibias et péronés). Le traitement va du simple plâtre à l'intervention avec vis.

Les fractures du pied
Le calcanéum. Cette fracture du calcanéum survient après des réceptions violentes sur les talons. La marche est douloureuse du fait de la douleur au niveau du talon. Il existe dans les jours qui suivent, un hématome sous la voûte plantaire. Le diagnostic est radiologique et parfois difficile, parfois seulement visible plusieurs jours après.
Ces fractures doivent être bien traitées, selon leurs types, car elles laissent facilement des séquelles douloureuses.
L'astragale C'est une fracture rare. Elle s'accompagne parfois de luxation de l'os qui sort de sa loge articulaire. On voit aussi des nécroses secondaires de cet os pour des raisons de mauvaise vascularisation.
Les métatarsiens et les phalanges. Ce sont des fractures fréquentes, par écrasement, parfois ouvertes. Sauf ouverture, le traitement est relativement simple.

Les fractures du rachis
Les fractures du rachis sont les fractures qui touchent les vertèbres . Les vertèbres ont un contenu : la moelle et les nerfs qui en naissent. Donc les principaux risques en cas de fracture vertébrale sont la compression voire la section de la moelle ou de nerfs. Le résultat est une paralysie de la partie du corps correspondante.

Toutes les fractures vertébrales ne donnent pas des paralysies. Certaines peuvent donner la paralysie secondairement car elles sont instables et peuvent se déplacer. C'est la raison pour laquelle, dès qu'il y a suspicion d'une fracture de la colonne vertébrale, il faut éviter de déplacer la personne. C'est le rôle des pompiers et des secouristes. Tout fracas important, toute chute d'une hauteur conséquente est susceptible d'entraîner une fracture du rachis. La personne âgée peut présenter un tassement vertébral avec risque de compression sur une chute de sa hauteur du fait de l'ostéoporose.

Les fractures du rachis concernent les vertèbres du cou, les vertèbres thoraciques, les vertèbres des lombes.

Les fractures du rachis cervical. Ce sont les plus graves.Sur les premières cervicales, elles peuvent entraîner une mort immédiate. Lors des accidents de la route, les atteintes de ces vertèbres sont
fréquentes. Sauf urgence (incendie du véhicule), il faut éviter de déplacer ces blessés sans l'aide des pompiers. Il faut même enjoindre les victimes de ne pas bouger. Ces fractures sont à l'origine des tétraplégies.

Les fractures du rachis dorsal (thorax) Elles sont beaucoup plus rares et avec moins de conséquence, car ces vertèbres, même tassées ou fracturées, sont stabilisées par la présence des côtes et de la cage thoracique qui offre une unité stabilisante. Souvent les fracas thoraciques touchent avant d'autres organes vitaux internes (poumons, aorte, coeur).

Les fractures lombaires. Ce sont de grosses vertèbres plus solides que les vertèbres cervicales. Le mécanisme de compression se fait par fracture directe mais aussi souvent par fracture luxation: les vertèbres arrachent leurs insertions et se déplacent les unes par rapport aux autres en écrasant les sorties nerveuses : au niveau lombaire, la moelle proprement dite n'est plus présente, elle s'arrête au niveau des premières lombaires laissant la place à ce que l'on appelle la queue de cheval qui est un faisceau de nerfs
Les conséquences sont des paralysies des membres inférieurs et des sphincters (vessie, rectum)

Les fractures du bassin On n'abordera pas les fractures du cotyle associées aux fractures du col du fémur et qui font donc partie des fractures de la hanche.
Les fractures du bassin font suite à des traumatismes graves (chutes et accidents de la voie publique). Les fractures sont souvent multiples, ce qui induit une instabilité interdisant la station debout. Les personnes
doivent donc rester alitées plusieurs semaines. Ces fractures sont
souvent associées à des ruptures de vessies ou d'urètre. Les risques sont alors la septicémie et la rétention aiguë d'urine.

Les fractures des côtes Les fractures de côtes peuvent être uniques ou multiples. Une fracture de côte fait suite à un choc. Elle donne une douleur à la pression, à la toux, à l'effort, à la respiration profonde. Le risque principal est rare, c'est l'embrochage de la plèvre, d'un poumon, du foie ou de la rate. Cela signifie difficultés à respirer, essoufflement et parfois état de choc.
Lorsqu'il y a plusieurs côtes de fracturées, on peut observer des respirations paradoxales, c'est à dire que le volet formé par les côtes fracturées fonctionne à contre sens de la respiration et limite la capacité respiratoire.
Si l'on ne fait rien sur une fracture simple, on peut être amené à intervenir chirurgicalement sur l'hémorragie liée à l'embrochage d'un organe ou sur un volet costal pour le fixer.


Les fractures de la face


La mandibule ou mâchoire inférieure. Ces fractures font souvent suite à des coups de poings. Il faut récupérer les dents perdues qui peuvent être réimplantées (Dans un plastique et dans de la glace si possible).
Le spécialiste réduit la fracture et parfois la fixe avec des plaques, puis stabilise l'ensemble à l'aide de fixations inter dentaires qui s'articulent avec la mâchoire supérieure. La contention dure environ un mois et demi au régime purée.

Les fractures du nez Les fractures du nez peuvent intéresser les os propres du nez, superficiels et visibles, et les os plus profonds.
Les os propres fracturés engendrent essentiellement des préjudices esthétiques et des obstructions chroniques de narines. Lors du choc, elles s'accompagnent de saignements visibles. Le traitement de ce saignement consiste en : ne pas s'allonger, bien se moucher pour extérioriser les caillots, et appliquer pendant 20 minutes de la glace sur la narine qui saigne, en appuyant avec insistance.
Les os plus profonds comme la lame de l'ethmoïde ou l'ethmoïde lui-même peuvent aussi être fracturés. On entre alors dans le cadre de traumatismes faciaux violents et complexes. C'est le fruit d'accidents de la route essentiellement. Là les hémorragies internes peuvent être moins visibles ou masquées par des saignements mineurs, et engendrer des états de chocs sérieux, le sang n'apparaissant pas car étant déglutit. Plus tardivement, une fracture passée inaperçue, peut se révéler par une méningite.

Les fractures de l'orbite. Elles se manifestent pas un strabisme ou une difficulté à mobiliser un oeil. L'oeil ou un de ses muscles peut avoir été embroché. Le risque de méningite existe également, ainsi que les risques d'infection de l oeil.

Les fractures du rocher. Le rocher est l'os sur lequel s'insère l'oreille et tout le système auditif. Le nerf facial y passe. Sa fracture peut engendrer un saignement du tympan, une surdité, une paralysie faciale, mais aussi une méningite ou une hémorragie cérébrale. Il y a souvent une perte de connaissance initiale.

Les fractures des autres os du crâne. Toutes ces fractures engendrent une perte de connaissance initiale. Selon la gravité, il y aura coma ou récupération puis à nouveau coma (intervalle libre), ou récupération
totale. L'examen clinique donne une idée des lésions associées au niveau du cortex cérébral. Le scanner et l'électroencéphalogramme confirment et donnent la marche à suivre, mais on sort du domaine de la fracture. (Ce
chapitre est traité dans "les traumatismes avec perte de connaissance").

Pour la face et le crâne, la majeure partie entre dans le cadre d'urgences sur des polytraumatisés, et la seule attitude raisonnable est d'appeler les secours (le 15 en France), et de rester sur place en les attendant.