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| Posté le 07-07-2004 à 16:24:13
| Dans le monde gréco-romain, la distinction entre "mythologie" et "religion" n'est pas toujours facile à faire. art et littérature par BOUGUEREAU (Arnot Art Museum Elmira, New York) Tous les dieux du panthéon classique relèvent à la fois de la religion et de la mythologie. La mythologie de l'Antiquité comporte un très grand nombre de dieux, déesses, demi-dieux, ou héros. Chaque puissance naturelle peut être représentée par une divinité. De plus il existe des sources multiples et divergentes sur l'histoire des divinités. Les romains adoptèrent les dieux grecs et leurs légendes. C'est pourquoi c'est la même fiche qui sert en général aux deux civilisations. Toutefois certains dieux étant spécifiquement romains vous pourrez en trouver la liste à Romains. Ces fiches comportent en général une iconographie prise aussi bien parmi les oeuvres antiques que contemporaines. Certaines fiches comportent une description simplifiée de la (complexe) généalogie des dieux et des héros. Aux débutants, je propose une approche thématique: les douze divinités olympiennes, dans la version grecque ou romaine, les Enfers, les divinités des eaux, les monstres, les Héros La consultation de la base (notée $ dans les menus) de 5400 noms devrait permettre de retrouver un acteur ou un lieu de la mythologie à partir d'éléments caractéristiques. Vous pouvez afficher à l'aide de l'icone une série de cartes dans une nouvelle fenêtre, qui va vous indiquer la zone où se situe l'objet géographique recherché (Région, ville, îles, fleuve, montagne)
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| Posté le 07-07-2004 à 16:24:50
| APHRODITE / VENUS Aphrodite (Afrodith) était la déesse de la beauté et de l'amour, de la génération, de la mer et de la navigation, de la vie universelle. Elle sera assimilée à Vénus chez les Romains Ses fonctions et ses épithètes sont très variés. Elle était à la fois la déesse de l'amour céleste (Ourania), vulgaire (Pandémos), du mariage (Nymphidia), ou des courtisanes (Hétaira), la déesse marine (Pontia), ou la déesse victorieuse (Nikêphoros). On l'appelait encore Anadyomène, parce qu'elle était sortie des flots ; Cypris, Cythérée ou Erycine, à cause de ses temples célèbres de Chypre, de Cythère ou du mont Eryx. Elle avait pour attributs le myrte, la rose; divers fruits, comme la pomme ou la grenade ; les animaux de nature ardente ou prolifique, comme le bélier, le bouc, le lièvre, le cygne, la tourterelle ou la colombe. Elle avait aussi une ceinture magique, cadeau de mariage de Zeus, qu'elle prêtait parfois à Héra pour ravivait l'amour de son époux volage. Elle entraînait à sa suite Eros et des personnages allégoriques comme Peitho (la Persuasion), Pothos ou Himéros (le Désir) ; les Nymphes, les Heures, les Charites, les Tritons et les Néréides. NAISSANCE Il y avait autour de sa naissance des légendes contradictoires. Aphrodite de Cnide (Praxitèle) Elle était née de l'écume des flots (aphros = écume) après la mutilation d'Ouranos par Cronos. Dans une légende moins connue on la disait fille de Zeus et de Dioné. Aphrodite surgit nue de l'écume de la mer, chevaucha une conque aborda d'abord sur l'île de Cythère, mais s'étant aperçue que c'était une petite île, elle se rendit au Péloponnèse et finalement s'installa à Paphos, dans l'île de Chypre qui allait devenir son cente de culte principal. A Paphos, les Saisons, filles de Thémis, se hâtèrent de la vêtir et de la parer. Quand elle parut dans l'Olympe les dieux, mais