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| Posté le 31-07-2004 à 18:11:57
| Mandat de dépôt requis contre les quatre Français de Guantanamo PARIS (AFP), le 31-07-2004 Le parquet de Paris a requis un mandat de dépôt contre les quatre anciens détenus français de la base américaine de Guantanamo, qui ont été transférés samedi au palais de justice de Paris pour y être entendus par un juge antiterroriste en vue d'une éventuelle mise en examen. La garde à vue de Nizar Sassi, Mourad Benchellali, Imad Achab Kanouni et Brahim Yadel a débuté lors de leur arrivée sur le sol français mardi vers 13H00 et s'est achevée vers minuit dans la nuit de vendredi à samedi, a indiqué une source judiciaire. Ils ont ensuite été transférés vers 01h00 des locaux de la Direction de la surveillance du territoire (DST - contre-espionnage), rue Nélaton (15e arrondissement) vers le palais de justice (1er arrondissement). Au vu du dossier et notamment du contenu des auditions, le parquet de Paris a fait parvenir des réquisitions de mandat de dépôt pour les quatre ex-détenus de Guantanamo aux juges d'instruction Jean-Louis Bruguière et Jean-François Ricard chargés de l'enquête depuis novembre 2002. Le parquet a requis également leur mise en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Il leur est principalement reproché d'avoir participé à une filière de recrutement et de formation de combattants pour le djihad. De son côté, Kanouni, parti d'Allemagne, pourrait être poursuivi par le biais d'autres procédures existantes, dont celle concernant le groupe dit "de Francfort", soupçonné d'avoir préparé un attentat visant le marché de Noël de Strasbourg en décembre 2000. Le parquet requiert aussi la mise en examen de Benchelalli et Sassi pour "usage et détention de faux documents administratifs" en raison des faux passeports qui leur ont permis de se rendre en Afghanistan. Ces documents leur avaient été fournis par le frère de Mourad, Menad Benchellali, lui-même mis en examen et écroué dans le cadre de l'enquête dite des filières tchétchènes. "La garde à vue a permis de remplir un dossier sur lequel il n'existait que des soupçons", a indiqué samedi un porte-parole du parquet de Paris. Le dossier judiciaire des quatre déférés comporte des renseignements obtenus par la justice française depuis le début de l'enquête et surtout les procès verbaux des auditions menées depuis leur placement en garde à vue mardi par les policiers de la DST. Le dossier ne comporte aucun document établi par les autorités américaines lors de leur détention à Guantanamo, indique-t-on de source judiciaire. Sassi et Benchellali ont séjourné six mois en Afghanistan, Yadel et Kanouni dix-huit mois, avant d'être tous les quatre arrêtés par les Américains en décembre 2001, à la zone frontalière entre l'Afghanistan et le Pakistan. Au cours des près de quatre jours de garde à vue les quatre hommes, âgés de 23 à 33 ans, ont été interrogés notamment sur leurs parcours vers l'Afghanistan, via la Grande-Bretagne et le Pakistan. Leurs conditions de séjour dans des camps d'entraînement ont été détaillées devant les enquêteurs avec notamment des précisions sur le maniement d'armes, d'explosifs, les cours théoriques en langue arabe. Présents dans les camps afghans lors des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, les quatre hommes ont vécu l'évacuation de ces camps sous la menace des bombardements et de l'arrivée de l'Alliance du Nord. Les juges d'instruction peuvent soit les remettre simplement en liberté, soit les mettre en examen en demandant ou non leur incarcération. C'est un juge des libertés et de la détention (JLD), qui décide ensuite de les écrouer ou non.
