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 L’asthme !

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Qu’est-ce que l’asthme ?

L’asthme est une maladie des bronches qui, lors de crises, entraîne des difficultés à inspirer et surtout à expirer l’air des poumons. Les crises peuvent être déclenchées par différents facteurs comme un effort, l’humidité, la poussière, la fumée de cigarette, les pollens, etc. Aujourd’hui, un asthmatique peut vivre normalement à condition d’être bien traité et bien informé. Cette information passe par une bonne compréhension de la maladie.

L’asthme n’est pas contagieux. On peut devenir asthmatique à tout âge.

Une réelle oppression

L’air inspiré parvient aux alvéoles pulmonaires et apporte au sang l’oxygène qui nous est vital. Chez une personne en bonne santé, l’inspiration et l’expiration ne demandent aucun effort particulier. Pour l’asthmatique en crise, ces mouvements sont extrêmement difficiles. La gêne s’accompagne généralement d’un sifflement lors de l’expiration, qui atteste du rétrécissement des bronches. L’air est alors emprisonné dans la poitrine. Le thorax est bloqué, une toux irritante cherche à rejeter les mucosités qui s’accumulent dans les bronches, et un profond sentiment d’anxiété et d’oppression s’empare du malade.

Des poumons en crise

On distingue trois mécanismes expliquant l’obstruction des conduits aériens :

lors de la crise, le muscle bronchique se contracte : c’est la bronchoconstriction,
la paroi de la bronche s’épaissit : c’est l’œdème,
la paroi interne secrète d’importantes mucosités : c’est l’hypersécrétion.


Ces deux derniers phénomènes constituent l’inflammation bronchique. Peu ressentie par le malade, elle constitue néanmoins le fond du problème. Après la crise, plus ou moins tardivement en fonction de l’allergène, certaines cellules sanguines sont attirées au niveau des bronches pour détruire l’agent agresseur. Pour ce faire, il libère des produits toxiques qui, paradoxalement, entretiennent l’inflammation bronchique et facilitent la survenue de nouvelle crise. Cette inflammation bronchique doit donc être traitée sérieusement pour éviter que la maladie n’évolue vers la chronicité.

La fréquence et la gravité des symptômes varient selon les individus. Certains peuvent être occasionnels, d’autres persistants. Aujourd’hui, les nombreux progrès thérapeutiques permettent aux asthmatiques de contrôler les signes de l’asthme dans la quasi-totalité des cas.



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L’asthme en chiffres

L’asthme touche en France 3,5 millions de personnes, dont un tiers a moins de quinze ans. Environ sept personnes par jour meurent d’asthme alors qu’on dispose de traitements très efficaces. Quelques chiffres pour nous donner un petit aperçu de ce grave problème.

Les affections respiratoires sont en croissance dans tous les pays européens. La France, qui n’est pas épargnée avec 3,5 millions d’asthmatiques, a vu le nombre d’adolescents malades augmenter de 40 % en quinze ans.

2000 morts par an

L’asthme est très souvent d’origine allergique. Selon les dernières études épidémiologiques, 80 % des asthmes de l’enfant et 50 % des asthmes de l’adulte sont d’origine allergique. Cette récente découverte oriente aujourd’hui les recherches vers de nouveaux traitements. Ces travaux pourraient déboucher sur un vaccin contre ce type d’asthme, dont certains cas sont résistants aux traitements classiques.

Depuis vingt ans, le nombre d’allergies et d’asthmes est en augmentation en France mais également dans le monde. Un adulte sur douze et 6 à 10 % des enfants d’âge scolaire sont asthmatiques. Les premières crises apparaissent au cours de la première année dans 10 à 50 % des cas, avant la cinquième année dans 65 à 95 % des cas. L’apparition des premières crises après 10 ans est assez rare.

Les médicaments permettent de contrôler près de 95 % des asthmes. Pourtant en France, un million de malades seulement suivent actuellement un traitement et 40 % d’entre eux le prennent correctement.