beaucoup moins les déesses, furent stupéfaits d'admiration: jamais une telle beauté n'avait été admirée: sa peau était de la blancheur du lait, ses cheveux comme une rivière d'or liquide, ses yeux étincelants comme des étoiles, ses formes parfaites et elle exhalait un parfum suave de fleur. Elle avait aimé de nombreux dieux et de simples mortels. On lui prêtait de nombreux enfants et on la mariait à Héphaïstos qu'elle trompa fréquemment et conçut un amour particulier pour Arès. LE FILET Ainsi elle fut un jour surprise par son époux, qui emprisonna les deux amants dans un filet et invita tout l'Olympe à venir les voir. Honteuse, Aphrodite quitta quelques temps l'Olympe pour aller à Paphos puis elle réfugia dans le Caucase. Tous les dieux la cherchèrent en vain et c'est une vieille femme qui leur indiqua les bois profonds du Caucase. Aphrodite la changea en rocher. On la disait aussi la mère d'Eros et d'Antéros. CONCOURS DE BEAUTE Elle reçut de Pâris la fameuse pomme d'or et témoigna sa reconnaissance au héros troyen en faisant naître entre lui et Hélène un amour qui malheureusement devait être si fatal à Troie. SES AMOURS Mais si elle savait inspirer l'amour elle en fut aussi la victime puisqu'elle ressentit une forte passion pour Adonis et pleura longuement sa mort. Plus tard elle enleva Phaéthon à Eôs et ne sut resister à Cinyras le roi de Chypre qu'elle combla de présents. SES ACTIONS Si elle savait temoigner sa bienveillance à tous ceux qui la servaient comme Pâris, Pygmalion ou Phaon elle sait aussi punir les hommes et les femmes qui la délaissent La naissance de Vénus par Cabanel (Musée d'Orsay, Paris ) On admet aujourd'hui que ce culte vient de l'Asie, où l'on vénérait une divinité lunaire (Astarté), principe de fécondité; il fut apporté très anciennement, en plusieurs endroits du monde grec, par les Phéniciens, et c'est là que se trouvaient ses sanctuaires les plus fréquentés comme dans l'île de Chypre à Paphos, Amathonte, dans l'île de Cythère... Mais la déesse avait aussi des temples dans la plupart des cités grecques comme par exemple, à Athènes, à Thèbes, à Corinthe, où un millier d'hétaires attendaient les pèlerins. Ce culte se développa encore à l'époque alexandrine, puis à l'époque romaine où Aphrodite / Vénus fut considérée, grâce à son fils Enée, comme la mère du peuple romain. Aphrodite (Louvre) Les représentations figurées d'Aphrodite sont innombrables et ont modifié, à plusieurs reprises, son type plastique. On l'adora d'abord, surtout à Paphos, sous la forme tout orientale d'un simple cône ou d'une pyramide entourée de flambeaux. Plus tard, elle devint une grossière idole, entièrement nue (Chypre, Iles de l'archipel). Vers le début du IV siècle avant notre ère, se dessine un type nouveau : une divinité grave, virginale, drapée dans un long chiton, et couronnée d'un diadème : c'est la déesse Céleste, l'Aphrodite aux jardins d'Acamène, ou l'Aphrodite voilée du Parthénon. Type de transition, la Nikêphoros, nue jusqu'à la ceinture, est moins sévère, se mire dans un bouclier. A ce type se rapportent les Aphrodite de Capoue, d'Arles et de Milo. Enfin, vers le milieu du IV siècle, Praxitèle montre Aphrodite entièrement nue, symbole de l'amour et de la grâce voluptueuse : sa célèbre Aphrodite de Cnide eut beaucoup de répliques. A la fin du IV siècle Apelle imagina une Aphrodite Anadyomène d'où dérive l'Aphrodite accroupie. Elle apparaît très souvent au milieu d'un cortège de suivantes. Elle a aussi largement inspiré les artistes plus modernes comme Botticelli, Titien, Vélasquez ou Rubens.