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| Posté le 31-07-2004 à 18:12:37
| L'Otan décide d'envoyer une mission en Irak BAGDAD (AFP), le 31-07-2004 L'Otan a décidé de lancer début août sa première mission en Irak pour former les forces de sécurité, alors que les ravisseurs de sept chauffeurs étrangers ont remis jusqu'à samedi 15H00 GMT leurs menaces d'exécuter l'un d'eux. "Les pays alliés ont accepté de constituer une mission de l'Otan pour la mise en oeuvre de la formation" des forces de sécurité irakiennes, a déclaré vendredi le secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer. L'Otan répond ainsi à une demande de Bagdad formulée en juin et dont le principe avait été accepté par les dirigeants de l'Alliance lors du sommet d'Istanbul fin juin. Selon M. de Hoop Scheffer, un "noyau" d'une quarantaine d'officiers de l'Otan se rendra en Irak le plus rapidement possible pour commencer cette formation et examiner des options plus poussées. Cette mission devra faire des propositions "plus détaillées" pour la formation des forces de sécurité irakiennes d'ici le 15 septembre, a-t-il dit. Concernant les otages, l'ultimatum fixé à vendredi 15h00 GMT pour l'exécution d'un otage indien a été repoussé par ses ravisseurs de 24 heures, accordant une chance supplémentaire aux efforts de médiation entrepris par le chef tribal irakien, cheikh Hicham al-Doulaïmi. Cheikh Doulaïmi, désigné comme médiateur par les ravisseurs de sept chauffeurs étrangers (trois Indiens, trois Kényans et un Egyptien), a appelé le groupe "Armée secrète islamique - Brigades Drapeaux noirs" à épargner la vie des otages. Faisant état de contact avec des officiels égyptiens et indiens, ainsi qu'avec l'employeur koweitien des sept otages, il a estimé qu'il y avait "une bonne chance de parvenir à des résultats positifs qui pourraient permettre de libérer les otages". Les ravisseurs avaient menacé jeudi d'égorger un otage indien vendredi à 15h00 GMT si l'entreprise koweitienne employant ces chauffeurs ne se retirait pas d'Irak. Dans un communiqué reçu vendredi par l'AFP et signé "l'Armée secrète islamique - Brigade Drapeaux noirs", les ravisseurs ont affirmé que l'ultimatum était repoussé de 24 heures. "A la demande du médiateur, nous avons décidé de donner une dernière chance à la compagnie koweïtienne et aux pays concernés pour sauver leurs employés et leurs ressortissants. Demain, samedi à 19h00 (15h00 GMT), sera le dernier délai pour répondre à nos demandes", indique le texte, dont l'authenticité n'a pu être vérifiée. L'Inde a décidé de son côté d'envoyer samedi un diplomate en Irak pour négocier la libération des trois chauffeurs indiens. Plus d'une vingtaine d'étrangers ont été enlevés en Irak par des groupes armés ces derniers temps, dont quatre chauffeurs jordaniens mardi. Le frère de l'un de ces quatre Jordaniens, Ahmed Abou Jaafar, a déclaré à l'AFP avoir reçu un appel des ravisseurs lui promettant la libération des quatre otages samedi matin. Par ailleurs, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, qui a effectué vendredi une visite surprise en Irak, a mis en garde l'Iran contre toute ingérence dans ce pays et affirmé la volonté des Etats-Unis de faire face à tous les "défis". "Nous considèrerons d'un oeil défavorable toute action menée par l'Iran pour avoir une influence en Irak", a déclaré M. Powell lors d'une conférence de presse à Bagdad. "Nous espérons que les autorités iraniennes réaliseront qu'il est dans leur intérêt d'avoir un Irak stable pour voisin", a ajouté le responsable américain. La Force multinationale (FMN), dirigée par les Etats-Unis, a récemment fait état de la présence en Irak de combattants "infiltrés d'Iran" et le ministre irakien de la Défense, Hazem Chaalane, a accusé Téhéran de soutenir "le terrorisme et de faire venir des ennemis en Irak". M. Powell a par ailleurs assuré que les Etats-Unis étaient prêts à "faire face à des défis dans les semaines qui viennent" et qu'ils étaient "résolus à les surmonter".