On déplore encore deux mille décès par an, dont 600 adolescents, qui sont imputables à l’asthme. Ce qui s’explique en partie par deux phénomènes :

L’augmentation des connaissances et de l’efficacité des traitements va de pair avec celui du nombre d’allergies respiratoires,
Malgré les avancées spectaculaires de ces 25 dernières années dans l’efficacité et la facilité d’utilisation des médicaments utilisés dans le traitement de fond de l’asthme, l’observance par les patients peut encore poser problème. Il s’agit en effet de traitements au long cours, qui doivent souvent être pris quotidiennement, et dont le suivi peut paraître contraignant.
La pollution atmosphérique accusée

Néanmoins, comment expliquer une augmentation de la fréquence de cette maladie ? La pollution, l’apparition de nouveaux allergènes ou les modes de garde des enfants sont autant de réponses partielles. Les crèches et les garderies augmenteraient le risque d’exposition aux virus qui faciliteraient l’action de l’allergène (substance déclenchant l’allergie). Cependant dans un tel environnement, il en existe peu : pas d’animaux, pas d’acariens, etc.

La mise en cause de la pollution atmosphérique apparaît plus évidente. Outre le tabagisme passif, on a accusé la prolifération des allergènes domestiques facilitée par le manque d’aération et le calfeutrage des fenêtres visant à réduire la consommation d’énergie. Enfin, la pollution automobile et notamment les particules contenues dans les fumées de diesel sont parmi les principaux accusés.

Dans son rapport sur la toxicité des particules émises par la circulation automobile, le Dr Sylvie Tissot, chercheuse à l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) rappelle que l’on constate une augmentation des admissions hospitalières pour crise d’asthme lors de forts pics de pollution, indépendamment des conditions climatiques.

Quelques études témoignent du rôle des particules qui pourraient permettre une pénétration plus profonde des allergènes. De nombreux travaux sont en cours pour déterminer les mécanismes des particules diesel dans l’exacerbation ou l’induction de réactions allergiques.

L’amélioration de la qualité de vie des malades passe par une meilleure information sur la maladie et les traitements à l’attention des asthmatiques, mais également de leur famille et des acteurs de santé. Il naît en France un futur asthmatique toutes les dix minutes.



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   Posté le 28-03-2004 à 17:17:33   Voir le profil de bambi (Offline)   Répondre à ce message   http://www.hitgratuit.org/membres/Funtasia/in.php3?id=7   Envoyer un message privé à bambi   

Doublement de l’asthme chez les adultes en 20 ans

Une étude publiée cet été dans le British Medical Journal montre un doublement de l’asthme chez les adultes non-fumeurs depuis 20 ans. Un résultat alarmant.

L’asthme a beaucoup été étudié chez les enfants durant les 20 dernières années. Cette maladie pouvant persister ou réapparaître à l’âge adulte, on s’attendait à une augmentation de cette maladie dans la population adulte.
L’étude intergénérationnelle* – et unique – qui fut effectuée en Ecosse, la chiffre.

Dans cette région, des chercheurs ont étudié, dans les années 70, les niveaux d’asthme, de rhume des foins et autres problèmes pulmonaires chez des couples et leurs enfants. Ces derniers furent interrogés de nouveau 20 ans plus tard. En effet, comme il n’y a pas de test pour l’asthme, les informations ont donc été recueillies grâce à des questionnaires, en particulier en ce qui concerne les symptômes.

Accroissement similaire chez les fumeurs et non fumeurs

Chez les non fumeurs, les niveaux d’asthme et de rhume des foins se sont accrus, de 3 à 8 % pour le premier et de 6 à 20 % pour le second. Alors que pour ceux qui ont fumé, l’accroissement est respectivement de 2 à 5 % et de 5 à 16 %.

Il est notable de constater que durant cette période le nombre de fumeurs a diminué de moitié, tant chez les hommes que chez les femmes.
Par ailleurs, malgré la nette augmentation de l’asthme, le nombre de cas de râles pulmonaires a diminué. A quoi cela est-il dû ?
Outre la baisse de consommation de cigarettes, les auteurs suggèrent que la meilleure qualité des soins est l’une des composantes de cette amélioration. En effet, la prescription de médicaments à base de stéroïdes pour inhalation, destinés aux asthmatiques, a été multipliée par plus de 6 entre 1980 et 1990.