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| Posté le 07-07-2004 à 16:25:50
| Apollon, (Apollwn) une des principales divinités grecques, dieu de la lumière des arts et de la divination. On n'est point d'accord sur l'origine du culte. Les uns le font venir d'Orient ; d'autres le croient purement grec. D'ailleurs les anciens eux-mêmes connaissaient plusieurs Apollon. Aujourd'hui, on tend à distinguer un Apollon dorien et un Apollon ionien ; mais leurs légendes se sont mêlées. Apollon du belvedère (Vatican) Apollon est fils de Zeus et de Lètô. Il nait à Délos, où sa mère, poursuivie par la jalousie d'Héra, avait trouvé refuge. A Delphes, il tue le serpent Python et, souillé par ce meurtre, va se purifier à Tempé, puis revient à Delphes. Sa route deviendra " la Voie sacrée ", où chemineront les processions à la fête du Septerion, instituée en souvenir de son premier exploit et célébrée tous les huit ans. Chaque automne, Apollon se retire chez les Hyperboréens, dans l'extrême nord, et il revient au printemps. D'après d'autres légendes, il tue les cyclopes et il est condamné pour ce meurtre à servir Admète roi de Phères en Thessalie. Il a des aventures galantes, poursuit la nymphe Daphné, qui est changée en laurier. Il lutte contre Tityos, contre Eurytos. Il frappe de ses flèches les Niobides, et fait écorcher Marsyas, qui lui dispute un prix de musique. Plus tard, Apollon gagna un autre concours de musique que présidait le roi Midas; cette fois c'est sur Pan qu'il l'emporta. Il devint alors le dieu incontesté de la musique. Une autre de ses tâches fut de garder les troupeaux que les dieux possédaient en Piérie mais par la suite il en chargea Hermès. Daphné changée en laurier de Boris VALLEJO Ses fonctions sont très variées. Il est le dieu de la lumière, et conduit le char du soleil. C'est aussi un dieu agricole : à Amyclées (Apollon Carneios), en Arcadie (Apollon Nomios). C'est le dieu des purifications, le dieu vengeur qui déchaîne les épidémies, le dieu protecteur, le dieu médecin avant son fils Asclépios, le dieu des arts, surtout de la poésie et de la musique, le dieu de la divination. Nombreux aussi sont ses surnoms ou ses épithètes : Phoibos le brillant), Pythios ou Pythoktonos (le vainqueur du dragon), Hékatébolos (qui frappe de loin), Argurotoxos (à l'arc d'argent), Sôter le sauveur), Alexicacos le secourable), Iatromantis le médecin devin), Musagète le conducteur des Muses), Sauroctone (tueur de lézards), Citharède (tenant une cithare), et, pour rappeler les lieux de culte : Clarios, Lykios Isménios, Amyclaeos, Délios, etc. (il avait des fidèles dans toute la Grèce). Beaucoup de ses temples renfermaient des oracles célèbres (Delphes, Abae, Acraephia, Thèbes, les Branchides à Milet, Claros). Depuis le VI siècle, sous l'influence de Delphes, c'était le type idéal de l'Hellène. A l'époque hellénistique, il fut supplanté par les divinités mystiques de l'Orient, et on le confondit de plus en plus avec Hélios. Mais auparavant, il tint une place prépondérante dans le calendrier religieux : le premier et le septième jour de chaque mois lui étaient consacrés, et l'on célébrait en son honneur un grand nombre de fêtes. Ce culte tut importé à Rome sous les Tarquins, avec les livres sibyllins ; un temple fut bâti vers 432 av. notre ère, lors d'une épidémie. Les jeux apollinaires furent célébrés depuis 212. Auguste avait une vénération particulière pour Apollon, qui n'en resta pas moins chez les Romains un dieu étranger. le griffon, le cygne, le coq, l'arc et le carquois le trépied, la lyre, le laurier et le palmier. Apollon et les Muses par N. Poussin A l'origine, on lui donnait la forme d'un simple pilier conique, et les statues d'Apollon Agyieus devant les maisons, ont toujours conservé cette forme, Après la période des grossières idoles de bois, des xoana le dieu est représenté par une foule de figurines et de vases. Puis Canachos crée le type de l'Apollon Didyméen et Calamis celui de Alexicacos. Phidias sculpte l'Apollon Parnopios, placé sur l'Acropole ; Scopas fixe le type du Citharède, et Praxitèle celui du Sauroctone (Louvre). Enfin apparaît l'Apollon vainqueur, dont l'Apollon du Belvédère (Vatican) est une réplique. L'Apollon Musagète (Vatican) couvert d'un long vêtement, tient la lyre. Les vases peints représentent les divers épisodes de sa légende.