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| Posté le 31-07-2004 à 18:13:13
| Chassé-croisé des vacances en France: 650 km de bouchons sur les routes PARIS (AFP), le 31-07-2004 Jusqu'à 650 kilomètres de bouchons cumulés ont été enregistrés sur les routes de France samedi, seule journée de l'année classée noire par Bison futé en raison du chassé-croisé entre estivants de juillet et d'août. Bien qu'importantes, ces difficultés sont restées en deçà de celles enregistrées le 2 août 2003 (715 km) et le 3 août 2002 (792 km). Elles ont décru durant tout l'après-midi. Le trafic de poids lourds et d'autocars d'enfants a été proscrit pour la journée, comme tous les ans. Dimanche, des difficultés perdureront mais elles devraient être bien moins importantes. Bison futé a classé "orange" cette dernière journée du chassé-croisé. Vendredi, les difficultés étaient restées localisées et relativement modérées, un maximum de 300 kilomètres de bouchons cumulés ayant été relevé. Venu constater, en hélicoptère, ces grandes transhumances estivales lors d'une visite éclair sur une aire d'autoroute de Seine-et-Marne en fin de matinée, le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin a souhaité "que le week-end soit à l'image" de ce samedi. En répétant l'objectif du gouvernement de passer sous la barre des 5.000 morts sur les routes en 2004, il a vu dans l'étalement des départs et des retours "un signe de vigilance de l'ensemble de nos compatriotes et des vacanciers" et la marque d'"une prise de conscience de l'importance de la sécurité". Les principales difficultés ont été relevées essentiellement dans le sens des départs et dans la vallée du Rhône. Le centre national d'information routière a également constaté des difficultés dans les régions de Nîmes, de Perpignan et de Montpellier, ainsi que près de Bordeaux, avec 30 km d'embouteillages au péage de Virsac, sur l'autoroute A10. En Ile-de-France, peu de bouchons ont été relevés. En raison du dépassement des seuils de pollution à l'ozone, des mesures de réduction de vitesse ont été prises dans les Bouches-du-Rhône, le Gard, les Alpes-de-Haute-Provence, l'Isère, et en Vaucluse. Sur l'A7, entre Orange et Valence des abaissements temporaires de vitesse, à 110, 90, voire 70 km/heure, sont également en vigueur afin de limiter les effets d'accordéon, les fortes variations de vitesse à l'approche de bouchon, et de retarder la formation d'embouteillages. Le trafic aérien s'est écoulé sans difficulté notable même si ce week-end est "le plus gros de l'année", selon une porte-parole d'Aéroports de Paris avec 170.000 passagers par jour en moyenne ce week-end à Roissy et 87.000 à Orly. Pour ceux qui ont choisi le train (trois millions de personnes étaient attendues par la SNCF entre vendredi et dimanche), les départs comme les retours se sont déroulés sans "aucune anicroche".
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| Posté le 31-07-2004 à 18:14:46
| Accord en vue à l'OMC pour relancer la libéralisation des échanges mondiaux GENEVE (AFP), le 31-07-2004 Un accord paraissait en vue samedi à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour relancer les négociations sur la libéralisation des échanges internationaux, après une nuit de discussions qui ont abouti à un énième projet de compromis Nord-Sud sur l'agriculture. Un accord sur le dossier agricole, partie la plus délicate de la négociation, "est à portée de main", a estimé le porte-parole de l'OMC, Keith Rockwell, à l'issue d'une nouvelle séance de discussion entre une trentaine d'acteurs importants. "Un consensus est en train d'émerger. Il reste des problèmes importants mais certainement pas de nature insurmontable", a-t-il expliqué, en précisant que les participants à ces discussions en cercle restreint allaient maintenant aborder les autres thèmes de la négociation, en commençant par la baisse des droits de douane appliqués aux produits industriels. "Nous espérons que dans un avenir proche nous pourrons aboutir à un accord complet", a ajouté M. Rockwell, alors que l'OMC a laissé passer vendredi à minuit l'échéance qu'elle devait respecter pour parvenir à un compromis. L'OMC a affirmé qu'il était hors de question que les pourparlers se prolongent désormais au-delà de la nuit de samedi à dimanche. L'accord intervenu en petit comité ("chambre verte", dans le jargon de l'OMC) devait encore être étendu aux 147 pays membres de l'organisation, qui devront être formellement réunis en "Conseil général". Pendant la nuit, la trentaine d'acteurs-clé des tractations ont discuté sur la base d'un texte de compromis remis vendredi matin par le président de la négociation, l'ambassadeur du Japon Shotaro Oshima. Ce texte, qui a été légèrement modifié pendant la