D’autres recherches sont indispensables afin de cerner la cause ou la conjonction de causes responsables de cette impressionnante aggravation de cette maladie, devenue si courante.



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   Posté le 28-03-2004 à 17:18:17   Voir le profil de bambi (Offline)   Répondre à ce message   http://www.hitgratuit.org/membres/Funtasia/in.php3?id=7   Envoyer un message privé à bambi   

Maîtriser l’urgence grâce à l’éducation thérapeutique !

Malgré l’existence de traitements efficaces, l’asthme est responsable chaque année de 2 000 décès. Pour réduire ce dramatique bilan, les experts misent désormais sur l’éducation du patient.

Même modéré, l’asthme peut par ses crises prendre des allures d’urgence, pour peu que la maladie soit devenue instable, au gré des différents facteurs qui la font évoluer : virus, allergènes, environnement, oubli du traitement de fond, etc.

Doublement des allergies depuis 15 ans

Depuis plusieurs années, l’asthme et les maladies allergiques constituent une véritable priorité de santé publique. En France, près d’une personne sur cinq souffre de maladies allergiques (asthme, rhinite, eczéma, urticaire, choc anaphylactique, allergies médicamenteuses, allergies alimentaires…) et près de 5 % de la population souffre d’asthme. Depuis 15 ans, ces maladies ont doublé dans les pays à haut niveau de vie. Malgré différentes hypothèses, les causes exactes de ce phénomène restent à déterminer : diversification alimentaire, rôle des infections, rôle des allergènes domestiques, thèse hygiéniste, rôle possible de la pollution…

Ainsi dans le cadre du colloque "Asthme et allergies respiratoires" organisé par la Direction Générale de la santé, le Dr Laure Com-ruelle déclarait que "cette augmentation semble être due en partie à l’évolution de l’hygiène (en particulier habitat) et de la médecine (notamment l’usage des antibiotiques qui diminue la stimulation du système immunitaire).

Pour y répondre, des actions doivent être menées pour le contrôle de l’environnement et l’éducation du patient et de sa famille".

Face à ces problèmes en pleine croissance, il apparaît aujourd’hui que les progrès médicamenteux ne permettent pas d’abaisser le nombre de décès occasionnés par l’asthme : près de 2 000 par an. Face à une maladie chronique à gravité potentielle, les experts misent désormais sur l’éducation des malades.

Placer le patient au cœur de la prise en charge
Après avoir focaliser sur la maladie, le traitement comprend aujourd’hui la prise en charge de la maladie mais également la prise en compte du malade dans sa globalité. Les récentes recommandations de l’Agence nationale d’accréditation en santé2 (Anaes) soulignait ainsi que le patient doit acquérir des compétences dans l’évaluation de la maladie, la connaissance des mécanismes d’action et d’utilisation des médicaments et le contrôle de l’environnement.

Pour atteindre ces objectifs, le Bureau régional de l’Europe de l’organisation mondiale de la santé (OMS) mise sur "l’éducation thérapeutique" : "L’éducation thérapeutique du patient est un processus continu intégré aux soins, et centré sur le patient (…) Il vise à aider le patient et ses proches à comprendre la maladie et le traitement, coopérer avec les soignants, vivre le plus sainement possible, et maintenir ou améliorer la qualité de vie. L’éducation devrait rendre le patient capable d’acquérir et maintenir les ressources nécessaires pour gérer optimalement sa vie avec la maladie". Dans cette optique, l’Association Asthme et Allergies a développé "80 écoles de l’asthme et des allergies" dans toute la France. Ces centres d’éducation thérapeutique animés par des infirmières, des psychologues, des kinésithérapeutes, un ou plusieurs médecins permettent à des adultes et des enfants de mieux maîtriser leur maladie.

Déjà, des évaluations en France et à l’étranger3 ont permis de mesurer objectivement l’efficacité de ces séances : diminution de la fréquence et de l’intensité des crises, régression du nombre d’hospitalisations, réductions des traitements, meilleure qualité de vie, moins d’absentéisme professionnel et scolaire, reprise du sport…



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