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| Posté le 07-07-2004 à 16:26:24
| Ares (ArhV) était le dieu de la guerre et de la violence ; il avait pour attributs la lance et l'épée. Autour de lui, l'imagination populaire voyait tout un cortège allégorique : Eris (la Discorde), Deimos (la Crainte) et Phobos (l'Epouvante), Enyo et les Kères (divinités du meurtre et de la mort violente). On le disait fils de Zeus et de Héra. Il remplissait l'Olympe du bruit de ses querelles, ennemi surtout d'Héraclès et d'Athéna. Un jour, il fut enchaîné par les Géants Aloades, et délivré par Hermès. Il ne vivait en bonne intelligence qu'avec Aphrodite qu'il venait voir la nuit de peur que Phoebus qui voit tout, rapporte la chose à Héphaïstos époux légitime d'Aphrodite. Pour quitter la chambre avant le lever du soleil, il postait devant la porte un jeune éphèbe du nom d'Alectryon qui devait l'en avertir. Malheureusement un matin ce dernier oublia la consigne et comme le conte l'Odyssée, les deux amants, furent surpris par Héphaïstos, qui les enferma dans un filet et les exposa ainsi à la risée des Immortels exception faite des déesses qui ne voulurent pas désobliger Aphrodite. Ce n'est qu à la demande de Zeus qu'Héphaïstos les relâcha. Aphrodite s'enfuit honteuse dans l' île de Chypre tandis qu'Arès s'en alla en Thrace non sans avoir transformé l'infortuné Alectryon en coq et en le condamnant à avertir pour l'éternité de l'arrivée du soleil. En somme, le cycle d'Arès était pauvre. C'est parce qu'il n'a jamais été très populaire en Grèce. Ses temples étaient plutôt rares, et peu fréquentés. Les Athéniens lui avaient consacré le rocher de l'Aréopage. Ares n'a guère inspiré les artistes grecs. Sur les anciens vases peints, tel le vase François, c'est un hoplite armé de toutes pièces. Le type se transforma plus tard, peu avec le sculpteur Alcamène, bien plus avec Scopas dont l'Arès Ludovisi est peut-être inspiré : c'est un beau jeune homme rêveur, presque entièrement nu, assis près d'un bouclier, un Eros à ses pieds. Les représentations du dieu deviennent plus nombreuses dans l'art gréco-romain : on l'associe à d'autres divinités, surtout à Aphrodite.