nuit, vise à donner aux produits agricoles des pays en développement de meilleures chances de concurrencer ceux des pays riches. Après 15 heures de discussions, les principaux acteurs de la négociation ont pris contact avec leurs capitales. Le commissaire européen à l'Agriculture, Franz Fischler, a indiqué qu'il avait obtenu le feu vert des pays membres de l'UE pour accepter le compromis agricole. Interrogé sur la réaction des pays européens aux toutes dernières négociations, M. Fischler, qui négocie à l'OMC au nom des Vingt-Cinq, a déclaré: "Je pense que nous sommes en mesure de dire oui à un accord". Vendredi, la France avait été isolée au sein du Conseil européen, s'opposant seule à un précédent projet de compromis préparé par l'OMC. La tonalité des pays en développement était clairement à l'optimisme. "Il reste des petits problèmes spécifiques" pour certains pays, a déclaré Celso Amorim, le ministre des Affaires étrangères du Brésil, qui anime le groupe des pays émergents du G20 (Inde, Chine, Afrique du Sud...) hostile aux subventions agricoles des pays riches. "Je suis beaucoup plus optimiste qu'il y a quelques heures. On va trouver des solutions et on va sûrement arriver à un accord". L'accord en vue "me paraît bon pour les pays en développement", a ajouté M. Amorim, qui a souligné les avancées obtenues depuis l'échec de la conférence ministérielle de Cancun (Mexique) en septembre 2003. Le groupe des pays pauvres du G90 s'est dit prêt à accepter le compromis agricole à condition que des progrès soient réalisés dans le domaine des droits de douane industriels, a indiqué un de ses délégués. "Les pays du G90 n'ont pas tout ce qu'il réclament, mais ils veulent que le processus continue... Nous sommes prêts à soutenir le texte", a-t-il déclaré. Les discussions ouvertes mardi au siège de l'OMC à Genève visent à donner un cadre aux négociations du cycle lancé à Doha (Qatar) fin 2001 sur la libéralisation des échanges mondiaux.
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| Posté le 31-07-2004 à 18:15:26
| France: Douste-Blazy espère un accord avec les chirurgiens d'ici 48 h MARSEILLE (AFP), le 31-07-2004 Le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy a déclaré samedi à Marseille espérer trouver un "terrain d'entente" avec les chirurgiens d'ici 48 heures, alors que des négociations sont actuellement en cours avec leurs représentants. "Nous avons des discussions avec eux et j'espère que dans les 48 heures qui viennent, on aura l'occasion de trouver un terrain d'entente. Nous sommes aujourd'hui au ministère en train de négocier et de parler avec les chirurgiens", a dit le ministre, au cours d'une conférence de presse. "Déjà beaucoup de chirurgiens acceptent ce que nous leur proposons, d'autres sont encore en discussion", a-t-il ajouté. "Il y a une crise grave que j'ai décidé d'arrêter", a poursuivi le ministre, au lendemain de l'annonce d'un grand plan de sauvetage de la chirurgie. Trois raisons, selon lui, sont à l'origine de cette crise: la judiciarisation de la médecine qui se traduit par des primes d'assurances multipliées par quatre ou par cinq ces dernières années, la pénibilité du métier de chirurgien et le fait qu'il n'y ait pas eu d'augmentation tarifaire de la cotation chirurgicale depuis 15 ans. "La chirurgie française va mal dans la mesure où l'âge moyen d'un chirurgien est de 55 ans. Au moment où j'ai passé l'internat, les premiers faisaient chirurgie. Aujourd'hui les derniers ne veulent pas faire chirurgie", a-t-il observé. M. Douste-Blazy a entamé à Marseille un tournée des régions pour "être au plus près" des populations affectées par les fortes chaleurs. "Aujourd'hui, le plan canicule est vraiment mis en place en France entière. Nous avons fait des efforts considérables, à commencer par la mairie de Marseille d'ailleurs ou d'autres grandes mairies en France", a-t-il affirmé. A l'urgentiste Patrick Pelloux qui a affirmé jeudi que les hôpitaux français n'étaient pas prêts à affronter une nouvelle canicule après celle de 2003, le ministre a répondu: "S'il y a du retard, mettons les bouchées doubles. Qu'il nous dise où, quand et comment". "Marseille est exemplaire au niveau des hôpitaux. Les personnels soignants l'ont prouvé l'année dernière en ayant des chiffres les plus inférieurs, en termes de mortalité, face à la canicule. Il faut suivre l'exemple de Marseille", a dit M. Douste-Blazy qui devait visiter dans l'après-midi deux résidences pour personnes âgées. Dans la matinée, le ministre de la Santé s'était rendu à l'hôpital de la Conception, où doit être mis en place un grand centre de greffe rénale, greffe hépatique, immunologie et thérapie cellulaire "pour faire de ce site un des plus grands sites européens", a-t-il déclaré.