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| Posté le 07-07-2004 à 16:27:44
| Artémis ( ArthmiV) était une des grandes divinités grecques, qui sera identifiée plus tard avec la Diane des Romains. En réalité, il y eut sous ce nom plusieurs divinités très différentes: l'Artémis hellénique était une déesse lunaire; fille de Zeus et de Lètô, sœur jumelle d'Apollon, dont elle était l'équivalent féminin; elle était souvent associée à ses exploits. Ils naquirent à Délos. Elle aussi présidait au chant, sous le nom de Hymnia, escortée par les Muses, les Charites ou les Nymphes c'est la déesse des femmes, surtout des vierges. Elle se plaisait dans les champs, dans les bois et près des sources ; elle aimait la chasse, et poursuivait les bêtes fauves. Ses attributs sont l'arc, les flèches, le carquois ou encore la torche et le croissant, le chien, le cerf ou la biche, la chèvre, le taureau, la tortue. Les Cyclopes lui forgèrent un arc d'argent et un carquois plein de flèches. Artémis d'Ephèse (Naples) Pan lui fournit les chiens de sa meute. Elle avait demandé à son père une virginité éternelle. Un jour le dieu-fleuve Alphée, fils de Thétis, eut l'audace de s'éprendre d'Artémis et de la poursuivre à travers la Grèce mais elle s'enfuit à Létrinoi en Elide. Là elle enduisit son visage ainsi que celui de toutes ses nymphes d'une boue blanchâtre, de telle sorte qu'on ne pouvait la distinguer de ses suivantes. Alphée fut contraint de se retirer, poursuivi par les rires moqueurs. Elle était très fière de son art et obligea Agamemnon, coupable de s'être vanté de la surpasser au tir à l'arc, de sacrifier Iphigénie, qu'elle sauva à la dernière extrémité. Artémis exigeait de ses compagnes une parfaite chasteté pareille à celle qu'elle pratiquait elle-même. Zeus, ayant séduit l'une d'elles, Callisto, fille de Lycaon, Artémis s'aperçut qu'elle était enceinte. Elle la changea alors en ourse, appela sa meute et Callisto aurait été certainement traquée et tuée par ses chiens de chasse si Zeus ne l'avait hissée au ciel. Par la suite, il la fit figurer parmi les étoiles. Le fils de Callisto, Arcas, fut sauvé et devint l'ancêtre des Arcadiens. Un jour, en une autre circonstance, Actéon aperçut par hasard Artémis en train de se baigner dans un torrent tout proche; il ne s'éloigna pas et la regarda. De crainte qu'il ne se vantât par la suite auprès de ses compagnons qu'elle s'était montrée nue en sa présence, elle le changea en cerf et le fit mettre en pièces par sa meute de cinquante chiens. Par contre elle tua de façon accidentelle Orion qui avait comme elle, la passion de la chasse Avec leur Artémis nationale, les Grecs ont confondu peu à peu d'autres divinités d'origine orientale. Diane au bain par Boucher (Louvre) Les noms sont devenus souvent des surnoms de la leur: la déesse thrace Bendis ; Anaïtis d'Asie Mineure, prototype de l'Artémis dite persique; la Dictynna crétoise, patronne des pêcheurs et des marins; l'Artémis sanguinaire de Tauride où on adorait une Artémis, cruelle déesse montée sur un char traîné par deux taureaux. On lui sacrifiait les étrangers et Oreste, grâce à sa soeur Iphigénie, put s'enfuir et échapper à cette sauvage coutume; en Attique, Artemis Brauronia; enfin l'Artémis d'Ephèse mère et nourrice, symbole de la fécondité. Dans l'étude du type figuré, il faut également distinguer: l'Artémis persique avait des ailes, tenait d'une main une panthère, de l'autre un lion; celle d'Ephèse présente d'innombrables mamelles, le corps serré dans une gaine à zones sculptées, la tête coiffée du modius. Très différente est l'Artémis proprement hellénique. Le type archaïque est une femme debout, jeune et grave, vêtue d'une longue robe dont elle relève un pan, les cheveux tombant sur le dos, sauf quelques mèches sur les épaules (telle l'Artémis du musée de Naples). Dans l'Ecole argienne apparaît une Artémis plus alerte, à tunique courte, avec l'arc et le carquois. Les artistes du IV° siècle, surtout Scopas et Praxitèle, apportent des types nouveaux, qui seront copiés ou imités jusqu' à la fin de la période gréco-romaine. c'est l'Artémis chasseresse: tantôt en marbre, chaussée de sandales, en tunique courte serrée à la taille, carquois sur le dos, les cheveux relevés par un bandeau, et suivie d'un chien ou d'une biche; tantôt au repos, jouant avec son chien, ou achevant sa toilette aprés la chasse, et agrafant sa chlamyde. En sculpture, les représentations romaines de Diane (Diane de Versailles, Louvre) dérivent généralement de l'iconographie hellénistique d'Artémis. Ce thème inspira des sculpteurs comme Goujon, Coysevox ou Houdon. Parmi les nombreux peintres qui s'inspirèrent de la légende de la déesse, mentionnons Titien (Diane et Actéon, Louvre, Paris), F. Clouet (Diane au bain, musée de Rouen), A. Carrache (Diane et Endymion, galerie Farnèse, Rome) et Rubens (Diane chasseresse, Prado, Madrid).
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| Posté le 07-07-2004 à 16:36:37
| Athéna (Aqena) serait sortie tout armée et casquée de la tête de Zeus en poussant son cri de guerre selon la légende la plus connue; suivant d'autres traditions moins répandues, elle naquit en Libye ou en Egypte, elle passait aussi pour la fille de Poséidon, etc. Ses innombrables surnoms rappellent les circonstances de sa naissance ou sa physionomie: Minerve (Louvre) Tritogeneia (née près du Triton), Coryphasia (née sur une hauteur), Pallas ou Parthénos (la vierge), Glaukôpis (aux yeux brillants), ou ses attributions: Hippia (protectrice des chevaux), Promachos (le rempart de la cité), Polias (gardienne de la ville), Nikè(la victorieuse), Ergané (la travailleuse), Pronoia (la prévoyante), Agoraia (déesse de l'agora), ou des détails de son culte: Apatouria, Chalciaekos, Itonia, Pandrosos, Phratia, Skiras, etc. Elle paraissait souvent dans la mythologie, lutta contre les Titans, entra en rivalité avec Poséidon, protègea des héros: Héraclés, Persée, Bellérophon, Ulysse, etc. Personnification du ciel lumineux, déesse toujours vierge elle avait les attributions les plus variées. Athéna combattant Arès par SUVEE (musée des beaux-arts de Lille) Divinité agricole elle dota l'Attique de l'olivier et du figuier. Divinité de la Sagesse et de l'Intelligence, elle présidait aux arts, aux inventions, aux assemblées, à l'éloquence. Athéna inventa la flûte, la trompette, la poterie, la charrue, le râteau, le joug pour les bœufs, le char et le navire. C'est elle la première qui enseigna les nombres et tous les arts pratiqués par les femmes. Divinité guerrière, elle représentait la bravoure réfléchie. Elle n'aime pas les batailles; au contraire, elle est heureuse quand elle peut faire cesser une querelle ou lorsqu'elle peut soutenir le droit par des moyens pacifiques. En temps de paix elle ne porte pas d'armes, quand elle en a besoin, elle les emprunte généralement à Zeus. Elle est encline à la clémence: lorsque les voix des juges sont à égalité dans un procès à l'Aréopage, elle vote toujours de manière à faire libérer l'accusé. Cependant une fois engagée dans la bataille elle n'est jamais vaincue, même contre Arès, car elle possède une meilleure connaissance de la stratégie et les sages capitaines s'adressent toujours à elle lorsqu'ils ont besoin d'un conseil. la chouette, le casque, l'égide, le bouclier orné de la tête de Méduse), la lance d'or, l'olivier, le Serment, la Victoire ailée. Zeus convoitait Métis, la Titanide, qui se métamorphosait constamment pour lui échapper jusqu'à ce qu'elle fût prise et rendue enceinte. Naissance d'Athéna Un oracle de la Terre-Mère déclara alors que l'enfant serait une fille et que si Métis enfantait de nouveau, le fils qu'elle porterait détrônerait Zeus, de la même manière que Zeus avait lui-même détrôné Cronos et que Cronos avait détrôné Ouranos. C'est pourquoi après avoir entraîné Métis vers sa couche avec de douces paroles, Zeus ouvrit brusquement la bouche et l'avala, et ce fut la fin de Métis, bien qu'il affirmât par la suite qu'elle lui donnait des conseils de l'intérieur de son ventre. Au bout d'un certain temps, un jour, se promenant sur les rives du lac Triton, il fut pris d'un mal de tête si violent qu'il lui sembla que son crâne allait éclater et il se mit à pousser de tels cris que le firmament entier lui fit écho. Hermès arriva en courant, il avait immédiatement deviné la cause des douleurs de Zeus. Il persuada Héphaïstos, (ou, selon certains, Prométhée) de prendre son coin et