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| Posté le 31-07-2004 à 18:15:59
| Presse: la vente du Telegraph, une défaite cuisante pour Conrad Black MONTREAL (AFP), le 31-07-2004 Sir Conrad Black, l'impétueux magnat britannique d'origine canadienne, a essuyé cette semaine une défaite cuisante, se voyant incapable d'empêcher la vente de son cher Daily Telegraph, par sa filiale rebelle, Hollinger International. Ce n'est pas faute de combattre. Sitôt la décision prise en juin par Hollinger International de céder ses journaux britanniques, Lord Black avait émis ses objections et exigé un droit de veto. Mais la justice américaine a refusé jeudi. Et vendredi, les jumeaux milliardaires David et Frederick Barclay sont devenus les nouveaux propriétaires du Daily Telegraph, le plus fort tirage de la presse britannique dite de qualité, ainsi que de son édition dominicale et d'un hebdomadaire conservateur. Le tout en échange de 1,3 milliard de dollars américains. Dans un communiqué, la holding de Conrad Black, Hollinger Inc, maison mère de Hollinger International, s'est simplement dit "déçue". Hollinger International n'a toujours vu dans les récriminations de Conrad Black qu'un seul désir: "pousser ses propres intérêts, et non pas ceux de la majorité des actionnaires de Hollinger International". Car en janvier dernier, c'est Lord Black lui-même qui tentait de vendre aux mêmes jumeaux Barclay la totalité de ses parts dans Hollinger Inc. En prenant le contrôle de la maison-mère de Hollinger International ils se voyaient remettre en même temps les clés du Telegraph Group, le joyau de l'empire Black. Et le tout pour un tiers du prix qu'ils ont finalement payé. En effet, en échange de 605,6 millions de dollars canadiens (460,2 M USD), dette comprise, Lord Black leur offrait alors ses 78% de participation dans la holding de Toronto, via laquelle il détient environ 30% des actions et 70% des droits de vote du groupe de presse américain. La filiale basée à Chicago ne s'est pas laissée faire. Après avoir réussi à faire annuler en justice la transaction, Hollinger International s'est mis à solliciter à nouveau des offres pour le groupe Telegraph, l'une de ses principales divisions, avec le Chicago Sun-Times et le Jerusalem Post. Avec la conclusion de la vente cette semaine, le groupe de presse américain s'assure que les profits iront dans ses coffres, plutôt que d'enrichir la maison-mère de Toronto et son propriétaire Lord Black. Hollinger International, qui a chassé Black de tous ses postes de direction, avait d'autant moins envie de se faire flouer qu'il accuse Conrad Black de l'avoir escroqué de centaines de millions de dollars au cours des dernières années. La vente du Telegraph n'était en effet qu'un des fronts de la guerre qui oppose cet homme redouté pour son verbe tranchant et Hollinger International. Le groupe de Chicago réclame encore en justice plus de 1,25 milliard à Conrad Black et ses associés pour des activités frauduleuses allant de la surfacturation de frais à l'extorsion de fonds. Le féru de littérature militaire connu pour sa combativité extrême a bien lancé plusieurs contre-attaques, dont une pour diffamation. Mais sur ce front-là, le flamboyant homme d'affaires, qui passe aujourd'hui pour un magnat déchu, risque d'y perdre sa fortune
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