son maillet et de faire une brèche dans le crâne de Zeus, d'où, poussant un cri puissant, jaillit Athéna tout armée. Athéna Elle n'hésita pas à se disputer à Poséidon la protection de l'Attique. Tandis que le dieu frappait l'Acropole de son trident et en faisait jaillir un lac saumâtre (ou selon d'autres versions,un splendide coursier) , la déesse offrait aux habitants du pays un olivier, symbole de la paix et de la richesse. Cécrops se posa en arbritre dans ce conflit et choisit la déesse. Poséidon, furieux, se vengea en envoyant une terrible tempête. On décida alors de voter : toutes les femmes prirent cause pour Athéna, et tous les hommes pour Poséidon, mais comme il y avait une femme de plus, encore cette fois , Athéna triompha et fut choisie pour protectrice. La déesse aux yeux pers protégea sans cesse les grands héros de l'Attique et la plupart des chefs grecs au cours de la guerre de Troie. Beaucoup de dieux, de Titans et de Géants auraient été heureux d'épouser Athéna, mais elle repoussa toutes les avances qui lui furent faites. Une fois, au cours de la guerre de Troie, ne voulant pas emprunter des armes à Zeus, elle pria Héphaïstos de lui en fabriquer un assortiment spécialement pour elle. Minerve (Louvre) Héphaïstos n'accepta aucun paiement et dit timidement qu'il exécuterait le travail pour l'amour d'elle. N'ayant pas saisi le sens de ses paroles, elle vint un jour dans sa forge le voir travailler, et Héphaïstos, s'étant brusquement tourné vers elle, la saisit et essaya de lui faire violence. Héphaïstos avait été la victime d'une farce que lui avait faite, par malice, Poséidon: celui-ci lui avait fait savoir qu'Athéna était en route pour sa forge avec l'autorisation de Zeus et qu'elle espérait vivement qu'on lui ferait une cour ardente. Toujours est-il que ce fut Gaia qui enfanta accidentellement. Révoltée à l'idée d'être mère d'un enfant qu'Héphaïstos avait essayé de faire à Athéna, la Terre-Mère déclara qu'elle ne voulait pas se charger de son éducation. Et Athéna prit à sa charge l'enfant aussitôt né, elle l'appela Erichthonios et, afin que Poséidon ne puisse pas rire du succès de sa plaisanterie, elle le cacha dans une corbeille sacrée qu'elle remit à Aglauros, la fille aînée du roi athénien Cécrops, en lui donnant l'ordre d'en prendre grand soin. Athéna, bien que tout aussi modeste qu'Artémis, est plus généreuse. Un jour que Tirésias l'avait surprise par hasard dans son bain, elle lui posa les mains sur les yeux et le rendit aveugle mais, en compensation, elle lui conféra le don de divination. Minerve A l'époque archaïque, on représentait Athéna assise sur un trône, coiffée du polos ayant sur la poitrine l'égide et le Gorgoneion, ou bien debout, le bas du corps engainé, ou encore en marche, lance en main. Tels devaient être le xoanon de l'Erechtheion, et la Promachos de Phidias (voir l'Athéna du fronton d'Egine, ou des amphores panathénaïques) Phidias créa encore la Lemnia sans armes, et la Parthénon, debout, la tête coiffée du casque orné d'un sphinx et de deux griffons, la poitrine protégée par l'égide garnie de serpents et d'un masque de Gorgone, la main gauche reposant sur le bouclier et tenant une lance, la droite une Victoire ailée. La plupart des Athéna hellenistiques et des Minerve sont des répliques de cette Parthénos. Athéna figure encore dans de nombreuses scènes: Naissance d'Athéna et Lutte contre Poséidon (fronton du Parthénon); Athéna et Héraclès (métopes d'Olympie); Lutte contre les géants (frise de Pergame),etc.
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